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Je me réveille par la sonnerie de mon téléphone. C'est Benjamin.

Moi: Allo?
Benjamin: Ça va ? Tu viens de te réveiller?
Moi: Oui.
Benjamin: Je voulais te parler d'un truc.
Moi: Dis moi.
Benjamin: Je pense que je vais accepter la proposition du Bayern.
Moi: Fais ce que tu veux, mon cœur.
Benjamin: Je voulais juste te consulter avant parce que ça voudrait dire qu'on ira à Munich et pas à Stuttgart tout les deux.
Moi: Tu veux pas qu'on en parle plus tard? Tu m'angoisse là. T'as deux petites semaines à tenir ça va aller.
Benjamin: D'accord. Je t'aime.
Moi: Bisous.

Après avoir raccroché je me prépare et je descends au petit déjeuner.
Je remonte me brosser les dents puis je prends mon sac. Je prends un taxi et je me rends à la prison où est l'hôpital psychiatrique. Dis comme ça, j'avoue que ça fait flipper. Mais ma mère est folle et a tué mon père. Elle a pris trente ans.
J'arrive à l'entrée de la prison. Ils prennent mon sac avec toutes mes affaires dedans. Des gardiens m'amènent jusqu'à la salle de visite.
Je vois ma mère assise avec un verre d'eau devant elle. Elle est immobile. Deux médecins se tiennent à côté d'elle. Je la vois lever la tête et me regarder.

Moi: Maman? Dis-je en versant quelques larmes.
Maman: Leslie, tu as grandis.

Je vais m'asseoir en face d'elle. Je n'ai pas le droit de la prendre dans mes bras ou de la toucher, se sont les règles.

Moi: Tu n'as pas changé!
Maman: Toi tu as changé. Tu es devenu une femme, tu es belle.
Moi: Merci maman. Comment vas tu?
Maman: Je ne vais pas bien du tout. Ton père n'est pas venu me voir depuis longtemps! Je commence à m'inquiéter.

Elle délire. Mes larmes coulent de plus en plus. Elle l'a tué.

Moi: Je suis fiancée.
Maman: Oh! Avec qui?
Moi: Un garçon qui s'appelle Benjamin, c'est un joueur de Didier.
Maman: Ton père est au courant? Je ne sais pas s'il serait d'accord. Comment va Didier?
Moi: Il est en pleine forme. Ses joueurs ont gagné la coupe du monde de football.
Maman: Comme lui en 98.
Moi: Oui.
Maman: J'aimerais bien sortir d'ici pour rejoindre ton père. J'aimerais qu'on parte en voyage, qu'on revive notre voyage de noce.

Je bouilli de l'intérieur. Je sais que ce meurtre l'a choqué et qu'elle est restée bloquée mais l'entendre parler de lui comme si de rien était je n'y arrive pas.

Moi: Arrête de parler de papa. Il est mort!
Maman: Quoi? Dit-elle les larmes aux yeux.
Moi: Tu l'as tué! Tu crois que tu es enfermée ici pour quoi?
Maman: Mais comment tu peux dire un truc pareil? Ton père est à la maison, il est venu me voir il y a un mois!
Moi: Tu es complètement malade, maman. Suzanne et papa sont morts. Il ne reste plus que toi et moi.
Maman: Je t'aime mais là tu vas trop loin Leslie.
Moi: Moi aussi je t'aime mais tu vas trop loin maman. Je m'en vais.
Maman: Comme d'habitude. Tu fuis. C'est tout ce que tu sais faire. Bon courage à ton Benjamin.

Je me lève. Je suis énervée et triste. Ce n'était pas une bonne idée de venir ici. Je sors de la pièce et retourne prendre mon sac avant de retourner dans le taxi. Je prends un billet de train pour Bayonne, je rentre à l'hôtel, je fais ma valise et je vais à la gare.
Je monte dans le train et j'appelle Didier.

Didier: Leslie chérie?
Moi: Je sors de l'hôpital. Dis-je en pleurant.
Didier: Quoi? Il t'es arrivé quelque chose?
Moi: Non. Je suis allée voir maman.
Didier: Et tu ne m'as pas prévenu? Tu te rends compte que c'est dangereux pour toi d'aller la voir seule! Tu es fragile, Leslie!
Moi: C'est bon! M'engueule pas. Je rentre à Bayonne.
Didier: Tu n'es pas avec Benjamin?
Moi: Il est chez ses parents. Je suis dans le train.
Didier: On se voit dans quelques heures alors. Tu viens dîner à la maison?
Moi: Avec plaisir. J'ai vraiment besoin de souffler un peu.
Didier: Aller, à toute à l'heure.

Après un peu plus de quatre heures de train, j'arrive enfin dans ma ville natale. Je prends ma valise et je sors du train. Mon appartement n'est pas loin de la mairie, je rentre donc à pieds avec ma grosse valise.
J'arrive devant mon immeuble et je suis soulagée comme si tout allait redevenir comme avant. La porte s'ouvre sur ma voisine.

Voisine: Oh! Bonjour Leslie, comment vas tu?
Moi: Je vais très bien et vous?
Voisine: Très bien merci. Félicitations pour tes fiançailles! Benjamin est très séduisant, tu as de la chance.
Moi: Merci.

Je lui adresse un sourire et je rentre dans l'immeuble. En effet plus rien ne sera comme avant. Maintenant je suis la fiancée de Benjamin Pavard et plus Leslie.
Je défais ma valise et je vais prendre une douche. Je m'installe ensuite devant la télé, toujours en serviette. Benjamin m'appelle alors je réponds.

Moi: Benjamin!
Benjamin: Ma chérie! Ça va?
Moi: Oui oui. Je suis arrivée à Bayonne.
Benjamin: Comment c'était avec ta mère?
Moi: Horrible.
Benjamin: Ah?
Moi: Elle fait que parler de mon père comme s'il était vivant et qu'elle ne l'avait pas tué.
Benjamin: Je suis désolé.
Moi: Tu n'as pas à l'être, t'inquiète pas.
Benjamin: Tu fais quoi ce soir?
Moi: Je vais dîner chez Didier. Et toi?
Benjamin: J'emmène mes parents au restaurant.
Moi: C'est cool ça!
Benjamin: Je me disais, j'ai très envie de prendre des vacances. On pourrait partir tous les deux pour profiter et se reposer.
Moi: Pourquoi pas.
Benjamin: Comme ça on pourra prendre du temps pour nous et on pourra organiser notre futur tranquillement.
Moi: Et tu pourras me donner des cours d'allemand. Dis-je en rigolant.
Benjamin: T'inquiète pas, à Munich les gens parlent bien anglais.
Moi: Tu t'es décidé du coup? C'est plus Stuttgart?
Benjamin: J'ai bien réfléchis et je pense que c'est ce qu'il y a de mieux pour moi. J'ai envie d'évoluer le plus possible.
Moi: Tu as bien raison, mon cœur.
Benjamin: Je te laisse, bisous.
Moi: Bisous.

Il est déjà dix-huit heures trente. Je cours me préparer et je m'en vais chez mon parrain.

Irrésistible • B.PavardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant