Chapitre 18 🌙

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« La vérité est souvent plus douloureuse que l'ignorance. »

Plusieurs jours s'étaient écoulés sans qu'un mot de Fayal ne parvienne à Houda. Elle se retrouva à vérifier son téléphone compulsivement, espérant un message de lui. Elle n'osait pas lui écrire en premier, craignant de passer pour une obsédée et regretta amèrement d'avoir dévoilé ses sentiments. Pourquoi avait-elle fait une telle erreur ?

Les conseils de Dina, sa meilleure amie de Ngazidja, résonnèrent dans son esprit. Elle lui avait confié son attirance pour Fayal, exprimant même le désir de le voir devenir son mari. Ce soir-là, tout en échangeant avec Dina sur Facebook, Fayal lui envoya un message inattendu.
___ j'ai un ami à moi qui recherche une femme sérieuse, lui avait il écrit. Il pourrait t'intéresser.

Houda ressentit un petit pincement au cœur en lisant ces mots. Elle prit un moment avant de répondre, cherchant les bons mots.

___ Alors, qu'en penses-tu ? Insista -t-il. Je ne te force pas la main c'est juste une proposition.

__ Merci pour ta proposition, Fayal, mais pour être honnête, j'ai déjà quelqu'un en tête.

___ Ah bon ? Qui est-ce, si je peux me permettre de demander ?

Houda hésita un instant. Elle savait que c'était le moment de révéler ses sentiments, mais elle craignait de faire un faux pas. Après un soupir, elle se décida enfin. Elle savait que la vérité était la meilleure option.

« En fait, c'est toi avec qui je suis tombée amoureuse. ».

Elle appuya sur « envoyer », son cœur battant la chamade, espérant que son honnêteté ne changerait pas les choses entre eux.

Houda chassa ses pensées en entendant son estomac criait famine. Elle se retrouva toute seule de garde au laboratoire, sa collègue étant malade. Elle décida de s'aventurer dehors pour acheter de quoi manger, tout en parlant au téléphone avec Dina qui lui tint compagnie.

___ Peut-être que son téléphone est déchargé, avec ces coupures de courant incessantes, fit remarquer Dina.

___ C'est possible, mais cela fait déjà six jours qu'il ne donne pas signe de vie, même hier il y avait du courant... Bof, je ne veux plus y repenser. En passant il se pourrait que j'arrive là-bas plutôt que prévu, précisément après l'Eïd car Karima, sa grossesse lui dérange énormément.

___ Chouette ! Tu pourras voir ton neveu Bilal.

Sitôt dit, on entends les cris de son bébé.

___ Je te laisse le devoir m'appelle, dit-elle avant de raccrocher.

Alors qu'elle se dirigeait vers la boutique, Houda aperçut son amie Hafsoit debout à côté d'une voiture.

___ Hafsoit, assalamou anlaïkum. Comment ça va ?

___ Wa anlaïkum salam oukhty (sœur), ça va bien alhamdulilah. Et toi ?

___ Je vais bien également alhamdoullillah.

___ Tu vas où comme ça ? demanda son amie.

___Je vais chez Aimé Jaké m'acheter un sandwich, expliqua-t-elle.

___ Ah, moi aussi j'ai envie d'un sandwich...Mon mari est déjà à l'intérieur pour me l'acheter.

___ Ok. À très bientôt.

Ensuite, Houda se dirigea vers la boutique où il y avait déjà une file d'attente. Une minute plus tard, elle vit Fayal sortir en ayant à la main un sandwich emballé.

Un Coup du DestinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant