Chapitre 16 🌙

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« En me confiant à toi, je découvre les choses sous un nouveau jour »

___ Quoi ? s'exclama-t-elle, les yeux écarquillés.

___ Oui, tu as bien entendu, répondit-il amusé.

___ Pourquoi tu me demandes ça ? s'interrogea-t-elle, cherchant à comprendre le but de sa question.

___ Vraiment, tu es une comorienne. Tu réponds à une question par une question.

___ Et toi, tu n'es pas comorien ? Riposta-t-elle.

___ Je suis tout aussi comorien que toi, mais tu aurais pu au moins répondre à ma question avant de m'interroger en retour.

___ C'est vrai... bon, non, je ne suis pas fiancée.

___ D'accord. Si je te l'ai posé, c'est dû au fait que les femmes qui s'habillent modestement ici se font rares. Et celles qu'on en trouve sont souvent déjà fiancées ou mariées.

___ Tsi Yelewa ( Je comprends ).

___ Dis-moi...Tu n'as pas trouvé quelqu'un, ou bien tu ne veux tout simplement pas encore te marier ?

___ Tu poses trop de questions monsieur, on dirait que je passe un interrogatoire.

___ Pardon, je ne voulais pas être intrusif, répondit-il en se grattant la tête.

___ Ce n'est pas grave... À vrai dire, je suis en cours de recherche, mais je ne suis pas non plus pressée. De plus, je crois que celui qui m'est destiné se présentera à l'heure, à la minute et même à la seconde près.

___ S'il plaît à Dieu.

___ Insha'Allah. Et toi alors ? Questionna-t-elle.

Fayal ouvrit la bouche pour répondre, mais Houda se leva en voyant son amie la chercher.

___ Désolée, je dois y'aller.

___ Ma'an salam ( Aurevoir ), lui dit Fayal en murmurant derrière son dos.

Houda se précipita pour la retrouver qui lui lança un regard réprobateur.

___ Tu as intérêt à rester tranquille cette fois, lui dit-elle quand elle fut à sa hauteur.

___ Désolée, je n'étais pas à l'aise à l'intérieur et les bruits n'arrangeaient rien. répondit celle-ci en ajustant son sac sur son épaule.

___ Allons manger alors. On doit bientôt partir, et j'ai promis à ta mère de te ramener saine et sauve.

___ À vos ordres, chef ! dit Houda avec une pointe d'ironie, provoquant un éclat de rire chez son amie.

Après avoir savouré leur repas et pris le temps de faire la prière, elles se précipitèrent pour rejoindre le groupe dans le bus, réalisant tout à coup qu'elles étaient les seules absentes à l'appel. Les regards inquiets des autres passagers les accueillirent à leur arrivée, mêlant soulagement et réprimande.

De retour dans sa chambre, Houda se laissa tomber sur son lit comme un colis, son regard perdu dans le vague. Elle activa ses données mobiles et reçu un message de Fayal.
Elle sourit de toutes ses dents.

Elle pensait à lui et par les questions qu'il lui avait adressé après avoir répondu à son salutation. Bien que cela ne la dérangeât pas, elle brûlait d'envie d'en savoir davantage sur ce qui se tramait dans son esprit, mais surtout elle ignorait tout de lui. L'idée de tomber amoureuse au premier regard lui a toujours paru tirée par les cheveux.

Mais, elle ne pouvait pas nier ce petit quelque chose quand elle le croise. Si seulement il pouvait lire dans ses pensées et si seulement il pouvait voir à travers son cœur. Il aurait compris tout de suite l'étendue de ses sentiments naissants à son égard, sans qu'elle ait à ouvrir la bouche.

Un Coup du DestinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant