Chapitre 25

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—Eve ?

J'émerge doucement de mon sommeil mais je n'arrive pas à ouvrir les yeux. Pourtant, cette voix qui m'appelle est une mélodieuse enchanteresse dans mes oreilles, elle est familière.

—Eve, mon cœur, réveille-toi!

—Mmmm, dis-je sans ouvrir la bouche.

—Est-ce qu'un baiser pourrait réveiller ma princesse endormie?

Un baiser d'Henri, oui, je crois que ça me plairait. Encore faut-il qu'il décide de se réveiller pour que ce rêve se réalise. J'ouvre lentement les yeux et me retrouve nez à nez avec Henri qui, malgré ses yeux un peu cerné, me fait un sourire enjôleur. Soudain réveillé, je me redresse de ma chaise, alerte et frotte mes yeux avec mes doigts. Est-ce que je rêve?

—Henri! Dis-je d'une voix endormie.

Il pose sa main sur la mienne et entremêle ses doigts aux miens.

—Oui, mon cœur? me demande-t-il.

J'observe son visage sans dire un mot, je suis tellement heureuse de le voir, de plonger mon regard dans le sien. Il n'est plus aussi pâle que toute a l'heure et ses pupilles sont redevenues normales. Le seul détail qui me rappelle l'incident, c'est la bande qui entoure sa tête blonde. Je serre sa main et la porte à mes lèvres.

—Comment tu te sens ? Lui demandé-je en embrassant ses doigts.

—Ca va ! Il tourne son bras et regarde la perfusion: Enfin, je crois.

—Euh, ça, c'est pour les antibiotiques, lui dis-je : Nous sommes à l'hôpital, tu as une légère commotion et la plaie que tu as à la tête s'est infectée. Les médecins ont dit que tu étais sorti d'affaire et que tu ne garderas aucune séquelle de la commotion.

Il hoche la tête et touche le bandage sur sa tête, puis pose son regard sur la seule fenêtre de la chambre. Henri se tourne vers moi, l'air un peu soucieux.

—C'est toi qui m'as emmené ici ? Continue-il en fronçant les sourcils.

—Oui, je suis désolé mais tu as perdu connaissance, la plaie à provoquer une sorte d'infections dans ton corps ... Désolé, je ne savais pas quoi faire d'autre.

—Ça va, c'est rien, dit-il en s'asseyant sur le lit : Tu as bien fait.

Il récupère ma main et embrasse le bout de mes doigts. Je me lève de ma chaise et m'assoie sur le lit près de lui. Doucement, je m'approche de son visage et pose ma main sur sa joue. Je dépose un léger baiser sur lèvre.

—Tu m'as fait peur, très peur, lui avoué-je : J'ai cru que tu ne te réveillerais jamais. En plus, Rachid était introuvable et je n'avais aucun moyen de le prévenir. Tu allais de plus en plus mal et je... je...

Il lève le bras qui n'a pas de perfusion et replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, puis il pose sa main sur ma tête et la ramène vers lui, contre son épaule. J'enfoui mon visage contre son épaule en humant son parfum d'hôpital.

—Désolé, ce n'était pas voulu, me dit-il.

Soudain, il me fait reculer et plonge son regard dans le mien. En quelques secondes, je sens mon âme être aspirée dans la sienne, comme une connexion entre nous. Je me mords les lèvres, de manière à lui signifier que je suis prête à plus. Henri saisit mon signal et pose sa bouche contre la mienne. Aussitôt, je lui rends son baiser, heureuse d'avoir Henri contre moi, de sentir sa chaleur. Il est là, avec moi, contre moi et pour l'instant, rien ne met plus en sécurité. Son baiser se fait de plus en plus fougueux et il m'entraîne avec lui sur le lit. Je savoure la sensation d'avoir mon poids contre lui. Je l'embrasse, puis recule et recommence ce petit jeu sensuel. Henri pose sa main sur ma taille et me fait basculer dos contre le lit. Il déplace son genou entre mes cuisses. J'ai des papillons dans le ventre et mon corps commence à être plus chaud. Comment puis- je peux avoir autant de sensation alors qu'un drap nous sépare? Je fais courir mes mains dans son dos et bougeant mon bassin par réflexe. Il gémit et m'embrasse le menton et mon cou. Soudain, il recule et pose sa tête sur ma poitrine.

To HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant