Chapitre 40

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Le room service a déjà amené le repas, alors nous mangeons sans attendre. Le silence est pesant, mais après les évènements d'aujourd'hui, je ne sais pas quoi dire. Après le repas, Alex sort une bouteille de tequila et me propose de boire un coup. J'accepte, ça détendra un peu l'atmosphère. Au bout de deux verres, il prend la parole.

- Noémie, je suis désolé de t'avoir remise dans une situation comme celle-ci.

- Ce n'est pas votre faute.

- Noémie, s'il te plait, arrête de me vouvoyer et de m'appeler monsieur Miller.

- ...

- Je dois t'avouer quelque chose, je sais plus ou moins ce qu'il s'est passé avec ton ex-patron.

- Alex je ...

- Non, laisse-moi finir. Je te dois des excuses, j'avais compris que tu n'étais pas partie en bons termes de ton ancien job, alors j'ai fait exprès de te demander d'assister à l'entretien et de te laisser seule avec Portier. Je te jure, je ne pensais pas que le problème était de cet ordre, tu dois me croire, jamais je ne t'aurais mise en danger. Je pensais plus à un problème à cause de tes trop nombreuses pauses.

- Mais ...

- Laisse-moi finir s'il te plaît. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé pendant que je vous ai laissés seuls. J'ai juste entendu ton ami parler de lui comme d'un violeur. J'espère vraiment qu'il ne t'a rien fait de plus à cause de moi. Et pour ça je suis vraiment, sincèrement, profondément, désolé.
Pour aujourd'hui, j'ai bien remarqué que ce lourdaud ne te laissait pas en placer une malgré mes tentatives pour t'inclure dans les discussions et qu'il te reluquait. Tu fais du bon travail, tu as de bonnes idées et à ce titre, ton avis est important. J'apprends à mettre de côté mes griefs à ton égard pour pouvoir travailler avec toi et je dois donner raison à Rémi, ton embauche est vraiment la meilleure chose qui me soit arrivée en tant que PDG de Miller and Co.
Quand il a prétexté un coup de fil juste après que tu sois partie aux toilettes, j'ai eu quelques doutes. Puis ne te voyant pas revenir, mes doutes se sont amplifiés et j'ai préféré venir voir si tout allait bien, ce qui clairement n'était pas le cas.
Je suis désolé de ne pas être arrivé plus tôt.

Il me faut avaler 2 verres pour me donner le courage d'encaisser son discours et de lui répondre.

- Pour aujourd'hui, ce n'est pas ta faute, et je te remercie d'être arrivé à temps. Pour ce qui est de monsieur Portier, c'est assez difficile pour moi d'en parler, surtout avec toi, dis-je en avalant mon cinquième verre de courage.

- Je comprends, je ne te demande rien.

- Il n'est jamais entré en moi, dis-je tout à coup. Un jour dans son bureau, il m'a coincée. Il avait toujours été un peu lourd mais j'avais confiance, j'étais sûre que jamais il ne tenterait quoi que ce soit. Et puis ce jour là il a fermé la porte, m'a plaquée contre le canapé et a passé sa main sous ma robe. Quand ses doigts sont arrivés au niveau de mon entrée, j'ai réussi à lui mettre un coup de tête et à m'échapper.
Quand il a fallu organiser ce rendez-vous avec lui, ça a été pire qu'un supplice, mais ce n'était rien à côté du fait de devoir y assister. Quand tu t'es absenté, il m'a attrapée, m'a mise sur ses genoux, m'a caressée. Heureusement tu es revenu à ce moment-là. Il n'a pas pu aller plus loin.

- Pourquoi ne pas avoir porté plainte ?

- Sa parole contre la mienne, et aussi car ça peut me ruiner professionnellement parlant.

- Tu m'en veux ?

- Un peu mais raisonnablement je sais que ce n'est pas mérité. Tu ne savais pas, tu ne pouvais pas savoir, et c'était un excellent moyen pour m'emmerder.

- Je suis désolé.

- Je sais.

Je ne me suis pas rendu compte, mais je me suis rapprochée de lui en lui racontant cette histoire et ma main est dans la sienne. Il la caresse doucement, naturellement, machinalement.

Je regarde nos mains. Son regard suit mon regard, et il réalise ce qu'il est en train de faire, mais il n'arrête pas.

- Noémie ...

- Alex ...

Il n'en fallait pas plus, nos bouches comme aimantées se retrouvent plaquées l'une à l'autre. Nos langues franchissent la barrière de nos lèvres et s'entremêlent. Mais cette fois-ci, aucune porte d'ascenseur ne vient nous arrêter. Alex m'enlève mon T-Shirt, je continue en enlevant mon pantalon. Il me caresse. Ses mains expertes réveillent tous mes sens. Il se déshabille à son tour et me conduit jusqu'à son lit. Nous reprenons nos baisers, puis il descend le long de mon cou jusqu'à ma poitrine. Il dégrafe mon soutien-gorge et prend un de mes seins dans sa bouche pendant qu'il s'occupe de l'autre avec sa main. Puis il remonte et m'embrasse à nouveau. Je pousse mes hanches en avant pour sentir son érection. J'ai envie de lui, j'ai besoin de le sentir en moi. Il arrache ma culotte puis dans un deuxième mouvement, il enlève son boxer. Sa main viens désormais se coller à mon clitoris, ses doigts tournent autour, je me sens partir, il insère alors 2 doigts en moi, directement à mon point G et c'en est trop. Il me laisse à peine le temps d'enfiler un préservatif pour me remettre, puis il entre en moi et entame une série de va-et-vient qu'il ne cesse que lorsque nous jouissons tous les deux.

Je suis allongée sur son épaule, il me caresse le dos et les cheveux. J'ai déjà eu des orgasmes avant, mais jamais rien de tel. C'est comme si nos corps étaient entrés en osmose, sachant parfaitement quoi faire pour donner un maximum de plaisir à l'autre.

Puis la réalité me frappe, c'est Alex, et il va me briser. Alors je commence à essayer de partir mais il me retient.

- S'il te plaît reste.

- Je suis désolée, on n'aurait pas dû, c'était une mauvaise idée.

- J'ai été si mauvais que ça ?

- Non pas du tout, au contraire, mais Alex, on ne doit pas, toi et moi c'est du passé, du mauvais passé.

- Peut-être qu'on devrait en parler du passé justement.

- Je n'ai rien à dire sur ce qu'il s'est passé, je ne veux pas y revenir. Et pour ce soir c'était une erreur, dis-je en me relevant.

- J'en avais envie.

Il me retient et je perds l'équilibre. Mes lèvres se retrouvent à nouveau plaquées aux siennes et il m'embrasse. Mon bas ventre se réveille, mon corps me trahit, je ne peux plus bouger, il réclame ses mains, sa bouche, son sexe.

Trois orgasmes plus tard, je suis exténuée et je m'endors dans ses bras.

Putain de BossOù les histoires vivent. Découvrez maintenant