10- Bagarre - Février

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Je viens de me prendre la tête avec Resa qui veut récupérer des affaires au pavillon. Non mais je rêve quel boulet.

─ Ici ça n'a jamais été chez toi... et il n'y a rien à toi dans cette maison ! je gueule.

Il est venu avec deux potes qui veulent forcer la porte. Je ne perds pas de temps à discuter, je m'enferme dans la maison et j'appelle la police en disant que mon ex est devant chez moi avec deux amis, et menace de me tuer.

Ensuite je hurle à la fenêtre de l'étage, je m'époumone à crier au secours, alors que les trois hommes en bas tentent de forcer la porte. J'ai du coffre et je m'ne donne à cœur joie. Les voisins ne viendront pas m'aider, mais ils seront témoins. Plusieurs ont dû aussi appeler la police.

Pas de soucis les mecs je pense, continuez comme ça... et je vais l'envoyer en taule.

Resa me connait et se méfie, car il fait signe à ses amis d'y aller, alors que la police arrive au loin.

Je vais devoir vraiment changer de maison et cacher mon pognon.

J'ai changé de banque déjà pour tout séparer et j'ai bien fait de vendre la maison dans le sud. Les voisins m'ont appelé pour me dire qu'il avait débarqué pour y passer des vacances. Il a hurlé quand il a vu les panneaux vendus et ils ont dû appeler la police, car il faisait un scandale avec les nouveaux propriétaires.

Il a essayé de casser la gueule d'un flic, résultat il est fiché à Saint-Raphaël pour violence. Je me charge de le faire ficher ici. Quand les policiers m'interrogent, je surjoue mon côté larmoyant et tremblant, en disant qu'il est venu avec deux copains pour me faire du mal. Je hoquète, je tremble. Je suis à fond dans mon rôle.

Les policiers sont horrifiés et l'un d'eux se caresse le menton écœuré, il doit entendre cela tous les jours.

J'ai eu chaud cette fois, la grille et la porte d'entrée étaient fermées et j'ai pu le ralentir suffisamment. J'ai un coup d'avance. S'il était rentré, j'étais fichue, parce que je cogne bien, mais ils étaient trois quand même.

Il est énervé après moi et veut me tuer, je veux le tuer aussi, donc tout va bien.

J'ai ouvert un coffre à ma nouvelle banque et j'y ai déposé les bijoux de ma mère. Je me doute que c'est ce qu'il était venu chercher.

Je passe tout en revu chez moi pour déterminer quels sont les objets de valeur que l'on peut déplacer facilement, le but est de tout planquer.

Je passe ma journée à prendre des photos des affaires de mes parents, pour les vendre sur internet.

Je préfère les brader à des inconnus, plutôt que de les lui donner.

J'ai du bol, un antiquaire accepte de me prendre des meubles et les services de vaisselles ancien. Il passe rapidement me chercher le tout et le prix qu'il me propose est correct.

Surtout il peut me prendre des meubles en dépôt-vente et cela ne me coutera rien, il se charge des ventes pour moi. Mes affaires sont protégées des griffes de Resa.

Je suis costaude et déterminée.

Un plan commence à germer dans mon esprit que je pensais irréalisable mais peut être...

Et si j'ouvrais MA boulangerie, dans laquelle je serai la patronne ?

Après tout, je n'ai plus personne pour me dicter que faire et je suis en train de récupérer de l'argent qui n'attend que d'être utilisé.

Lise et Carla [GL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant