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janvier 2020
Poussant de la hanche la porte d'entrée de mon appartement, je fronçais les sourcils en consultant les multitudes pubs et factures que je venais tout juste de récupérer de la boîte aux lettres. Vivre avec un rappeur c'était pas facile tous les jours, il recevait plein de courriels pour son taff et ça faisait limite déborder la caisse.
- Mathieu ? l'appelais-je à l'aveugle, toujours concentrée sur un magazine de meubles alors que j'entrais dans le salon.
Le silence me répondait et en levant la tête, je constatais que mon copain n'était pas encore rentré à la maison. Je ne savais pas s'il avait beaucoup de travail pour ce soir, il m'enverrait un message de toute façon si je devais commencer à manger sans lui.
Je laissais tomber mon sac à dos de mon épaule et le posais dans un coin de la pièce après en avoir tiré mon ordinateur. Vu que je commençais à avoir de plus en plus mal aux yeux, je me dirigeais directement dans la salle de bain pour enlever mes lentilles de contact et mettre mes lunettes rondes.
Je ne les sortais pratiquement jamais du placard à pharmacie sauf quand une migraine s'annonçait à la suite de douleur au niveau de mes yeux et que je peinais à les garder ouverts. En plus, j'avais un document à rendre par mail avant minuit à ma professeur de statistiques sous peine de me prendre un zéro et je ne comptais pas encourir le risque.
Après avoir allumé la télé pour avoir un arrière-son pendant que je travaillais, je m'installais confortablement sur le super canapé qu'on avait acheté avec Mathieu et qui me détendait bien pour étudier. Entortillant une de mes mèches autour d'un de mes doigts, je fronçais les sourcils en me mettant à fond dans mon DM de maths.
C'était pas forcément ce que je préférais dans mon cursus mais fallait bien faire autre chose que du business, même si je préférais largement ça.
Environ une heure, une heure trente plus tard, des clés dans la serrure de ma porte me firent lever la tête vers l'entrée et je souriais timidement en regardant mon blond entrer dans notre petit chez-nous. Rien qu'à son visage, je devinais qu'il était mort, ça voulait dire qu'il avait passé du temps au garage.
- Coucou toi. lui disais-je en le suivant du regard alors qu'il retirait sa veste avant de marcher vers moi. T'es fatigué ?
Mathieu - Hmm. il n'articulait pas plus et tombait telle une masse sur moi, j'avais juste eu le temps de poser mon ordinateur à côté de moi pour qu'il ne fasse pas fracasser. C'est pour ça que j'veux pas mélanger le taff et la maison.
- Pourquoi ? lui demandais-je en fronçant les sourcils, ma main dans ses cheveux tandis qu'il gardait sa face contre mon ventre, étendu de tout son long sur le canapé.
