Chapitre 24

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J'ouvre les yeux, sortant peu à peu de mon sommeil. Mes yeux me piquent. Je frotte mes paupières clause pour les soulager et ouvre de nouveau les yeux. Je pose mes yeux sur le plafond beige délavé. Je fronce les sourcils, surprise de ne pas reconnaître le plafond de ma chambre. Je bouge un peu et cogne mon coude contre les bords du canapé. Oui, ça me revient! Je ne suis pas dans ma chambre chez mon père mais en cavale au Mexique pour retrouver ma mère. Je m'assois sur les bords du canapé, en grimaçant. J'ai de sacrées courbatures et un mal de tête grandissant. Je m'étire un peu pour faire chauffer la machine mais, je crois que mon corps est contre cette idée. Je me masse le cou et l'étire sur le côté, en vain, il ne me reste plus qu'à prendre mon mal en patience. Je me lève du canapé en mode « à moitié cassé » et regarde l'horloge accrochée au mur. Mince, j'ai dormi 4h au moins, c'est beaucoup trop vu la situation actuelle. En plus, ça veut aussi dire que je n'ai pas de nouvelle de Rachid et des autres depuis 4h. J'espère qu'il ne leurs avaient rien arrivé. Je m'approche du lit où dort encore Henri. Il n'a pas changé de position depuis toute à l'heure.

Je retourne dans la salle de bain pour remettre les vêtements que j'ai laissé. Je dois être prête à partir, dès que Rachid sera là, nous partons.

—Non...dit Henri d'une voix angoissée.

Je sors de la salle de bain et m'approche de lui. Il s'agite et pousse le plaid sur le côté. Il transpire et sa respiration est saccadée, rapide. Je m'approche de lui et pose une main sur son front : il est brûlant, bien plus qu'il y a 4 heures ! Je retire ma main, comme brûlé. Oh, Non ! Fièvre veut dire infection! Je pose mes mains sur son torse et l'appel :

—Henri ? Henri, réveille-toi !

Aucune réponse.

Je passe une main dans mes cheveux et les repousse en arrière, paniquer. Mon cœur bat à 100 à l'heure. Le manque de réaction d'Henri n'est pas normal. Soudain, il bouge et tourne la tête sur le côté en gémissant. C'est peut être une blessure qui le fait souffrir ? J'espère que non, parce je ne sais absolument pas quoi faire.... J'enlève un peu le drap, il faut que je regarde. Je passe mes bras sous ses aisselles et le soulève légèrement, jusqu' à poser sa tête sur mon épaule. Son souffle chaud sur ma nuque est inquiétant, il est rapide. D'une main, j'enlève son gilet par balle et le fait tomber sur ses bras. Je le pose doucement sur le lit et découvre son t-shirt pour découvrir son bras. Le pansement est propre, pas de sang en surface. Donc, c'est la blessure à la tête qui ne va pas!

—Eve ? Dit soudain Henri dans un murmure.

Je remets le t-shirt en place et tourne mes yeux vers lui. Ses yeux sont à moitié ouverts, révélant ses pupilles d'un noir de jais. Je m'assois sur le lit à côté de lui et lui parle sur le même ton.

—Désolé, je t'ai réveillé ? Lui demandé-je.

Il me regarde droit dans les yeux mais il y a un voile brumeux dans son regard, comme s'il ne me voyait pas. Soudain, il regarde la pièce d'un œil surpris, comme s'il chercher quelque chose ou quelqu'un.

—On est à l'hôtel.... Tu te souviens ? Rachid nous a déposés ici, il y a quelques heures pour vérifier les alentours, il ne devrait plus tarder, lui dis-je.

Il me regarde avec un regard doux quelque seconde puis, son regard passe soudainement à la panique. Sa respiration s'accélère et son visage devient plus dur. Il pousse le plaid dans des gestes maladroits sur le côté et s'assoit sur le lit.

—Euh, tu ne devrais pas te lever tout de suite, dis-je : Ta plaie au bras est en bonne voie de guérison mais j'ai peur que la plaie à la tête demande plus de temps.

To HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant