12- Lise et Carla

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Je ne sais pas faire l'amour avec une femme, je ne sais même pas ce qui m'a pris, on verra bien quand elle sera là.

J'ai demandé une tenue ordinaire et pas de « jouets » je ne connais pas les jouets et je n'y tiens pas non plus. Elle est disponible, ce premier avril, la bonne blague et c'est parfait car j'enrage.

Je ne sais pas pourquoi c'est elle que j'ai choisi, au lieu des mecs et ce que j'en attends, mais je veux quelqu'un qui fera ce que je dis.

Est-ce que je pense qu'une femme sera plus docile ? Je ne crois pas pourtant ?

En attendant qu'elle arrive, je range la maison, pas pour elle, mais pour moi.

J'ai l'impression que Resa m'empêche d'avancer et je ne peux pas me permettre de perdre le procès. Je ne veux plus lui donner un centime.

Au tribunal, je vais jouer de mon arme ultime, j'irais avec les yeux rougis aux oignons, j'ai maigri car je stresse et le but c'est de faire petite chose fragile.

J'ai la preuve qu'il m'a trompé, qu'il m'a pris la boutique et il y a les deux plaintes pour violence, j'espère que cela va aller.

Il a bien fait de me convoquer devant un tribunal avec du bol je vais peut-être pouvoir m'en servir contre lui.

Je bricole, surveillant l'heure, en essayant de chasser le stress, me demandant sans cesse ce qui m'a pris... elle doit arriver vers dix-sept heures. Elle est en retard et arrive une demi-heure plus tard. Quand je lui ouvre j'ai un moment d'arrêt, car c'est une jeune femme ravissante, très mignonne, des yeux verts, des cheveux châtains aux épaules, minijupe noir et chemisier blanc, la vache ce qu'elle est belle et sexy.

Je me suis dit tout de suite que c'est cette allure-là, que je devais avoir au tribunal pour l'emporter. Cette allure de poupée fragile ce serait parfait.

─ Bonjour vous êtes Carla ?

─ Oui ! J'ai presque du mal à parler tellement elle me plait.

─ Je suis Lise.

Elle me montre son téléphone et elle lance un décompte.

─ Je ne peux pas le changer, précise t'elle.

─ Ok message reçu.

Je l'embrasse un énorme patin, je n'ai jamais vraiment aimé embrasser Resa il est trop nul. J'ai fui la corvée au maximum. Finalement je n'ai jamais eu envie d'embrasser quelqu'un, mais elle, j'en ai vraiment envie. Est-ce parce que j'ai payé ? Ma conscience me taraude et me dit que c'est nul.

Elle me suit dans la maison quasiment vide depuis deux mois que je m'échine à tout vendre.

Je suis en tee shirt et jean. J'ai bricolé et préparer des affaires à porter à la déchetterie demain matin.

Je l'emmène dans ma chambre et lui demande de se déshabiller.

Elle est surprise par mon ton autoritaire et le fait que je n'y mette pas du tout les formes. Elle doit être habituée à un peu plus de dialogue, mais je ne suis pas quelqu'un qui pratique la langue de bois.

Que dire en sous-vêtement elle est un appel au sexe.

Elle me déshabille tandis que nos baisers ne cessent pas, nos corps se frottent et elle réussit le miracle de me faire tout oublier. J'oublie ma rage, ma colère, le procès avec ce connard, mes emmerdes. Tout s'envole tandis que je découvre le plaisir pour la première fois avec quelqu'un d'autre et l'amour sexuel.

C'est génial, de quoi je me suis privée si longtemps ?

Je ne veux pas m'arrêter tant que je n'ai pas eu ma dose.

On a à peine eu le temps de faire tout ce que je voulais, quand son téléphone bipe.

─ ça fait une heure, précise t'elle me ramenant à la réalité, telle une douche froide. Je réalise que si moi je m'éclate... elle, elle bosse.

Et puis je décide de m'en foutre tant pis : « Reste, je paierai en plus ! »

─ Ok pas de problème.

J'ai eu au moins deux orgasmes, mais elle je lui en ai donné trois. Je suis très fière de moi.

Son portable résonne plus tard.

─ Encore tant pis je paie. Je l'embrasse dans le cou, mais elle me repousse.

─ Non là désolé, c'est vraiment terminé je dois y aller. Ça fait deux heures qu'on se fait du bien. Elle se rhabille rapidement, déjà ailleurs dans sa tête.

J'enfile mon tee shirt, fâchée qu'elle ne soit pas ma petite copine. Je n'en reviens pas de ce que nous avons fait toutes les deux. Nous avions une alchimie elle a dû le sentir aussi ou alors elle est comme cela avec toutes ses clientes ?

En sortant de la chambre, elle me dit qu'elle a passé un bon moment.

─ Tu peux je t'ai fait plutôt jouir.

Elle éclate de rire, facétieuse, coquine.

Elle me plait plus que tout, mais je ne dois pas oublier ...les paroles d'Ana me reviennent en tête sur la pauvre fille qui n'a pas eu de chance dans la vie.

Pendant nos câlin nous avons parlé un peu, elle m'a parlé de son enfant qu'elle adore, elle l'appelle sa crevette, je suppose qu'elle a une petite fille !

En repartant, elle passa devant le tas de vieux jouets à moi, que je compte porter à la déchetterie demain matin.

─ Tu ne jettes pas ça quand même ?

─ Si demain matin.

─ Je peux récupérer des trucs ? demande Lise.

─ Si tu veux.

Elle prend ma voiture à pédale ancienne et ma dinette ainsi que mes petites voitures.

J'avais un doute sur les voitures, j'ai oublié de le lui préciser, mais en les prenant elle me met devant le fait accompli. Tant pis !

─ Tu as un homme chez toi ?

─ J'en ai deux ! C'est vraiment dommage que je ne puisse pas récupérer le reste, mais je ne peux pas porter plus.

Elle repart comme elle est venue, solitaire et sexy, chargée comme un mulet.

J'aurai dû lui proposer de la déposer, je n'ai pas osé, je pense qu'elle n'aurait pas voulu, une prostituée ne veut pas qu'un client sache où elle habite.

Lise et Carla [GL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant