Irrésistible • B.Pavard

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Nous sommes à J-2 de la finale. Les garçons sont très concentrés et s'entraînent dur. La Croatie est une équipe talentueuse et redoutable. Mais nos bleus sont déterminés et ils peuvent gagné.
Je suis toujours au lit, je regarde mon copain dormir à mes côtés. Il est adorable quand il dort. Il est sept heures du matin, le réveil sonne dans trente minutes. Je me lève sans faire de bruit et pars à la douche.
Ensuite, je m'habille et le réveil sonne. Benjamin ouvre les yeux et me regarde avec amour.

Benjamin: T'es belle ma chérie.
Moi: Merci ! Tu as bien dormi?
Benjamin: Oui.
Moi: Aller! Lève toi.

Il s'exécute et va se doucher. Une fois prêt nous rejoignons le self pour prendre le petit déjeuner.

Paul: Coucou les amoureux!
Moi: Coucou!
Antoine: Leslie! Je suis content de te voir!
Moi: Et bien moi aussi, mon Antoine. Dis-je un peu surprise.
Antoine: Cette nuit j'ai fais un cauchemar. On était tous enfermés dans une salle et il y a un dragon qui est arrivé. Il a commencé à cracher du feu. Et tu es morte.
Moi: Quelle aventure! Je suis ravie de savoir que je meurs dans tes rêves. Dis-je ironiquement.
Antoine: Quand je me suis réveillé, j'avais hâte de te voir pour vérifier si tu étais bien en vie.
Moi: T'inquiète pas je suis là.

Après avoir manger je m'isole du groupe pour appeler l'hôpital où est placé ma mère. Il faut bien que je prenne de ses nouvelles.

Moi: Allô, Bonjour. J'aimerais prendre des nouvelles concernant ma mère.
Médecin: Oui bien sûr! Votre mère va de mieux en mieux. Elle a acquis un talent pour les jeux de cartes.
Moi: C'est une bonne nouvelle! Vous avez eu les résultats des analyses?
Médecin: Oui, votre mère est diagnostiquée schizophrène. Je suis désolé.

C'est le choc. Tout s'effondre autour de moi. C'est plus grave que ce que je pensais.

Moi: À quel stade?
Médecin: On va dire qu'elle souffre d'une face grave de la maladie. Mais ne vous inquiétez pas, tant qu'elle est suivie elle ne risque rien.
Moi: D'accord, merci. Je vous souhaite une bonne journée.
Médecin: Au revoir.

Je raccroche et fonds en larme. Pourquoi elle? Ma mère était si brillante, si heureuse. Avec mon père on a toujours été là pour elle après la mort de ma sœur. Elle n'était pas la seule à souffrir, on se soutenait. Comment elle a pu déraillé à ce point?
J'entends des pas se diriger vers moi. Je sèche mes larmes et aperçois Didier.

Didier: Tout va bien?

Je cours dans ses bras et pleure.

Moi: J'ai eu l'hôpital au téléphone. Maman est schizophrène.
Didier: Oh! Je suis navré que tu l'apprennes ainsi.
Moi: Tu le savais?
Didier: Oui. Ta mère a été diagnostiquée schizophrène depuis son placement en asile.
Moi: Pourquoi tu ne me l'as pas dit?
Didier: Pour pas que tu te mettes dans cet état.
Moi: Mais c'est ma mère!
Didier: Et c'est ma meilleure amie! Elle est comme ma sœur! Crois moi ce n'est pas facile pour moi non plus!

Je pleure un peu plus dans ses bras.

Didier: Ne pleure pas, Leslie. Les médecins l'aident beaucoup. Ils sont formidables.
Moi: Apparemment elle joue aux cartes. Dis-je en l'imaginant, ce qui me fais rire.
Didier: J'imagine qu'elle doit être forte. Elle a toujours été forte pour trouver des stratégies.
Moi: J'imagine aussi.

Je lui souris.

Didier: Va rejoindre Benjamin. T'as plus besoin de lui que de moi.
Moi: J'ai autant besoin de toi que de lui.
Didier: Oui mais c'est avec lui que tu vas vivre maintenant.

Je lui fais un dernier câlin et retourne dans la chambre.
Paul, Antoine et Benjamin sont entrain de jouer à Fifa. Pour changer tiens.

Paul: Alors? La princesse s'est absenté?
Antoine: A qui tu parlais?
Moi: J'ai appelé l'hôpital pour avoir des nouvelles de ma mère.
Benjamin: Alors?
Moi: Elle est diagnostiquée schizophrène. Dis-je en retenant mes larmes.
Benjamin: Viens.

Ben me prend dans ses bras et me sert très fort contre lui. J'aime ses câlins rassurants.
Il m'embrasse le haut de la tête en me faisant des caresses dans le dos.
Paul et Antoine arrêtent de jouer. Ils ne disent rien.

Moi: Mais sinon, le médecin dit qu'elle devient forte aux jeux de cartes.
Paul: Ça c'est une bonne nouvelle!
Antoine: Elle pourra faire des championnats.
Moi: J'aimerais aller la voir.
Benjamin: T'es sûre de ça ?
Antoine: Ça fait combien de temps que tu ne l'as pas vu?
Moi: Je ne sais plus, peut-être trois ans. Elle a du prendre des rides.
Paul: Oh je ne pense pas. À mon avis quand on a une fille aussi belle que notre Leslie chérie, on doit être une maman magnifique.
Moi: Ça tu peux le dire. Elle était magnifique!
Antoine: Dis pas était. Je suis sûr qu'elle l'est toujours.
Benjamin: Je t'accompagnerai si tu veux.
Moi: Déjà, on gagne cette putain de coupe ok?
Paul: Ça c'est clair qu'on va la gagner.
Antoine: On va la ramener à ta maman.
Benjamin: On va la soulever pour toi cette coupe, mon cœur.

Je l'embrasse avec tendresse. Qu'est-ce que je l'aime.
Je vais prendre Antoine et Paul dans mes bras.

Moi: Merci d'être là les gars!