─ Lise tu t'occupes de Miranda ? en cabine cinq.
Normalement, le jeudi je travaille au salon de coiffure, mais la cliente qui arrive au salon d'esthétique est une des plus fidèles clientes et elle me réclame.
─ Oui, bien sûr Marité.
Je quitte le salon, vais changer de tenue. Nous avons des blouses bleu ciel dans le salon de coiffure et des ensembles blancs dans le salon d'esthétiques. J'en profite pour refaire mon chignon et boire quelques gorgées.
Je rejoins ma cliente allongée dans une cabine.
─ Bonjour Miranda, on fait quoi aujourd'hui ?
C'est un vrai sourire qui remplace mon sourire professionnel car depuis presque deux ans que je bosse au salon, de nombreuses clientes sont devenues des amies. Elles connaissant ma pauvre vie et moi je connais les leurs, finalement je vivrais presque ma vie par procuration à les écouter.
Miranda est dans mon top dix, de mes clientes préférées et elle n'a pas du tout une vie ordinaire car elle est prostituée.
A elle, j'ai osé avouer que je ne sais pas lire ni écrire et que tous mes documents administratifs sont faits par l'assistante sociale qui s'occupe de moi depuis des années.
Elle a 28 ans, vient pour des soins esthétiques presque toutes les semaines.
Elle m'a connu quand je suis arrivée en apprentissage, fille-mère stupide qui venait du centre social. Elle sait tout pour mon bébé fragile et pour ma vie minable.
Enfin un peu moins minable, maintenant que j'ai mon appartement.
─ Salut ma lise, je veux refaire mon épilation du maillot et comme j'ai du temps après cela, je veux bien un petit massage du visage, ensuite pour me détendre.
─ On va faire ça, on a reçu des nouveaux masques : des gels glaçants. Si tu veux je t'en pose un le temps de l'épilation cela te détendre.
Elle a déjà eu recours au botox et plusieurs fois à la chirurgie esthétique.
Comme elle le répète volontiers, son corps est son outil de travail.
─ Comment va mon martial chéri ? fait cette femme que j'admire.
Mon petit bonhomme est déjà venu au salon, s'il est malade, je n'ai personne pour le garder. Mon voisin peut me dépanner une heure ou deux mais pas une journée entière. Ma patronne Marité n'était pas très chaude pour l'accepter, mais elle a changé d'avis quand elle a découvert ma crevette sage comme une image. C'est un petit doudou pour toutes les clientes en mal d'affection. C'est limite maintenant, si elle ne me supplie pas de l'emmener au salon.
─ Il va bien, mais il est tellement plus petit que les autres. C'est un crève-cœur ! Il n'y a qu'une deuxième petite fille comme lui qui fait moins d'un mètre. Les autres garçons font le double de sa corpulence, ça me fiche la trouille. j'aime pouvoir tout déballer à Miranda qui ne me juge jamais.
Il est rentré en maternelle pour ses deux ans et demi. Cela m'arrangeait que l'école prenne les enfants aussi jeunes, parce que c'est gratuit, alors que la crèche me coutait un bras, presque un tiers de mon salaire.
─ Allons ma Lise cela va s'arranger ! Il va être heureux à l'école, fait Miranda réconfortante.
Je lui pose le masque, j'ai repris ma casquette professionnelle. Je peux avoir le cœur qui saigne d'inquiétude, mais je suis toujours concentré, pour rendre ses femmes, qui rentrent dans le salon, plus belles. ...Plus belles pour des hommes, malheureusement.
Après avoir posé le masque pour la détendre, je prépare la cire et vérifie qu'elle est à la bonne température sur mon poignet.
Miranda commence déjà à me raconter ses aventures sexuelles sans complexe.
─ La semaine j'ai eu plusieurs clients en même temps, c'était assez intense !
Pour l'épiler, j'ai une vue complète sur son sexe que je trouve beau, mais sans plus, je ne suis pas là pour la mater.
Elle vient régulièrement donc c'est rapide, surtout qu'elle s'entretient vraiment bien.
J'applique rapidement la cire, retire les poils qui ne l'enlaidissent même pas. Puis applique précautionneusement une pommade calmante et cicatrisante.
─ Mmmmhhh ! Lise tu me fais du bien.
─ Miranda ! arrête de faite ta coquine.
J'éclate de rire en écoutant sa vie aventureuse, à l'opposé du calme plat de la mienne.
─ En tout cas, avec ces clients, j'ai récupéré un paquet d'argent et beaucoup de plaisir, ça a été très épanouissant, si tu vois ce que je veux dire !
Elle gère bien sa barque. Elle a même monté un site de prostitution en ligne. Elle possède plusieurs immeubles et des investissements juteux lui permettraient désormais d'arrêter si elle le voulait, sauf qu'elle n'en a pas envie.
─ Tu es très belle Lise !... Si tu voulais te faire de l'argent ?
─ Repose toi deux minutes, je me rince les mains et je reviens. Je t'apporte un thé ?
Je fais mine de ne pas avoir entendu sa proposition, j'aimerai de l'argent, mais pas les hommes ce ne sera pas possible, dommage !
Je la laisse se détendre quelques instants et lui apporte une boisson chaude.
─ Dis Lise tu te rappelles ce qu'on avait dit sur mon site internet coquin. Figure-toi que je voudrais ajouter un nouveau service.
─ Ah bon lequel ? je demande ébahi par son ingéniosité de femmes d'affaires rusées. Je l'adore et elle m'épate.
─ J'ai un petit segment de marché que je vais exploiter. La prostitution lesbienne.
─ Ça existe ? attention ton ruban a bougé, je vais te mettre le masque d'argile.
J'applique la crème tiède pour nettoyer son visage magnifique.
─ Je ne sais pas si j'aurai beaucoup de clientes, mais je veux que mon site propose tout ce qu'il est possible de proposer dans la limite des adultes consentants. Je songeais à toi comme prostituée lesbienne ? Lise ?
─ Je ... je ...
Dans le passé elle m'a déjà proposé de travailler pour elle, mais je lui avais répondu, ce qui était la vérité, que les hommes me dégoutent. Cela ne veut pas forcément dire que je suis lesbienne ? Aucune idée de ce que je veux, on n'a pas besoin de sexe ou d'être quelque chose dans la vie, je pense.
─ Ecoute parlons-en au restaurant, je t'invite vendredi soir et je sais ce que tu vas me dire pour Martial-chou, mais je connais une baby-sitter qui sera ravi de garder ton petit.
J'ai hoché la tête méga-troublée.
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Lise et Carla [GL]
RomanceLise est une mère célibataire fauchée, mignonne. Martial son petit garçon de quatre ans est asthmatique, de santé très fragile, Ils habitent dans un HLM à Cherbourg. Lise ne croit plus en rien quand elle va rencontrer Carla elle aussi marquée par...