Only Him (bxb)

* Chapitre 49 : 1/2

J'avais pris l'habitude de sortir de temps en temps dans le jardin de l'hôpital. Tout d'abord car cela me faisait un bien fou, mais aussi car j'avais besoin de faire un effort physique. J'avais l'impression que j'allais tuer quelqu'un à devoir rester allongé. Eliott lui ne voyait aucun problème au fait que je dusse rester dans ma chambre. Au contraire, il en était même heureux. Après tout, il pouvait y avoir des paparazzis dehors. En parlant de ça, j'avais reçu plusieurs bouquets. Certains de la part de mes employés, d'autres de ma famille, par famille, j'entendais ma sœur. Mon " père ", que j'appelais géniteur pour des raisons plus que logiques, m'en avait offert un.

Il me l'avait même livré en personne. Et comme toute personne normale, j'avais pris un briquet et mis le feu au bouquet. J'avais peut-être oublié de préciser comme toute personne normale qui haïssait son géniteur.

Cela avait créé une sacrée pagaille à l'hôpital... Des infirmiers courraient de partout tentant de trouver désespérément d'où provenait l'incendie qui avait fait sonner les alarmes. Ils avaient même fait évacuer l'hôpital. Puis, lorsqu'ils avaient décidé de demander aux patients ce qu'il s'était passé, j'ai expliqué que j'avais mis le feu à un bouquet.

Ils m'expliquaient que ce que j'avais fait n'était pas " normal " et que c'était même " méchant " car une personne avait pris la peine de se déplacer pour me le donner.

Mais ils ne semblaient pas comprendre que moi, je n'avais pas demandé à cette personne de se déplacer.

Alors que j'étais en train de marcher, je prenais mon téléphone, recevant une notification.

- Bordel... Ils sont chiants...

" Le PDG de Veys se retrouve à l'hôpital après une tentative de meurtre. "

Ils avaient même réussi à prendre quelques clichés de moi qui marchais dans le jardin. J'appelais alors mes avocats et leur demandais de débuter un procès pour violation de la vie privée ou toute autre raison qui pouvait être utilisée.

Si je laissais passer ça, j'allais me retrouver à devoir gérer quelque chose de bien plus gros. Autant couper le mal à la racine dès le départ.

Alors que Mya parvenait déjà à marcher en tenant la main, Eliott lui trébuchait sur une pierre.

Je ne pouvais m'empêcher de rigoler et je prenais Mya dans mes bras.

- Moh mon gros bébé. Dis donc, tu n'aurais pas pris quelques kilos ?

Elle rigolait ne comprenant strictement rien à ce que je racontais. Cependant, elle embrassait mon front. Je souriais et lui faisais à mon tour un baiser sur son front. Eliott nous regardait et ne pouvait s'empêcher de nous prendre en photo.

- Mya tu as vu ? On appelle ça un " paparazzi ".

- Babazis !!

- Très bien ! Maintenant dis : maman est folle.

- Mama shole !

- Léo ! Arrête de lui apprendre ça.

Je la portais sur mes épaules et elle s'accrochait aux mèches de mes cheveux. Je rigolais en prenant la main d'Eliott dans la mienne et nous continuons de marcher.

- Mama shole !

- Mya. On ne dit pas ça à la personne qui t'a donné la vie.

- Babazis !

- Léo... Tu es vraiment un gamin à lui avoir appris ce genre de mot...

- Je sais, merci.

- D'ailleurs, je crois savoir pourquoi j'ai appelé ma fille Mya. En parlant à Amy, elle m'a fait la remarque.

- La remarque ?

- Je ne te l'ai pas dit ? Amy sait qu'elle était Mya.

Je m'arrêtais soudainement de marcher.

Je faisais ce qu'on pouvait appeler, " erreur 404 ".

- Attends. Quoi ?

- Oui. Amy m'a un peu parlé de ce qu'elle savait. Mais elle m'a dit que c'était à toi de me parler du reste. Aussi, je fais de plus en plus de rêves concernant Elton. Je ne peux pas m'empêcher de me sentir proche de lui, c'est bizarre non ?

- Eliott... Tu lances trop d'infos à la fois.

- Oh dîtes-moi... Le grand PDG de Veys n'arrive pas à suivre.

- Bien sûr que si j'y arrive. Mais rien n'empêche que là tu me bombardes juste de plein d'infos.

- Exactement.

- Et aussi, je pense que c'est normal que tu te sentes proche d'Elton. Après tout, tu es sa réincarnation.

- Comment tu te sentais toi ? Lorsque tu as commencé à faire ces rêves ?

- Je ne vais pas te mentir, au début je pensais réellement que j'étais devenu fou. J'avais même commencé à chercher des hôpitaux psychiatriques afin de me faire soigner. Mais plus je faisais des recherches, plus je me rendais compte que ce que je rêvais c'était réellement passé. Et puis mon cœur ne pouvait pas me mentir. Lorsque je rêvais d'Elton je me réveillais avec mon cœur qui battait à 110 à la minute.

- Lorsque tu dis ça j'ai vraiment l'impression que tu me trompes.

- Au début, lorsque je rêvais de Léon je le considérais comme une personne à part. Puis, à force de rêver de mon passé, ses sentiments sont devenus les miens. Ses souvenirs sont redevenus miens aussi. Je pensais que j'allais vivre un enfer à aimer une personne qui était morte depuis tant de temps. Et là je t'ai croisé... Et ma vie a radicalement changé.

- J'espère que c'est en bien.

- Bien sûr. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que je serais certainement resté le même connard qu'avant si je ne t'avais pas rencontré.

- Le même connard ?

Oups. Je crois que je venais officiellement de faire ce qu'on pouvait appeler une gaffe, ou encore une boulette. On pouvait aussi dire que j'avais merdé.

- J'ai dit connard ? Je voulais dire... Considérable ?

- Tu ne veux pas plutôt dire con intersidéral ?

- Tu sais qu'on a tous un passé pas vrai..?

- Oui. Je sais aussi que tu étais marié et que tu es divorcé depuis longtemps maintenant. Il n'y a plus de madame Devey n'est-ce pas ?

- Non. Et il n'y en aura plus jamais tu peux me croire.

- Alors pourquoi dis-tu que tu es un connard ? Ce n'est pas toi qui l'as trompé mais elle.

- Bon, étant donné que je n'avais personne à aimer et que je n'arrivais pas à l'aimer, on peut dire que sa tromperie a été le feu vert à mes tromperies...

- Ne me dis pas que tu t'es tapé la ville entière...

- Peut-être pas la ville...

- Léo.

- C'étaient juste des aventures d'une nuit. Et puis on s'est dit qu'on n'allé pas critiqué le passé de l'autre.

- Ouais ouais. Profite bien.

- Bonnard !

- Mya ne dit pas ça !!

- Je rêve ou elle a dit connard ?

- Bonnard !

Je rigolais alors qu'Eliott tentait désespérément de lui apprendre d'autres mots tel que " papillon, arbre " etc.