Chapitre 30

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Mon regard croise aussitôt celui d'Henri. Que peut-il nous tomber dessus maintenant ? Une mauvaise nouvelle ?

—Allons-y, me dit-il.

Henri, mon père et moi, sortons de la tente et suivons immédiatement Muhammad à travers le camp. Il nous emmène devant l'une des dernières tentes encore monter. Henri passe devant lui et soulève la toile. À l'intérieur, nous trouvons Rachid, avec un casque sur les oreilles, penchés sur une table, ou se trouve un tas de feuilles et un appareil un peu bizarre qui semble sorti d'un film de guerre.

Henri s'approche de la table, le visage grave.

—Rachid ?

Soudain, Rachid lève les yeux vers Henri et retire le casque qu'il porte.

—Monsieur Henri, il faut que vous voyiez ça. Nous avons intercepté un message radio de Charles Déplaire, avec le transmetteur, dit-il.

Un message de Charles ? C'est bizarre, jusqu'ici, il n'a pas signalé sa présence au Mexique.

—Quel genre de message ? Demande Henri.

Rachid lui donne une feuille avec de minuscules petits points dessus et des numéros. Il y a de nombreux cercles rouges qui relient les points aux chiffres. Certainement un langage codé pour communiquer. Je ne sais pas ce que Rachid a pu lire parce que pour moi, c'est incompréhensible.

—Un message crypté. Charles a programmé une transaction d'armes près de San Pedro, dit Rachid de sa voix rauque.

—Ce n'est pas justement où se trouve sa résidence ? S'exclame Henri.

—Pas loin, confirme Rachid : Je ne pense pas que ce soit une coïncidence. Il doit se ravitailler pour son propre compte maintenant qu'il est sûr de prendre la place du précédent chef de l'alliance, Andrew Marshall.

Henri regarde la feuille, puis pose ses mains à plat sur la table, faisant tomber ses cheveux blonds en avant. Il pousse une feuille sur le côté, révélant une autre feuille dessous. Puis, il affiche un léger sourire en coin.

—Intéressant, continue Henri : Voilà une situation qui devrait apporter du poids en notre faveur. Surtout, si on met notre grain de sel au moment de l'échange.

—Oui, il faudrait l'intercepter avant qu'il arrive sur site lui-même, dit Rachid : D'après nos informations, le lieu d'échange est à 80 km d'ici. Si nous partons maintenant, nous y serons à temps pour l'échange, affirme Rachid.

Mon père s'approche de la table et croise les bras devant lui.

—Alors, il s'alimente lui-même en arme..., dit-il surpris : Quelle pure folie, dans sa quête du pouvoir, il ne se rend pas compte qu'il peut attirer l'attention sur lui.

—Les armes sont peut-être pour le compte de quelqu'un d'autre, continue Henri : On ne peut être sûr de rien.

—Monsieur Henri, dit Rachid : si nous arrivons à intercepter et stopper la transaction, nous pourrions....

—Oui Rachid, l'interrompt Henri : Nous pourrions avoir de quoi nous infiltrer dans sa résidence.

—Comment ça ? Lui demandé-je.

Être dans la résidence de Charles veut dire se rapprocher de ma mère !

—Nous prenons les armes, les équipements et on se fait passer pour eux. Après ça, rentrer dans la résidence de Charles sera un jeu d'enfant. On minimise les coups de feu pour notre infiltration.

Je pose une main sur ma bouche, prise par l'émotion. Un sauvetage et une enquête sans la moindre perte, c'est le rêve !

—Et on récupère ma mère, dis-je en posant une main sur le cœur.

To HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant