Souvenirs de Créssia

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Eden, Le Royaume Bénie, ou encore Créssia La Grande. C'est comme ça qu'on appelait mon pays avant. C'était un royaume parfait, riche, puissant, bienheureux, et en paix.

À l'ouest, le pays est bordé en toute sa longueur par les Montagnes Grises, de haut sommet bloquant les vents froid de Comorre. Elles étaient nos gardiennes : elles assuraient que le temps soit clément avec nous et nous protégeaient des attaques de notre voisin.

Au nord, la mer de Crystallion, appelée ainsi à cause de de son eau glacial, très claire, et des formations de glace à sa surface, quasi transparente, semblable à des fleurs de cristal. Riche en poissons, baleine et crabe-blanc, elle nourrissait nombres de pécheurs.

Les fleuves descendant des montagne irriguait les terres fertiles du centre et du sud du royaume, là où se tenaient de vieille forêts de chênes et de bouleaux, se parant d'or et de pourpre pour le bal des Nives. Là où poussaient des gigantesques champs de blé et d'avoine, comme un océan doré, oscillant calmement sous le vent estivale. Là où bourgeonnaient dans les prairies des parterres de fleurs splendides, colorées de toutes les teintes imaginables, de toutes tailles et de toutes formes.

L'hiver était froid et long, mais les autres saison nous gratifiaient de leur merveilles tout le reste de l'année : Des fruits coloré et sucré pliant les branches des arbres, les naissances dans les troupeaux, le miel doux mais collant, les fleurs de sel, les potagers abondants de carottes, poireaux, citrouilles, choux, salades et navets, le chant des cigales, les perles de pluies brillantes sous les rayons matinaux, et les arc-en-ciel...

La nature était magnifique, et nos villes n'étaient pas en reste : Des pierres solides et lisses dans les murs, du bois finement taillé et sculpté pour la charpente, des toitures bien en places, de larges cheminées, et des fenêtres lumineuses. Les rues étaient propres, plate, faite de pavé de grès lisses, et assez grandes pour que deux charrettes puissent passer côte à côte sans même se frôler.

Mais la plus belle d'entre toutes, c'était Agalloch.

Loin au nord, sur une île près des côtes, elle trônait sur l'océan. Blanche, recouverte de neige toute l'année, même en plein été, entourée par les vagues d'eaux claire soulevant les cristaux de glace flottant à leur surface, tel des fleurs froide et immaculé, distante, mais splendides. La nuit, le ciel s'illuminait de la pâleur froide de la lune et de strie célestes d'un azure pâle, presque blanc. C'est le seul endroit du royaume où l'on pouvait contempler les aurores boréales.

Dans la ville, les rues pavé et les ponts en arc était décorées de statues délicatement sculptées, les bâtiments gothiques contemplaient les visiteurs de toute la hauteur de leurs flèches montantes, les escaliers et les ponts se mélangeaient, de manière à toujours emmener les voyageurs là où ils le voulaient, et ce par des chemins dont ils n'auraient pas soupçonné l'existence ou la beauté. Au sommet de la ville, contemplant la mer et sa perpétuelle activité, le palais-cathédrale attendais la fin de l'éternité. Rien n'aurait pût l'ébranler ou l'inquiéter. En haut de sa plus haute tour, était accroché un énorme pavillon, flottant dans le vent marin et glaciale. Ce drapeaux était le symbole de notre royaume : Sur un fond blanc, un grand écusson, divisé en quatre partie, celle en bas à gauche contiens une feuille de chêne écarlate, sa voisine de droite une gerbe de blé, au dessus des céréale, une fleur violette, de la forme d'une étoile à cinq branches, et au pistils jaune, et enfin a coté d'elle, un flocons de neige bleus pâle.

C'était Agalloch, l'Île Blanche, la capital de Créssia. La plus belle des villes, du plus beaux des royaumes.

Mais tout à pris fin quand ils sont arrivés. Dans des bateaux titanesque, aux proues sculptées de figures monstrueuses. Armés d'acier plus tranchant et solide que celui forgé par le meilleur de nos forgerons. Assoiffés de sang, comme jamais aucuns guerriers humain ne pourrait l'être. Ils venaient du nord, de l'autre côté de la mer, là où nul n'osait s'aventurer. 

Là où nul ne c'était jamais aventuré. 

Agalloch était la frontière, si les marins la perdaient de vue, la mort leur était assurés. Si ce n'était pas les titanesques blocs de glace flottant à la surface qui détruisaient leurs navires, alors les vagues scélérates, courants fourbes, ou tourbillons destructeurs s'en chargeaient. Il existe probablement d'encore plus grand danger là-haut : des monstres marins repoussant, des baleines tueuses, kraken, hydres, et baudroies colossales. Mais aucunes de ces créatures hypothétiques ne c'est jamais montrée à nous, contrairement aux géants.

Ce sont eux qui sont venu du nord, de je ne sais quelle terre maudite et glacée, pour nous apporté la guerre et la destruction. Nos armée n'ont rien put faire pour les contenir, perdant batailles sur batailles, jusqu'à ce qu'ils aient traversé tout le royaume de part en part, ne laissant aucune ville debout, aucun villages intactes, aucun Homme vivant.

La première cible de leur attaque fut Agalloch, le symbole de notre pays, de notre fierté, mais surtout un obstacle posé au milieu de l'océan, entre eux, et nous. J'étais là-bas quand ils ont lancé l'assaut. Pas dans la ville, sinon je ne serais plus là pour vous raconter ça, mais sur un navire de transport, qui amenait en ville nourriture et passager. J'étais parmi ces voyageurs, impatients de revoir l'Île Blanche et ses merveilles, happés dans le flot de la guerre. En approchant de notre destination, nous avons vu les drakkars, amarrés aux porte de la ville, l'encerclant entièrement, nous avons vu les flammes, brillantes dans cette nuit, de la même couleur que les aurores boréales qui nous éclairait autrefois, et qui, tout comme la lune, ne supportèrent pas la vue de la cité en flamme, préférant fuir le ciel que d'assister à sa destruction.

Plusieurs heures durant, nous l'avons regardée. Sans un mot, sans un bruit, ni triste, ni en colère. Juste choqués. Les larmes sont venue après, après que nous ayons réalisé pleinement ce qui venait de ce passer. Elle avait disparue a jamais, emporté par la furie sanguinaire des géants, et par ces flammes bleuté descendue de la nuit. Réduite à néant, éparpillée par le vent, retombant lentement sur la mer de Crystallion et ses fleurs de glace.

Quand notre regard c'est arraché à la vue des ruines, les géants étaient partis. Le bateau a lentement fais demi-tour, vers le continent. Lorsque que nous y sommes arrivé, tout été déjà détruit. Là où les géants passèrent, ils brûlèrent tout, avec les même flammes que celle qui détruisirent Agalloch.

Je ne me souviens pas de ce qui m'est arrivée par la suite, sinon que j'ai quitté le groupe du bateau. Je me souviens simplement avoir marché, longeant les rivière viciées, traversant les ruines de villages calcinés, les champs de terre noircie par le feux, les monts aux flanc anciennement boisé, recouverte de cette teinte azure, les transformants en montagnes ardentes. J'ai marchée, jusqu'à ce que les cendres de l'Eden finissent de tomber, recouvrant le pays entier d'un voile de neige grisâtre et toxique.

Je suis l'une des derniers habitantes des lieux à présent. La denière personne vivante d'une terre morte, où ne pousse plus que des roches aiguisées, de maigres arbustes, quelques fougères rachitiques, et des ronces. Beaucoup de ronces. Elles se plaisent dans ce sol acide et rouillé par le sang.

Tandis que moi, je ne peux pas partir. Partir, c'est oublier, et qui se souviendra de cette histoire si j'oublie ? C'est pour qu'elle ne se perde pas que j'écris. J'espère que quelqu'un trouveras cette stèle, que quelqu'un se souviendra de moi, et de Créssia.

Les Contes de StyxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant