Bonus 16

121 9 0
                                    


Au petit matin, du mouvement le dérange dans son sommeil. Il ouvre un œil et découvre Nora, très pâle, déjà habillée qui le secoue doucement.

- Nora? Ça va?

- non, ça va pas... Est ce que tu pourrais te lever et passer sous la douche, s'il te plaît? Il est 8 h j'ai attendu le plus possible pour que tu te reposes mais là, j'en peux plus.

- tu as très mal?

- oui, je crois que j'ai au moins une cote de fêlée, j'ai du mal à respirer, à bouger mon bras et l'hématome est vraiment pas beau... Il faut que tu m'emmènes à l'hôpital... si ma cote est cassée ça peut être dangereux pour mon poumon... Si Mathieu était là, il saurait m'immobiliser le bras pour atténuer la douleur et les mouvements dangereux mais il est de l'autre coté de l'océan, donc, j'ai besoin de ton aide...

- oui bien sur... je m'habille en vitesse, valide t il un goût de mort dans la bouche.

- non, douche toi, il vont peut être me faire des examens qui vont prendre du temps.

5 minutes à peine s'écoulent et il est prêt. Nora a un petit sac et son ordinateur, il comprend que son expérience de secouriste lui indique qu'elle est bien amochée... et qu'elle craint d'être hospitalisée. Elle se dirige vers l'escalier alors que lui porte ses affaires.

Tomine sort de sa chambre en entendant des pas.

- alors ça va mieux?

- pas du tout, Milan m'emmène à l'hôpital...

- on vous donnera des nouvelles.

- tu as balancé mon portable où hier? Je voudrais le prendre.

- il était sur la table, on l'a mis à charger, sur le buffet.

- merci.

Dans la voiture, un silence pesant s'installe et dure. Milan, malheureux comme une pierre, ne trouve rien à dire, rien d'autre que «pardon» mais il l'a tellement dit cette nuit... et cela n'empêche pas Nora d'avoir mal.

Elle s'est rendormie quand ils arrivent à Buenos Aires, l'hôpital est en périphérie alors ils n'ont pas de problème d'embouteillage. Il se gare devant les urgences, un infirmier vient aux nouvelles. Milan désigne la jeune femme endormie et explique la douleur, l'hématome et les probables cotes cassées.

Un brancardier est appelé pendant que Milan la réveille. Elle est emmenée, on lui demande d'aller garer la voiture ailleurs et de venir la rejoindre.

Quand il arrive, elle est dans une salle de soin avec un médecin et il l'entend expliquer la cause de ses blessures. Il a juste envie de pleurer en l'entendant encore mentir...

- je suis une très mauvaise cavalière docteur, j'ai voulu descendre de la jument de mon fiancé, et je me suis mélangé les pieds à l'arrivée, je suis tombée de tout mon poids sur un muret en pierre, avec un angle bien aigu... on était loin de l'hacienda de sa famille, il a fallu rentrer à cheval...

- et bien, vous ne vous êtes pas ratée... on va faire des radios de suite pour être fixés, le trajet à cheval à du être une torture...

- oui...

- vous avez un antidouleur dans votre perfusion, ça va se calmer...

- merci docteur... j'ai jamais autant voulu être droguée!

Milan entre.

- tenez lui compagnie, jeune homme, on va venir la chercher pour lui faire passer des radios.

Un soleil dans ma nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant