C'est la fête dans toute la ville. Partout, des flambeaux rougeoyants illuminent la nuit claire du désert et les rues agitées de la grande cité de Basilisk. Partout, les gens dansent, chantent, rient, et s'amusent dans un tournoiement de couleurs chatoyantes, rouges, vertes, bleus, jaunes... L'air est emplie d'odeurs alléchantes : viandes grillées, galettes de sarrasins, fromages chauds... Sur la grande place du palais, des musiciens font montre de tout leurs talents, créer des rythmes enjoués tourbillonnants avec les danseurs et danseuses, qui accompagnent la mélodie de leur voix, créant une tempête vivante de sons et de couleurs !
La cité entière est en fête, non, le désert entier est en fête ! À l'extérieur, dans toutes les villes, tous les villages, tous les campements, tous les oasis, c'est la fête ! Le désert brille de mille feux de joies, de mille étoiles rayonnantes sur le sol doré et brûlant de la terre !
Ce soir c'est la fête, car les Hommes célèbrent la paix qui les unies. Le désert et ses tribus disparates sont unifiées sous la même bannière depuis maintenant dix ans. Les seigneurs de guerre ont été vaincus, chassés des terres du nouvel empire d'Almyaba. Les routes sont sûr, le commerce florissant, les savants nombreux, et les monstres tranquilles. Le passé chaotique du peuple du désert est derrière lui. Un futur glorieux l'attends, mais à présent, seuls les réjouissances compte.
Mais, certains ne se réjouissent pas. Dans un riche palais noble face au gigantesque palais impérial, face à la tribune où très bientôt l'impératrice apparaîtra, on ne fête rien. Ni la paix, ni la grandeur de l'Impératrice. On se prépare.
Des laissés-pour-compte, des victimes de la guerre d'unifications, des hommes blessés, des femmes mutilées, des insatisfait·es. On les traites de fou, d'idiotes, on les insultes, traînes leur nom dans la boue, on les traques, les exécutes. Rebelles, traîtres, ou assassins, c'est comme ça qu'on aime les appeler. Mais ils et elles s'en moquent. La guerre a prit leur foyer, leurs terres, leurs amis, leur famille, leurs titres, leur pays, la guerre leur a tout prit, sauf leur vie. Une vie de tristesse et de pauvreté, d'aigreur et de haine. Une vie maudite, qu'elles et ils compte bien utiliser.
L'impératrice fais enfin son entrer. Le mot se propage très vite dans le palais. Les guetteurs postés au fenêtres viennent de l'apercevoir. Elle est grande, imposante, son corps ne ressemble en rien à celui des autres dames noble de la cours, effilées, aux membres si fin qu'on pourrait les briser au moindres contact, à la peaux blanchis par les poudres toxique qui leur servent de maquillages, à la taille de guêpe compressée dans leur robe d'apparat, perchées bien haut sur leur talon. Bien au contraire, l'impératrice a été forgée par de longue années de guerre, pour sa survie, et pour son empire. Elle est connue pour son mental d'acier et son sang froid, qui lui ont plus d'une fois sauvé la vie. Sa peau sombre de femme du désert est couturée de cicatrices, ses bras, laissés à nu par sa robe de soie sombre, sont musclés, puissants, encore bien capable des prouesses qui l'ont emmenée jusque sur cette estrade, face aux peuples du désert.
Elle s'avance sur le grand balcon de marbre sculpté et polie, brillant d'or à la lumière des flambeaux de la place du palais. D'ici, elle contemple l'assemblée toute entière et chacun peut entendre sa voix, la voix de la Terreur Des Sables, de la Bouchère, de la responsable de ces interminables années de guerres sanglantes. De l'Impératrice D'Almyaba. Chacun ici la haït plus que n'importe qui d'autre sur terre. Et celui qui la haït le plus, c'est le chef. Le saint patron de la révolte. Elle est sa meilleur ennemie, sa pire amie, sa rival.
Elle s'avance encore, jusqu'à toucher la balustrade du balcon. Sa grande robe de soie sombre rehaussée de fils d'or étincelle et scintille à chacun de ses mouvements. Ses parures de diamants, de rubis, et d'argent tintent délicatement lorsque qu'elle écarte les bras, englobant le monde entier dans un geste de défi à ses ennemis, passé, présent et futur. Elle sourie, d'un sourire fier, impuni, empli de pouvoir.
Il la regarde. Droit dans les yeux, il la fixe. Il veut voir son visage lorsque que sa fin viendra. Et il sait qu'elle s'approche a grand pas.
Sa voix retentis dans le silence de la nuit, une voix forte, puissante, assurée : « À LA PAIX !! »
Un sifflement emplie l'air.
Un chuintement, qui gonfle, et enfle.
Et explose.
Le balcon impérial disparaît dans une détonation fulgurante, dans une énorme boule de feu, dans un chaos de cris de joie et d'allégresse.
Et L'impératrice disparaît avec lui...
VOUS LISEZ
Les Contes de Styx
FantasyLe monde de Styx regorge de récits et de légendes, tantôt effrayantes, parfois merveilleuses. Elles content Les histoires de sanglantes révolte, ou nous narrent les malheurs d'âmes égarées. Ce monde est en perpétuelle mouvement, il change, pour le m...