Chapitre 7

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Une fois dans la limousine, j'aborde le sujet Emilio Huerta Márquez avec James et Martine. Frank Holler a été clair, les preuves sont chez lui, mais il compte les détruire avant de partir. Il va falloir réfléchir à un moyen de récupérer ces « preuves » qui pourraient avoir un lien avec Charles. James est silencieux depuis que je lui ai retranscrit la discussion. Il a les sourcils froncés et son poing sur sa bouche.

—Je n'aurais jamais cru qu'ils seraient tous les deux du côté de Charles, dit James : Ils sont venus chez moi pour parler d'un plan de secours au cas où, nos champs d'action seraient limités par les projets de Charles Déplaire.

Soudain, James tape sur son genou d'un geste rageur, et secoue la tête. Ses traits sont durs et ses yeux reflètent une lourde trahison.

—Bon sang ! Hurle-t-il : Je n'aurais jamais cru qu'ils ...

—James, ne crie pas, s'il te plaît, coupe Martine en posant ses mains sur ses oreilles : En plus, ce n'est pas de ta faute, nous n'avons pas été assez vigilant.

—JE n'ai pas été assez vigilant, rectifie t il : Ils sont tous les deux pour l'investiture de Charles Déplaire et je n'ai rien vu. James ricane avant de continuer : je comprends mieux pourquoi tu as failli te faire enlever, l'attaque à la bombe. Tout est plus clair, un plan parfait pour nous détourner d'autre chose.

—Nous savions que ce serait difficile de s'en prendre à Charles, dit Martine : En plus, c'est peut être un bon point pour nous. Les preuves de la trahison de Charles sont à notre portée maintenant. Si nous avions ces preuves, nous pourrions les proposer au Congrès. Charles serait alors arrêté.

—Oui... Il faut absolument savoir ce que Frank Holler à bien pu cacher chez lui, nous dit James, l'air grave.

—A ton avis, c'est quoi ces preuves ? Demandé-je d'une petite voix.

—Déjà, un indice et une explication à la mort d'Emilio Huerta Márquez, peut-être même, la preuve que Charles a mandaté Frank Holler pour éliminer Emilio Huerta Márquez, m'explique James.

—Nous pourrions augmenter les chances de notre côté, continue Martine. On ne tue pas un politicien partisan de la paix sans aucune raison, sauf s'il devient une potentielle menace.

—De ce que j'ai entendu, il a des documents chez lui mais il part à la fin du mois, comment fait- on pour voir ce qu'il y a dedans ? Ou s'il les détruit ?

—Il va falloir faire vite ! Dit James : Je vais organiser une rencontre avec Frank Holler la semaine prochaine. L'idéal serait d'aller chez lui. Le fait, de te présenter officiellement comme ma fille nous ouvre les portes de la haute société et je suis sûr qu'avec de la discussion et de bon moyen, je peux le faire parler ! Frank est avide d'argent, c'est un bon point pour nous.

Nous ? Ça fait bizarre d'entendre ce mot de la part de mon père mais mon cœur est léger de savoir que je compte dans ses projets. J'ai envie de l'aider.

—Et si on lui volait les documents ? Je peux me glisser dans son bureau pendant que tu l'occupes et lui volé les ...

James et Martine tournent des yeux ronds vers moi d'un seul bond.

—Tu n'y pense pas voyons ! Me coupe James. C'est beaucoup trop risqué !

—Mais tu veux avoir des preuves pour monter ton dossier contre Charles et si c'est bien lui qui est à l' origine de tout ça, c'est une chance !

—Eve, souffle James : nous n'agissons pas par le vol et la violence. En aucun cas ! Nous ne sommes pas des barbares. La discussion est la seule option.

To HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant