Only Him (bxb)

* Chapitre 15 : 2/2

Ses chaleurs s'étaient passées sans soucis. Nous n'avions pas pu résister à la tentation, cependant, nous avons tout de même pris nos précautions. Il avait des servantes qui étaient au courant de notre situation. Elles étaient dans la confidence si je pouvais le dire ainsi. Elles veillaient à effacer toute trace de mon passage dans sa chambre. Quant à Elton... Pendant ses chaleurs, il refusait de me lâcher. Il montrait même les crocs à quiconque essayer de lui parler afin de lui dire de me laisser partir. Il avait bien failli mordre l'une de ses servantes qui avait juste posé sa main sur la sienne afin qu'il lâche mon épaule.

Résultat, elle s'était presque faite mordre et lorsque j'avais essayé d'expliquer à Elton que ce qu'il avait fait était mal, je n'avais pas pu tenir bien longtemps face à son regard de chien battu. Il regardait en bas avec un regard larmoyant, ses oreilles étaient sorties et s'étaient baissées. Il était tellement adorable que je n'avais pas pu résister bien longtemps. J'avais donc arrêté de le sermonner et il m'avait presque aussitôt sauté dessus. Il était devenu si... Important à mes yeux. Chaque jour, je continuais de penser qu'il était déjà important, mais le jour suivant, il me montrait qu'il pouvait devenir encore plus important.

Je savais qu'en tant que dauphin, je ne pouvais l'aimer plus que je n'aimais la France, mais est-ce que ce n'était pas déjà fait ?

Ses chaleurs étaient donc finies, nous reprenions alors notre vie habituelle. Je savais que dans quelques mois, nous serions mariés. Je l'avais marqué, bien évidemment personne ne le savait. Il ne se préoccupait que de cacher cette marque. Je savais que désormais, l'amour que je lui portais était gravé dans sa peau. Cela voulait aussi dire qu'il ne pourrait se marier à quelqu'un d'autre. Si marquer son mari était une chose acceptée, marier son fiancé ne l'était pas, car personne ne pouvait garantir la sécurité des fiançailles. Alors marquer l'oméga que nous aimions sans réelle preuve d'engagement... Encore plus lorsque cet oméga allait être le roi d'Angleterre.

Il faisait donc bien attention à cacher sa marque. Si cela venait à se savoir, nous n'aurions plus aucune chance de nous marier et il serait traité de catin.

Je devais passer un peu plus de temps avec mon père afin de préparer, ou plutôt de corriger le plan d'attaque qui avait été fait. Ma mère, quant à elle, commençait à s'ennuyer, elle avait donc prévu d'aller dans un pavillon non loin du château, mais assez loin pour s'éloigner des problèmes de la cours. Elle n'avait réussi à avoir qu'un seul fils et surtout, un alpha, mais elle avait réussi à en avoir un et c'était la seule chose qui importait aux yeux de tous. La couronne n'allait pas quitter cette dynastie, la dynastie des Deys.

Elton ne m'avait jamais parlé de sa famille, et je venais alors de m'en rendre compte. Je savais que la Reine avait eu un problème lors de son accouchement, mais je n'en étais pas sûr. Je n'avais entendu, comme les autres, que des rumeurs. Je n'avais jamais osé aborder le sujet avec lui. Je ne pouvais pas imaginer ce qu'il avait vécu en voyant son père.

Après quelques heures, je pouvais enfin rejoindre Elton. Lorsque j'arrivais dans la salle principale, je le voyais en train de parler à un homme. Dès qu'il me voyait, il s'inclinait légèrement et s'éloignait de cet homme. Je le regardais et je commençais à marcher en direction du jardin.

- Léon ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien.

- Tu mens.

Je ne répondais rien et je continuais de marcher. J'avais bien entendu l'homme à qui il parlait, le Duc de Ross. Le même Duc qui avait voulu l'épouser. Il savait que je ne l'aimais pas. Il cherchait juste à avoir ce que j'avais.

- Léon ?

- Quoi.?

- Je ne lui parle pas par envie. Tu sais que c'est toi que j'aime non ?

- Elton. Pourquoi parlais-tu avec lui.?

- Tout simplement car mon père me l'a demandé. Mais je ne compte pas me marier avec lui et tu le sais.

- Je sais... Mais je n'ai pas envie de te voir à ses côtés.

Il me souriait et je prenais son poignet en main avant de partir dans un couloir désert. Il rigolait alors que je le plaquais contre le mur en pierre. Je le regardais et je caressais doucement sa joue. Il me regardait lui aussi et déboutonnait les premiers boutons de sa chemise afin de me montrer sa marque. Je ne pouvais m'empêcher de sourire et je le portais. Mes mains serraient ses cuisses et mes lèvres embrassaient son cou. Je posais une main sur ses lèvres afin d'étouffer ses gémissements.

- Elton, même si j'adore t'entendre gémir, il faut qu'on soit discret.

Il rougissait et nous nous embrassions. Il posait ses mains sur mon torse et commençait à déboutonner chaque bouton de ma chemise. Malheureusement, j'entendais quelqu'un. Je le posais alors rapidement au sol et je reboutonnais sa chemise avant d'en faire de même pour moi. Des servantes rentraient alors dans le couloir et s'inclinaient en nous voyant. Elton souriait en remarquant que c'étaient ses servantes, au moins, il n'y aura aucune rumeur. Nous quittions ce couloir avant que quelqu'un d'autre ne nous surprenne.

- Elton.

- Oui ?

- Demain, je serai absent. Je dois inaugurer une nouvelle construction.

- Oh... Je vois.

Il me souriait et j'embrassais son front. Je savais que cette inauguration n'était qu'une excuse. En réalité, je devais aller repérer les lieux où aura lieu l'attaque. Je ne voulais pas l'en informer, après tout, c'était une attaque contre les anglais. Je savais qu'il allait tenter de protéger son pays, ce qui était normal après tout. J'en aurai fait de même.

- Je partirai assez tôt, mais je me disais que nous pourrions dormir ensemble. Qu'en penses-tu ? Demain il n'y aura personne, enfin, il y aura mes sœurs, les serviteurs et quelques gardes. C'est une inauguration de grande envergure. J'essaierai de rapidement revenir. Cela ne devrait pas durer plus de quelques jours.

- Bien sûr ! Je t'attendrais dans ta chambre.

- Alors je viendrai rapidement. C'est promis.

Je posais mes mains sur ses joues, je le sentais frissonner à nouveau lorsque ma bague se posait sur sa joue. C'était une bague en or, comportant les armoiries de ma famille. Lui aussi devait en avoir une, mais il ne la portait pas. Je le regardais, d'une façon si intense, un regard rempli de passion qu'il me rendait à son tour. Je posais mes lèvres contre son front avant de l'accompagner jusqu'à la salle principale. Quant à moi, je me dirigeais vers le bureau de mon père, afin de valider les derniers points du voyage de demain.

Une grande partie des gardes allaient venir avec nous. Évidemment puisque le roi et l'unique fils du roi, le dauphin, allaient s'absenter. Si nous nous faisions tuer, alors la royauté irait à nos cousins, ce que l'Italie ne permettrait jamais. Cependant, j'étais le seul alpha de la famille, avec mon père. Il fallait donc assurer notre protection, mais aussi assurer la protection du palais en laissant quelques gardes. Mon père me regardait avec fierté, il avait eu un bâtard, mais je voyais bien qu'il n'éprouvait rien en particulier envers celui-ci. Sa présence était permise car nous la permettions. Il n'avait pas supporté cette ignorance de la part de mon père et avait préféré s'éloigner quelque temps du palais.

Je n'en avais rien à faire. Je ne le considérais pas comme une menace. Il ne pourrait prendre ce qui m'appartenait. Ma couronne, mon pays et mon oméga. Tout cela était à moi, et j'allais faire en sorte que cela reste à moi. Mon oméga deviendra mon mari, je l'avais marqué après tout.