Le Conte des Hommes

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« Il y a bien longtemps, du temps du grand-père de mon grand-père, et peut-être même encore avant, nous nous sommes éveillés, au bord d'une mer solitaire, face aux montagnes.

- Mais non, on pouvais pas être là si ça fait si longtemps !

- Je ne parle pas de toi et moi Rose. Quand je dis nous, je parle de notre race, les Hommes, de notre peuple, les Armin.

- Y en a d'autre ?!

- Bien sur. Craie viens de l'est, de chez les Télarï.

- Mais je le sais ça ! Je parle de gens pas comme nous, de gens pas humain !

- Oui il y en a d'autre. Mais ils ne se montre pas au petite fille turbulente.

- C'est toi qui dis que être curieuse c'est important !

- Être curieuse, pas interrompre sans arrêt sa pauvre grand-mère quand elle essaye de te raconter une histoire.

- Et ils sont comment les gens pas humains ?

- Je ne sais pas. Je n'en ai jamais vu. On m'a raconté que l'un d'eux est passé au dessus du village avant même que je sois née. Il paraît qu'il volait, et qu'il était si grand que ses ailes couvrait tout le village d'ombre.

- Il avait des ailes ! Comme les oiseaux !

- Non, pas comme eux. Il n'avait pas de plume, et ses ailes ressemblaient plus à celle des chauves-souris

- Beurk ! J'aurais préféré qu'il ai des plumes. Il était méchant ou pas ? Peut-être qu'avoir des ailes de chauve-souris sa rend méchant !

- Si il avait était méchant il aurait détruit le village. Rien ne pouvait l'en empêcher. Mais il est encore debout, et nous aussi.

- Ouf, on pas tout seul à être gentil.

- Tout le monde n'est pas gentils parmi les Hommes tu sais.

- Je sais !! Y a If qu'est méchant ! Il arrête pas de m'embêter !

- Je ne parle pas d'If. Même si il t'embête, ça ne fait pas de lui un méchant.

- De qui tu parle alors ? Personne n'est plus méchant qu'If.

- Je parle d'autre tribus, comme les Crob.

- C'est qui les Crob ?

- Nos voisins du nord. Ils nous dispute le contrôle des collines du midi.

- Ah. On peut retourner a l'histoire ?

- Je croyais que tu était curieuse ?

- Je le suis, mais pas pour les Crob.

- Je vois... Je reprend donc :

« Nous nous sommes éveillés sur les rives de la mer, et nous nous y sommes installés. Elle nous offrait tout ce dont nous avions besoins : eau, bois, nourriture, sécurité... Elle était notre monde, et elle suffisait. Les premier d'entre eux la baptisèrent Eden, la mer blanche.

Mais un jour, portés par leur curiosité, leur questionnements, leur soif d'aventure, des hommes et femmes partirent des rivages d'Eden, pour exploré le monde. Les mois, puis les années passèrent, si bien que l'on pensa qu'ils étaient mort. Mais ils ne l'étaient pas, ils étaient partis loin, très loin, et c'étaient perdus. Ce sont leurs enfants qui retrouvèrent le chemin vers la mer blanche. Ils dirent à tout le monde qu'ils vivaient loin, mais heureux, qu'ils avaient découvert nombre de nouvelle chose, des bêtes, des plantes, des roches, des paysages... Ils dirent aussi qu'ils avaient trouvés le danger, à l'affût dans les bois, guettant dans les airs, rodant dans les plaines. Leurs récits fascinèrent d'autres hommes et femmes, si bien qu'ils quittèrent eux aussi les rives d'Eden, mais ils ne rejoignirent pas les Premiers, ils partirent ailleurs, voulant voir des choses que personnes n'avaient découvert avant eux.

Les Contes de StyxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant