Chapitre 39

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Les escaliers me mènent jusqu'à une nouvelle porte. Je m'arrête un instant, est-ce que sans Rachid et les autres, je vais y arriver ? Ça, je ne sais pas. La seule chose que je suis sûr, c'est que je ne me cacherai pas ! Henri et ma mère sont ici et je les sauverai coute que coute avec les armes que j'ai en ma possession.

Le couteau !

Je récupère mon couteau et le serre fort. Je ne sais pas si j'arriverai à m'en servirais mais pour ma mère et Henri, je pense être prête a tout, même damné mon âme. J'inspire et ouvre lentement la porte. Je passe la tête et vérifie les alentours mais il n'y a personne. La salle est remplie de cellules avec des barreaux, sans fenêtre mais éclairé par des lumières pendantes. Les cellules sont vides.

Mais où êtes-vous?

Je continue d'avancer, à la recherche d'Henri et de ma mère mais le silence qui plane dans ce lieu me fait douter de leur présence.

—Parle !

Aussitôt alerte, je lève le couteau en l'agitant devant moi et en essayant de trouver d'où provient ce son mais même s'il n'est pas à côté de moi, il n'est pas si loin. Je contourne une cellule et me retrouve face à une ouverture qui donne sur une autre salle, plus grande que l'autre et elle aussi remplie de cellules.

—Petite merde...

Je cherche des yeux le son de la voix. Il y a quelqu'un, c'est certain. Je m'approche du poteau central et me cache derrière. Un léger coup d'œil sur le côté, me permet de voir ce qui se déroule dans la cellule du fond. Un soldat est devant Henri et le domine de toute sa hauteur. Henri, lui a les mains attachées au-dessus de sa tête par des chaines.

Il est là!

—Qui est ton informateur au sein de l'alliance? Questionne le soldat : Combien êtes-vous à trahir notre chef?

Mais Henri esquisse un sourire et crache du sang sur le sol.

—Tu te crois plus fort que notre chef?

Il frappe Henri avec son poing. Sa tête bascule sur le côté, puis revient au centre. Henri relève la tête et pose ses yeux bleu turquoise sur lui. C'est la première fois que je vois des reflets de glace, de froideur. D'habitude, Henri a le regard doux comme le soleil.

—Répond !

Le soldat approche une nouvelle fois son poing du visage d'Henri mais soudain, son talkie-walkie se met à sonner.

Unité 5, nous avons appréhendé des intrus dans les locaux, remontés au rapport.

J'étouffe un cri d'horreur. Rachid et les autres sont capturés! Oh mon dieu, il ne reste que moi?

—Merde faut que je remonte, dit le soldat puis il se penche vers Henri, lui saisit les cheveux et lève sa tête vers lui : Ce sont tes hommes, c'est ça? Votre petit jeu de sauvetage a échoué on dirait. Ca fait quoi, de savoir que tes amis vont te rejoindre ? Moi, a ta place, j'apprécierai de ne pas mourir seul comme un chien

Puis, il le lâche et range son talkie-walkie dans sa ceinture.

— On n'en a pas fini tous les deux.

Il recule et s'approche de la sortie. Aussitôt je me blotti contre le poteau en béton et lentement, au son de ses pas, je me déplace sur l'autre face du poteau. Le soldat avance d'un pas décidé vers la sortie.

Aussitôt, je passe derrière une cellule et m'approche d'Henri.

—Henri !

Il lève la tête, relevant ses yeux bleus mais, un voile semble avoir pris place sur ses pupilles.

To HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant