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Se lever de mauvais poil, c'était la pire chose au monde. Et je devais remercier Mathieu pour ça. En me réveillant ce matin, j'avais eu la surprise de ne pas le trouver dans le lit et ça avait suffi à m'énerver directement. D'ordinaire, on restait toujours une dizaine de minutes sous la couette à se réveiller doucement, se câlinant calmement pour passer une bonne journée derrière.
Mais là non, c'était Denver qui avait eu le droit à son câlin et c'était bien fait pour la gueule de Mathieu, il ne méritait pas que je le prenne dans les bras dès le matin. M'énerver alors que je venais à peine d'ouvrir les yeux, c'était une très, très mauvaise idée. Et pourtant le polonais le savait mais bon quand Sélina était dans les parages, il avait l'air de tout oublier ce gros con.
Alors c'était tout seul que je descendais les escaliers pour rejoindre la cuisine d'où j'entendais déjà la voix grave du déchet qui me servait de mec. En entrant dans la pièce, je trouvais donc Mathieu qui discutait avec mon père en langue des signes, mes cousines ainsi que mon oncle. Et quel plaisir de voir le blond arrêter de bouger avec ses mains quand il remarqua mon arrivée dans la cuisine.
Donc en plus de m'éviter, il m'excluait des conversations avec mon propre père. Il comprenait pas que s'il continuait comme ça, il n'allait plus avoir de beau-père, du moins plus le mien.
Christophe - Bien dormi Jade ? me demandait mon tonton en souriant avant d'embrasser mon front, café à la main.
- J'ai vu mieux. raillais-je en faisant un tour de la pièce pour dire bonjour à tout le monde.
Si Maëlle, mon père et mon oncle avaient le droit à la bise, Mathieu et Sélina devaient simplement se contenter d'une tape dans la main. Ça avait fait rire sur le coup mon "copain" et je l'avais directement fusillé du regard pour lui faire comprendre qu'il n'y avait rien de marrant.
Christophe - Vu que Marcus rentre aujourd'hui de l'hôpital, ta mère a proposé d'aller manger au restaurant. m'informait-il alors que je sortais le beurre du frigo pour le tartiner sur mon pain. Il y aura un peu de la famille de son côté.
- Oh, trop bien. souriais-je. C'est pour ce soir ?
Christophe - Oui, elle a réservé dans un restaurant de Varazze.j'écarquillais les yeux. Elle a pas voulu faire les choses à moitié pour ton frère écoute.
- C'est quand même à une heure quarante de route. faisais-je remarquer en fronçant les sourcils, faisant hausser les épaules de mon oncle. Après, on connait maman.
Christophe - Voilà, donc c'est quartier libre jusqu'à ce soir.
Sélina - Génial ! Mathieu, tu vas pouvoir m'accompagner au centre commercial, je suis sûre qu'ils ont remis en vente les baskets que je te parlerais hier.
