Les Contes de Styx

La Saga des Géants : L'Augure

« Nous ne pouvons pas nous y risquer. Il est peut-être même déjà trop tard. »

« MERDE !! FAIS CHIER !! »

Les puissants coups de Sarian fissurèrent les pierres du mur sur lequel il venait de décharger sa rage. Une nouvelle fois, le Haut-Roi de Valine et ses conseillers avaient refusé de l'écouter. C'était la troisième fois que le Tueur de Géant voyait sa demande de mener une armée vers l'ouest refusée par les plus hautes autorités de l'Ordialc.

« Cette bande de lâche est juste trop effrayer par l'idée que je m'éloigne d'eux ! Peu leur importe le sort des autres ! »

Fulminant de colère face à la couardise de son roi, Sarian sortit en trombe de palais de Valine, sans un seul regard en arrière. Ce n'est que lorsqu'il passa les portes du château, qu'il se rendit compte qu'une voix l'interpellait : « Sarian ! Attends moi merde ! »

Le jeune homme marqua un court temps d'arrêt, juste suffisant pour permettre à Nèïv de le rattraper.

« Vu ton humeur, j'imagine qu'ils ont refusé... » observa le grand guerrier blond. Nèïv était un des survivants de la bataille de Borme, la première de la guerre. Sarian n'avait encore jamais guerroyer avant cet évènement, Nèïv était donc un de ses plus vieux compagnon, et bien que seulement deux mois c'était écouler depuis qu'il s'était rencontrer, une confiance mutuelle les liait déjà.

- Exactement. Rien ne les fera bouger, ils ont trop peur des géants.

- Ils ont pas vraiment tord... Toi et moi on est plutôt bien placé pour le savoir. Et comme nous n'avons aucune idée de ce qu'il se passe de l'autre côté du Dhòn, va savoir ce qu'ils préparent.

- C'est bien pour ça que nous devons y allez ! Toutes les communications ont été coupé avec Créssia, même nos sorcier n'ont aucunes visions pouvant nous éclairer sur la situation là bas ! Fermer les yeux ne fera pas disparaître le danger ! Si je pouvais conduire une troupe vers l'ouest, alors nous saurions enfin ce qu'il s'y passe !! Je suis sûr que les hommes de Créssia se battent férocement pour leur vie, pour leur terre ! Ils n'ont besoin que d'une dernière poussée pour vaincre ces créatures de malheur! Nous pouvons être cette poussée ! Nous pouvons sauver Créssia, plutôt que de trembler derrière nos mur en attendant qu'ils viennent pour nous ! Tout ce qu'il me faut, c'est l'aval d'un Haut Seigneur !

- Mais ils sont tous les quatre bien décidés à te garder ici. Nous voilà dans une impasse mon ami... Ou alors, nous pourrions partir en douce de la ville, et retourner à Borme avant de traverser le Dhòn et-

- Tu sais très bien que c'est impossible.

- Et toi, tu sais très bien que tous dans cette maudite forteresse te suivraient à travers tout Lemelf si tu leur demandais ! Et je doute qu'un voyage à Créssia soit bien pire qu'une excursion sur la terre des morts

- J'apprécie sincèrement leur loyauté, mais je ne peux pas agir comme si les lois n'existaient pas. Et elles sont très clair aux sujet des expéditions armées hors du royaume. Il me faut l'aval d'au moins l'une des quatre maisons nobles, ou d'un représentant du Haut-Roi de l'Ordialc. Je n'ai ni l'un ni l'autre, et que trop de respect pour mon royaume pour faire de nous des criminels.

- Tes hésitations nous font perdre un temps précieux Sarian...

- Je ne le sais que trop bien Nèïv...

« SARIAN !! »

La porte du manoir que le Haut-Roi avait offert à Sarian au sein de Valine s'ouvrit à la volée sur un grand blond survolté. Hélas son enthousiasme ne rencontra que l'incrédulité des domestiques de la maison qui s'attelaient à leur tâche matinal.