Chapitre 4

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Mais le soir, un SMS arrive alors qu'elle est occupée à ranger les accessoires de la dernière représentation:

« ne pas venir quand on est attendue est irrespectueux et mérite punition».


Les larmes montent aux yeux de la jeune femme. Voilà, elle a rêvé une soirée de reprendre une vie 'normale' mais ce n'est pas possible et elle va le payer.

Elle sait les règles de ce monde, elle sait que si elle tarde, elle sera plus sévèrement punie.

Mathieu la croise, elle se dirige vers la sortie, tête baissée pour cacher sa honte. Elle lui passe devant en marchant vite, sans le regarder.

Il comprend, enfin, devine... Et dans le brouillard d'émotions où il navigue depuis la veille, il ne cherche pas à analyser ce que ça lui fait de savoir qu'elle fonce à une séance de BDSM.

Nora est à l'internat en semaine, il est donc libre.

Libre de sauter dans sa voiture et suivre la Seat à bonne distance, libre de se garer en bas de l'immeuble d' Anahéra, de la regarder partir cachée sous la capuche de son sweat et de rester deux heures à attendre qu'elle revienne.


La patronne a l'air surprise en voyant Anna entrer.

- c'est bien, tu es une bonne petite. Valide t elle.

Elle a pensé qu'après les déclarations de Karl, elle voudrait cesser. Mais ça ne serait pas bon pour les affaires, Anna encaisse sans broncher toutes les perversions et cela plaît aux clients. La voir revenir instantanément après le SMS est un soulagement, la punition ne sera pas trop dure.

- pourquoi n'es tu pas venue vendredi?

C'est elle qui a du faire le spectacle...

- une soirée au travail, pas moyen de refuser. Il y avait la presse, mon patron ne l'aurait pas toléré. Répond Anahéra dans un souffle après avoir mûrement réfléchi.

La patronne ouvre internet sur son ordinateur et trouve confirmation de la soirée sans faire attention à la date. Mentir à la Patronne signifie finir évanouie et très blessée, Anahéra se détend un peu.

- déshabille toi et va t'allonger sur le dos sur la table. Commande la femme avec son accent slave.

Anahéra obéit et se laisse passer des menottes aux poignets et aux pieds jusqu'à être écartelée sur le meuble.

La Patronne disparaît brièvement du champs de vision de sa prisonnière pour revenir avec un générateur d'impulsions électriques et des câbles. Anahéra sent son corps se couvrir de sueur froide.

- alors, tu vas nous faire faux bond de nouveau?

- ... non...

Un choc électrique sur le sein la fait crier et se tordre.

- non, qui?

- ... non, maîtresse.

- parfait, alors, on va s'assurer que tu ne gigotes pas trop...

Elle lui accroche des pinces à sein et les relie aux chaînes du plafond, par des câbles très tendus. Si Anahéra bouge la douleur est très forte.

- voilà, si tu te tiens tranquille, tout ira bien, n'est ce pas?

Il faut répondre malgré la douleur, malgré la peur, malgré le dégoût.

- oui, maîtresse.

Un soleil dans ma nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant