PDV Tam
Bon sang! Ce que j'ai envie d'être ailleurs! Non que je sois claustrophobe, c'est juste qu'à la longue, le cachot devient vraiment insupportable. Je déteste être enfermé loin de Linh, même si je suis heureux de savoir qu'elle a un adulte qui veille sur elle.
Keefe et moi, c'est compliqué, et je pense que ça le sera toujours. Mais Biana et Dex ont réussi à nous convaincre de faire une trêve pendant un mois. Ca fait déjà neuf jours qu'on est là.
Avant, pendant les trois premiers jours, nous n'avions pas de nourriture. Je connais les Invisibles, je sais qu'on dois s'estimer heureux d'avoir seulement à nous priver. Si je suis extrêmement furieux d'être enfermé comme je le suis, je n'ai aucune envie de sortir, parce que je sais ce qui risque d'arriver et je crains qu'on ait peu de chances de survie.
Maintenant, ils nous glissent à peu près une fois tout les deux jours un peu de porridge verdâtre et des fruits à moitiés moisis. Ils ont un goût répugnant, mais de toute façon, c'est souvent comme ça lorsqu'on est en compagnie des Invisibles. Ce qui me rassure, c'est qu'eux aussi doivent manger la même chose.
Point positif: Biana est avec moi. Je sais que ça va vous paraître bizarre, parce que je ne suis pas très sentimental habituellement, mais j'aime Biana. Elle est si douce, gentille prévenante! Et belle aussi. Elle est adorable et je ne sais pas ce que je ferais sans elle.
Dex, lui est plutôt calme, il essaie de gérer son stress. On est tous éloignés de notre famille, du reste de nos amis et des personnes qu'on aime . Keefe a l'air d'en souffrir particulièrement. Je ne m'inquiète pas pour lui, vous avez cru quoi ? Mais je ne veux pas vivre avec des personnes désespérées .
(Excusez-moi de vous interrompre, mais j'ai écris plus de dix mille mots!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!*danse de la joie!* chose qui est incroyable! Et géniale! Donc, on reprends ce chap marathon :)
Sincèrement, je déteste les Invisibles. Bon, d'accord, j'avoue que, à la base, je ne les détestais pas, juste parce qu'ils m'intriguaient. Mais franchement, nous enfermer à quatre dans un endroit sombre (ça, j'aime bien, mais c'est pas de ça que je parle) sans sanitaires! En bonus, avec Keefe.
Je ne sais pas ce qui me prends, j'ai volé une page du carnet de Keefe (rectification: du JOURNAL de Keefe) pour noter ce qui arrive ici. Bon, c'est vrai qu'avant je tenais un véritable journal. Mais c'était y'a hyper longtemps, quand Linh et moi habitions encore chez nos parents. A chaque fois que j'ouvrais la bouche, mon père m'enfermais à double tour dans ma chambre et, sans le savoir, le pire punition qu'il m'infligeait, c'était de ne pas voir Linh. Mais c'est pas ce que je veux dire. Donc bref, pour éviter de me faire punir une fois de plus, Linh m'a passé un cahier dans lequel je notais tout ce que je pensais, ce que je voulais dire.
Si au départ je trouvais cette technique stupide (et elle l'était!) , j'ai fini par jouer le jeu. Ca m'a détendu, et j'ai continué, jusqu'à que je doive le laisser lorsque ma merveilleuse mais fragile jumelle fut bannie...Donc j'ai abandonné ça avec le reste.
Maintenant que je suis de nouveau enfermé et forcé de m'occuper comme je le peux, je me rends compte à quel point ça me soulageais de mettre mes émotions sur le papier. Même si je ne veux absolument pas que Keefe tombe dessus, il ne me lâcherait pas avec ça.
Je ne suis pas encore prêt à assumer le fait que j'éprouve le besoin d'écrire pour pouvoir me sentir bien. Je sais, en revanche, que je suis de bien meilleure humeur quand j'ai fini d'écrire que avant. C'est comme ça. Ne vous moquez pas, s'il vous plaît.
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La guerre façon Gisela
Hayran Kurgu-La vie est comme un jeu. Le problème c'est que tout le monde a des règles de jeu différentes. La guerre, c'est pareil: un côté trouvé que l'autre exagère alors qu'il fait pareil. Dit la petite fille, avec un sourire de plaisir.