La Saga Des Géants : Valine sous les flammes

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Le soleil se couche sur Valine, baignant la ville et la mer qui la borde de pourpre. Marchant depuis le palais vers sa résidence de luxe, offerte par le Haut-Roi lui même, Sarian réfléchissait. Pas à l'épuisante séance du Haut-Conseil de l'Ordialc où il était obligé d'être présent en sa qualité de héro et unique recour face aux géants. Dans l'état où il avait laissé les choses, le Haut-Conseil se battait encore contre des rapports débile et contradictoire concernant une bande de cavalier qui aurait passée la frontière au sud. Rien qui ne concernait les géants en somme, et donc rien qui ne le concernait lui. Non, bien sûr il repensait à Créssia, l'Eden, complètement coupé du reste du monde.

Il ne désirait rien de plus au monde que de se porter à leur secours. Mais même là, le doute l'assaillait. Un doute qui trouvait ses origines dans les paroles de l'Augure. Selon le sorcier, il était prédestiné à sauver l'Ordialc, et le nord. C'était son destin.

Il avait toujours voulu protéger son royaume, ses habitants, les choses auxquelles il tenait, il s'était même engagé volontairement dans l'armée pour satisfaire son désir de défendre ce qu'il aimait. Enfin, à l'époque, il pensait que c'était son désir. Il n'en était plus si sûr à présent. Il ne savais plus si c'était bien sa volonté qui s'affirmait, ou une antique entité qui l'influençait sans qu'il le sache, et ce depuis sa naissance.


Il fut vite devant sa demeure, mais ses pensées n'avaient pas avancées d'un iota. Il soupira profondément, de dépit, avant de s'avancer sous les arcades de l'entré de son nouveau domaine.

Il n'eut même pas besoin de pousser la large porte de son manoir pour y pénétrer. En le voyant s'approcher, un domestiques lui avait déjà ouvert.

« Bon retour messire. La journée a été bonne ? » Le salua-t-il alors qu'il rentrait dans la salle principale du manoir. Un grande table était couverte d'une nappe blanche, et le couvert y était installé. Dans l'unique assiette d'argent présente une épaisse soupe coloré et odorante, encore fumante, avait été versé par le cuisinier noble que le roi lui avait imposé.

Messire... Je pense que je ne m'y ferais jamais à ça. « Bonjour Mathias. Je t'ai déjà dis de ne pas m'appeler messire, ou seigneur, ou sire. Juste Sarian.

- Vous savez que je ne le peux messire. Je ne suis qu'un valet, je ne me permettrai pas d'être familier avec un homme de votre stature.

- Très bien, dans ce cas fais comme tu le veux, je m'en moque... » Répondit lascivement Sarian en se dirigeant vers les escaliers.

« Messire ? Vous ne désirez pas souper ?

- Non Mathias. Je n'ai pas faim... » Il ne s'habituait vraiment pas à ce que tout ces repas soit prêt sans qu'il n'est besoin de lever le petit doigt.

Sarian grimpa les escalier qui menaient à l'étage, et s'allongea sur son lit moelleux, au draps aussi doux et blanc que des nuages.

Un valet, des couverts d'argent, de la bonne nourriture, des draps de soie... tant de luxe le déconcertait. Il avait longtemps vécu une vie de fermier, honnête et sans autre richesse que celle que lui et sa famille réussissait à obtenir de la terre. Lorsque qu'il quitta cette vie, ce fut pour celle d'un soldat. Des dortoirs inhospitalier, de la nourriture à peine meilleur que celle des chiens, le froid, les entraînements, et la guerre... Mais aussi la camaraderie, les feux de camps, les nuits passé à la belle étoiles, Néïv... Il n'avait jamais était seul. En ces temps, le monde se moquait de son sort. Mais, étrangement, dans ce manoir luxueux, dans cette ville menacée, où il est le centre des préoccupations, soit des domestiques, soit des politiques, il se sentait plus seul que jamais.

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