La Saga du Désert : Calidon

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Le village était en vue de la petite troupe de guerre. Cela faisait maintenant trois jours qu'elle avait quittée Basilisk, et qu'elle voyageait dans la chaleur étouffante du désert. À l'approche du canyon qui abritait les quelques habitations de torchis et de briques, les cavaliers ralentirent. L'homme de tête, qui voyageait sur un grand cheval à la robe baie, taillé pour la course, releva la capuche de sa longue cape grisâtre, exposant son visage aux sentinelles dissimulées dans les hauteurs de la formation rocheuse, arc en main, et prêtes à exécuter sans sommation les visiteurs. À la vue de la face noire et balafré du chef de la troupe, les sentinelles se concertèrent du regard, puis deux d'entre elles quittèrent leur cachette. L'une s'avança vers les cavaliers, tandis que l'autre disparaissait dans une cavité creusée dans le canyon, menant au vaste réseau de grotte et de tunnel qui composait la face cachée du village.

« Calidon ! Je suis ravi de te revoir, et en bonne santé en plus ! J'en déduis que l'opération s'est bien passé.

- Tu déduis bien mon ami. Tout s'est passé comme prévue, et à l'heure qu'il est, l'impératrice est morte, et Saladin lutte de toute ces forces avec le conseil pour éviter l'éclatement de l'Empire.

- Nous attendions ton retours. Alios est partie prévenir les autre, ils doivent être dans la grande caverne.

- Alors allons les informer de la nouvelle. Il me tarde de reprendre le combat.


La grande caverne était une large cavité dissimulée dans le canyon. C'est ici que les membres les plus importants des rebelles ce réunissaient et débattaient de l'avenir de la petite armée de paria et d'insatisfait qui s'opposait au pouvoir encombrant de l'impératrice. Calidon, faisait partie de ces gens. Non seulement il était à l'origine de ce mouvement, mais il était aussi le pire ennemi de l'impératrice, ce qui lui octroyait un certain statut parmi tout ces anciens chef de guerre à qui l'empire avait ravie les pouvoirs.

Debout sur un piton rocheux surplombant le reste de l'assemblé, il observait silencieusement les hommes et femmes qui lui faisait face. Il connaissait certain d'entre eux depuis de années, et leur confierait sa vie sans hésiter. Il savait que leur dévouement à sa cause était total. En revanche, il savait que d'autre n'était là que par opportunisme, prêt a lui planter une dague dans le dos à la moindre occasion, si cela voulait dire gagner du pouvoir et de l'influence. Il n'avait que faire de l'idéologie de Calidon, et ne voyaient en cette guerre qu'un moyens de plus de s'enrichir. Il les détestait, car ils n'étaient rien de plus que des chefs de guerre comme ceux contre qui il s'était battus des années plus tôt, au côté de Dalhya. Mais malgré son mépris, ils devaient bien admettre qu'il avait besoin d'eux, et de leur bras armés.

Entre ces deux extrêmes se plaçait tout les autres. Des âmes perdus, chassées par la guerre, privées de leur foyer, de leur famille. D'anciens ennemies de l'impératrice, ayant trouvé en ces rebelles un moyens de ce venger. Et surtout, des indépendantistes, voulant libérer leur peuple du joug de l'empire.

Impossible de plaire à tous, surtout pour Calidon. Les vieux chefs de guerre de l'ancien temps se souviennent de lui comme du lieutenant préféré de La Terreur du Désert. Les mercenaires le voit comme l'actuel occupant du siège du chef, et ne rêve que de lui prendre sa place. Les parias le considèrent avec respect car il leur offre un toit, mais refuse de se battre à ses ordres, pour une guerre de plus dans laquelle ils n'ont pas leur place. Seul les indépendantistes et ses anciens hommes l'apprécie, séduis par son combat pour la liberté des peuples du désert.

Debout sur le piton rocheux surplombant le reste de l'assemblé, il prit une grande inspirations, prêt à faire face à son rôle, et a guider les rebelles vers la victoire.

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