PDV Noémie
Je m'endors à nouveau dans ses bras. Mais cette nuit, je dors mal. Je suis dans une chambre et on me déshabille de force puis Alex apparaît à la porte et me traite de trainée, il me dit qu'il va me détruire et alors tous mes collègues apparaissent également.
- Noémie, Noémie !
J'ai du mal à respirer, je me débats.
- Je vous jure, il m'a piégée, il m'a forcée. Non arrête, pourquoi veux-tu à ce point me faire souffrir ? Pourquoi me détestes-tu comme ça ?
- Noémie c'est un cauchemar, réveille-toi !
J'ouvre les yeux, je suis dans un lit, avec Alex. Pourquoi je n'arrive pas à me contrôler quand je suis avec lui ?
Je me lève, retourne à ma chambre en courant, et ferme la porte. Je m'écroule par terre et mes larmes retrouvent immédiatement le chemin de mes joues. Pourquoi j'ai laissé la perverse prendre le dessus ? Après la nuit dernière je m'étais jurée de ne plus jamais craquer. C'est Alex Berges, le mec qui me veut le plus de mal dans tout l'univers. Je ne sais même pas pourquoi il m'a baisée, mais à mon avis, ça n'augure rien de bon.
Il a voulu parler du passé, il suffisait juste que je parte, et au lieu de ça j'ai plongé ma langue dans sa bouche. Pour une fois je l'ai tournée avant de parler ma putain de langue. Dans sa bouche, et tellement que finalement je n'ai même pas parlé ! Enfin si, j'ai parlé, mais c'était plutôt des petits cris et des « encore ».
Je dois redevenir professionnelle. Nous rentrons demain soir et ensuite tout ça sera derrière nous, foi de Noémie Dupin !
Comme les deux précédents jours, nous avons beaucoup de travail et la journée passe très rapidement. J'essaye d'éviter de le regarder, ou plutôt de me faire gauler à le regarder, car il m'attire et la perverse est toujours en grande partie aux manettes. Il faut que je sois honnête, avec ce qu'elle a reçu comme traitement, elle a pris de la force celle-là et il va être très difficile pour moi de la ranger. Elle en redemande, c'est comme une drogue, le kiki d'Alex Miller, on y goûte une fois et on est accro. C'est aussi le seul depuis Lucon avec qui j'ai baisé plusieurs fois et même plusieurs jours.
Je dois arrêter de penser. On fait comment pour ça ? Personne n'a un guide d'utilisation de cerveau pour que je trouve le bouton off ?
Nous montons à bord de l'avion. Je me cale immédiatement et ferme les yeux. Ma technique est simple : je vais faire semblant de dormir. Evidemment c'était sans compter sur les dieux de la météo qui ont mis plein de nuages dans le ciel. L'avion n'arrête pas de remuer. Je serre très fort les yeux, je suis sûre qu'on va mourir. Et tout à coup, les turbulences prennent de l'intensité alors j'attrape sa main.
Je suis instantanément rassurée, je ne pense plus à rien. C'est comme quand il me touche. Il est là le bouton off, dans les caresses d'Alex. C'est problématique si pour ne pas penser à Alex, je dois être avec Alex.
Je lui tiens la main jusqu'à l'atterrissage. Nous sortons ensuite de l'avion pour aller récupérer sa voiture. Il me ramène à mon appart. Nous ne parlons pas, notre silence est plein de non-dits.
- Ce qu'il s'est passé à Londres reste à Londres monsieur Miller, dis-je en descendant de la voiture. Bon week-end et à lundi.
Je pousse la porte de mon appartement, mes colocs ne sont pas là. Je suis dégoutée, j'ai été absente depuis mardi, j'aurais dû les trouver presque agonisant sur le sol, tellement je leur ai manqué. Il aurait fallu 10000 câlins pour les remettre d'aplomb. Et au lieu de ça, ils ont fait leur vie. J'allume et là :
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Putain de Boss
Chick-LitIl sait. Il sait que quelque chose ne va pas. Il ne sait pas quoi, mais il sait qu'il y a un grain de sable dans la machine, anguille sous roche, une couille dans le pâté, bref quelque part entre mardi matin et mardi soir quelque chose a merdé. Il s...