La fille à la lanterne

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Il était une fois, dans un petit village au abord de la forêt, vivait un jeune homme dans une grande maison, richement décorée. Il vivait grâce aux médicaments qu'il vendait et avait tout hérité de son père, apothicaire avant lui, y compris l'immense réserve de matière première nécessaire à la fabrications de ces remèdes. Cette réserve était si grande que jamais l'homme n'avait eu besoin de s'aventurer dans les bois à la recherche des herbes et plantes qui faisait sa fortune. Mais il était cupide et pingre. Il faisait payer les soins qu'il procurait à prix d'or, et n'hésitait pas diminuer l'efficacité de ses produits pour économiser ses plantes, quitte à faire payer les villageois pour un remède inutile.

Ce méchant défaut lui fut mainte fois reproché, par son père, du temps où il était avec lui, comme par ses amis. Mais il n'en démordait pas, si bien qu'un jour, un client ruiné par les soins inefficaces et trop cher du charlatan finit par mettre le feu à sa réserve.

Ruiné par cette perte, et incapable de renouveler son stock d'herbe car il ne connaissait rien à la forêt ni à la cueillette, l'homme dû survivre quelque temps avec ses économies. Mais cela ne suffisait pas, et bientôt il fut obligé de vendre ses meubles, ainsi que ses autres bien.

C'est alors qu'il voulut vendre une vieille armoire, déjà là depuis l'époque de son grand-père et qui n'avait pas du bouger depuis. En la déplaçant, l'apothicaire découvrit un ancien grimoire, tombé là par hasard. Il ne l'avait jamais vu, et donc encore moins lût, ce qui attisa sa curiosité. En parcourant ses pages, il s'aperçut que ce livre avait été écrit par son grand-père, lui aussi apothicaire. À l'intérieur était consigné tout ce qu'il y avait à savoir sur la forêt et la récolte de plantes, de l'almanach répertoriant toute les espèces utile aux pharmaciens, aux astuces les plus farfelues mais néanmoins efficace pour récupérer ces précieux végétaux. Mais le plus important, c'était la descriptions d'un plans d'eaux miraculeux, où poussaient les plus rares et les plus précieux des ingrédients. Sûr de ce refaire si il découvrait ce mystérieux lac, notre piètre héros partis alors pour la forêt.

Grâce à son grimoire, il ne mis pas longtemps à trouver l'endroit. C'était une petite clairière, cachée au fond des bois qui abritée le petit lac alimenté par une rivière aux flots cristallins se finissant en une belle cascade, brillante de mille feu sous la lumière du soleil qui filtrait doucement au travers des feuillages. Cette trouée dans l'océan verdoyant qu'était la forêt était si calme et apaisante que l'âme même du jeune explorateur sembla s'adoucir. Il oublia sa rancune et ses problèmes pendant tout le temps qu'il resta là bas, si bien qu'il en oublia même la raison pour laquelle il était venus, effacée par la quiétude et la paix de cette fontaine.

Alors qu'il l'aperçus. Seule, assise sur une pierre plate au bord de l'eau, une belle jeune fille, à la peau et à la robe blanche. Elle était fine, si fine qu'elle paraissait presque fragile, au visage doux, encadré par de long cheveux noir lui tombant sur le dos. Au premier regard, il fut épris d'un amour sans limite pour cette inconnus. Posée à coté d'elle, une belle lanterne de verre brillait d'une couleur blanche, fantomatique, mais pourtant apaisante.

Lui qui d'ordinaire aurait été tétanisé, pris en tenaille entre ses sentiments et sa timidité, se sentais parfaitement bien, heureux, et détendu. Il voulu lui adressé la parole, une parole amicale, un compliment, un mot marrant, n'importe quoi aurait fais l'affaire, mais rien ne sortis. Pas un bruit, pas un son. Il se refusait à parler. La moindre de ses paroles aurait été malvenue. Elle aurait brisée cet instant de calme, et de beauté. Seul comptait le présent, et sa douce mélodie sauvage, composée par le vent, les arbres, et l'eau. Une mélodie parfaite, au accord harmonieux, et pourtant, aucun chef d'orchestre ni aucune partition ne leur dictait les notes. Tous le temps qu'ils restèrent ensemble, ils ne dirent rien, pourtant, ils se sentaient proche l'un de l'autre, unis dans une complicité que seul partage les amis et les amants.

Les Contes de StyxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant