* Chapitre 50 : 2/2

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(Chapitre du point de vue d'Elton.)

Alors que j'étais tranquillement en train de me reposer tout en admirant mon fils, j'étais pris d'un pressentiment. Un mauvais pressentiment. Je me levais avec difficulté et je venais rapidement le prendre dans mes bras. Je le serrais contre moi tout en embrassant son front. Je lui murmurais plusieurs " je t'aime " et appelais ensuite Mya. Elle rentrait dans la chambre et souriait immédiatement en nous voyant. Cependant, lorsque son regard se posait sur moi, son sourire disparaissait bien rapidement.

- Elton ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Il va falloir que tu prennes mon fils et que tu te caches.

- Pourquoi ?

- Je ne sais pas... C'est juste un pressentiment.

- Elton, tout va bien. Léon est en route.

- S'il te plaît Mya. Fais ce que je te demande.

J'embrassais à nouveau mon fils avant de le laisser à contrecœur. Bien sûr que je voulais le garder contre moi. Le garder à mes côtés. Cependant, je ne pouvais pas. En-tout-cas, pas maintenant.

Cela faisait désormais 15 minutes qu'ils avaient quitté la demeure de la Comtesse. Alors que je me disais que j'avais peut-être tort, lorsqu'il rentrait dans la chambre, je me disais que j'avais finalement raison.

Charles se tenait en face de moi, accompagné de ses gardes. Je le regardais avec autant de haine que je le pouvais.

- À ce que je vois tu as accouché. Où est-il ?

Son ton se faisait ferme. Je n'allais tout de même pas lui répondre. Après tout, il tuerait mon enfant sur le champ. D'autant plus que cela était bien visible. Léon était bel et bien le père de mon enfant.

- Je ne sais pas.

- Mais bien sûr. Un oméga ne laisserait jamais son enfant.

- Et qu'est-ce que vous faites ici ? Vous n'avez pas d'autres choses à faire ?

- Tu te souviens de ce que je t'ai dit. Dès que tu auras accouché, ton exécution aura lieu. Alors il est temps d'y aller.

Ses gardes venaient près de moi et je grognais en les regardant. Ils s'éloignaient légèrement et je me levais.

- Je n'ai pas besoin d'être raccompagné par de telles brutes.

Charles souriait en me regardant. Il ne semblait pas savoir que Léon était en vie. Et Léon n'allait pas tarder. Il aurait dû arriver il y a une trentaine de minutes. La Comtesse venait rapidement et regardait Charles avec autant de haine que je le faisais.

- Vous n'êtes pas autorisé à rentrer chez moi.

- Je suis le roi.

Elle rigolait et Charles ne comprenait pas pourquoi. Bien sûr qu'il ne pouvait pas comprendre pourquoi.

Nous rentrions au château et il m'enfermait dans une cellule. Je devais juste patienter encore un peu... Mais Léon était déjà censé être là... Et s'il y avait eu un problème...

(Point de vue de Mya.)

Lorsque j'apprenais qu'Elton s'était fait arrêter, je me dépêchais de retourner au château. Bien évidemment, je n'allais pas emmener le bébé. Je le laissais entre les mains de la nourrice d'Elton. Selon lui, c'était une personne de confiance.

À peine arrivée, je me dépêchais d'aller voir cet idiot. Il était dans " son " bureau. Je le voyais endormi, sur le bureau. Hé oui, la vie d'usurpateur semblait être difficile.

Je m'approchais alors de lui et constatais quelque chose. Quelque chose que j'aurai dû voir depuis bien longtemps. Je posais ma main sur son oreille et il s'empressait de poser sa main sur la mienne afin de m'arrêter.

- Tu n'es pas un Devey...

- Ferme-la.

- Tu n'es pas le fils de mon père.

- Je t'ai dit de la fermer !

- Mon père avait une marque de naissance, mon frère aussi et son fils aussi. Si tu étais bel et bien le fils de mon défunt père, tu aurais dû avoir cette marque de naissance derrière l'oreille. C'est pour cette raison que mon père avait décidé de ne pas être proche de toi ! À ta naissance il a vu que tu n'avais pas cette marque... Et ta mère lui a dis la vérité ! Afin d'éviter que tu sois encore plus rejeté il a accepté de faire croire que tu étais son bâtard...

Alors qu'il s'apprêtait à lever la main sur moi, Estéban l'en empêchait.

- Si ce que dit ma fiancée est vrai, vous n'avez aucun droit sur la couronne de France. Et en voyant votre réaction... Vous le saviez déjà.

Charles le regardait et se retenait de s'énerver encore plus. Il appelait ses gardes et me regardait. Il était énervé et il allait faire une bêtise.

- Je pense que la couronne que je porte prouve que désormais, c'est moi le roi.

- Vous n'êtes pas le vrai roi de France.

- Car ce bébé qui vient à peine de naître le serait peut-être ? Même si c'est le fils de Léon, il est considéré comme étant un bâtard. Un enfant né hors-mariage. Tu penses que les nobles accepteraient de le voir en tant qu'héritier ? Bien sûr que non. Et qui serait le régent ? Il n'y a personne pour prendre cette place. Si Clovis ne m'avait pas rejeté j'aurais eu un père !

- Ta mère a utilisé mon père afin d'avoir une position à la cours ! Estime-toi heureux qu'il n'ait pas raconté la vérité et qu'il ait évité la propagation de rumeurs !

- Mais maintenant c'est moi le roi. C'est MA couronne et je ne laisserai personne me la prendre. Pas même un bébé.

- Tu parles de tuer un bébé ?! Mais tu t'entends ? Tu es fou Charles !

- Je trouverai ce bébé même si tu refuses de me dire où il est. Et oui je le ferais tuer. Car après tout il a cette putain de marque de naissance.

- Si tu crois que Léon te laissera faire.

- Léon est mort.

Je souriais en le regardant.

- Il est en vie. Et crois moi qu'il te fera payer tout ce que tu as fait vivre à sa famille, mais aussi à son oméga. Ce n'est pas parce que les nobles t'ont cru et même soutenu qu'ils continueront de le faire. On verra qui sera de ton côté lorsque le VRAI roi sera là. Tu as peut-être réussi à faire croire qu'Elton avait été marqué par un autre et qu'il portait aussi l'enfant d'un autre, mais l'enfant prouvera que son père est bel et bien Léon. Et si cela ne suffit pas, Léon le dira lui-même.

- C'est bien ce qu'on verra.

Je le regardais sans comprendre alors qu'il s'adressait à ses gardes.

- Que l'exécution ait lieu.

Only Him (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant