Chapitre 8

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Noël s'est passé sans surprise. Cette année, mémé Colette avait décidé de me parler de sa première expérience avec une fille, j'en déduis que ce n'est pas la dernière et que j'aurai la suite à Noël prochain. Maman a bien cru avoir réussi à la faire taire, mais à peine était-elle partie à la cuisine que Colette a repris la parole. Une histoire qui avait pour lieu les toilettes du pensionnat catho-scato. Sacrée mémé.

La suite est simple, je sors avec Alex, ça se passe super bien. En plus il n'est pas du tout jaloux de Thomas, je dois même dire qu'ils s'entendent plutôt bien et se liguent pour me faire tourner en bourrique.

- Tu es sûre ? me murmure Alex.

- Oui, je lui réponds

Et il m'embrasse. C'est ainsi que je lui offre ma virginité. Bon n'en faisons pas tout un drame, la virginité c'est comme un médicament, vous savez remède et poison, c'est un truc sacré et en même temps qui pourrit la vie. On se demande toujours si on la donne à qui il faut ou quand il faut. J'étais sûre de moi, les 4 mois que nous avions passés ensemble m'avaient rendue amoureuse, stupidement amoureuse même, complètement accro et avaient confirmé ce que la petite voix m'avait murmuré après notre premier baiser : « Alex Berges est LE mec ».

- Ça va ? me demande-t-il doucement tout en me caressant le bras

- Oui

- Je ne t'ai pas fait trop mal ?

- Non ne t'inquiète pas, c'était parfait.

Mais que je suis gnangnan, c'est sûr quelqu'un m'a jeté un sort, Noémie Dupin n'est pas cucul la praline, je suis censée être la reine des chieuses, princesse suprême des connasses, à la logorrhée dévastatrice. Me voilà tombée bien bas, agréablement bas. Je mentirais si je disais que c'était génial et que j'ai pris un pied d'enfer. J'ai 16 ans, je ne connais pas encore mon corps, Alex a 17 ans, il apprend à prendre soin d'une fille. Mais pour vous dire la vérité, c'était quand même vraiment bien, je suis amoureuse, il a été doux, attentif et attentionné, alors je pense que ça ne pouvait pas être mieux.

3 jours plus tard on remettait ça. C'est comme le rodéo, une fois qu'on est lancé, il ne faut pas s'arrêter. Je suis dans ses bras, mon cœur d'artichaut fait des siennes alors je préfère ne pas m'étendre sur le sujet, de peur de vous faire fuir. Ce que je peux vous dire, c'est que j'ai ressenti un début de picotement, et poussé un petit gémissement à ce moment-là. C'est alors qu'il s'est laissé aller et a joui. Je crois vraiment qu'avec un peu plus d'expérience on fera des étincelles, vous m'appellerez alors Noémie Durepine, la reine de la pine dure, pas mal non ? J'avoue c'est trop facile : Dupin => Du(re)pin(e) => Durepine ! J'avais bien dit à Margaux qu'en creusant elle pouvait trouver mieux.

Et voilà qu'il s'en va, non sans m'embrasser une dernière fois. Pour franchir ma porte il y a un droit de passage : un bisou à l'aller, un bisou au retour. Le problème c'est que son petit bisou d'adieu n'est pas si petit que ça et me donne envie de le ramener illico presto dans mon lit. Je suis officiellement pire qu'un mec, je pense avec mon clito et il n'a fallu que 2 séances au lit pour reléguer mon cerveau au second plan. Qu'est-ce que ce sera au bout de 10, et de 100, et de 1000. Je suis dans la m****.

Le soir-même j'arrive accompagné de Thomas à la fête de Noé. Mémé Colette serait fière de moi, je suis une petite dévergondée ce soir et je consomme un peu trop d'alcool. Enfin mémé dirait, « tant qu'il en reste c'est que tu n'en as pas trop bu ».

Au bout de quelques temps, je cherche Alex. Il m'a dit qu'il était arrivé mais je ne le trouve pas. Et j'entends une des pouffes de Margaux dire qu'elle a vu Alex monter dans une chambre, apparemment pas au mieux de sa forme. Je décide donc d'aller le voir.

Putain de BossOù les histoires vivent. Découvrez maintenant