PDV Noémie
Pourquoi a-t-il fallu que la perverse en moi regarde ce cul, ce magnifique cul, soit dit en passant, mais son cul à lui, Alex Miller, mon putain de boss. Il va vraiment falloir que je la dresse celle-là pour qu'elle aille se cacher bien profondément quand je suis en sa présence.
Evidemment ça n'est pas passé inaperçu et ça lui a donné une occasion en or pour me reparler de ce qu'il s'est passé vendredi au club. Quelle honte ! Pourquoi faut-il que ce connard soit si beau et moi si sensible.
J'ai clairement perdu la bataille de ce matin.
Le reste de la journée se passe normalement, c'est-à-dire que je travaille entre mes diverses pauses. Cette semaine, c'est plus cool, je crois qu'Alex Miller n'a plus grand-chose à me faire faire ! Le seul truc, c'est que je suis carrément en stress à cause de la réunion avec monsieur Portier. Je vais forcément devoir l'accueillir, donc le voir, et j'angoisse à mort.
Je n'en ai pas parlé à mes colocs. Je crois que Ben et Ju auraient débarqué pour me servir de garde du corps à l'heure du rendez-vous. Je vais y arriver, je vais y arriver, je vais y arriver, je ne vais pas y arriver. Si, je vais y arriver. Il est hors de question qu'un gros pervers dégueulasse me fasse sentir aussi mal. Je relève ma tête, bombe le torse (pas trop quand même, je ne veux pas qu'il croit que je l'aguiche). Il doit arriver dans 10 minutes, je suis prête.
L'ascenseur arrive, il est 14h25. J'espère que mon patron va pouvoir le recevoir immédiatement sans quoi je devrais le faire patienter à mes côtés en attendant que Monsieur soit disponible.
Il m'a vue. Il n'a pas l'air ravi.
- Noémie, vous ici, dit-il en serrant les dents.
- Bonjour monsieur Portier, je préviens immédiatement monsieur Miller de votre arrivée, vous pouvez l'attendre sur le canapé si vous le souhaitez, dis-je en pointant le canapé du doigt et en actionnant l'interphone.
Monsieur Miller, votre rendez-vous est arrivé.- Faites-le entrer.
- Tout de suite monsieur Miller.
Venez monsieur Portier, suivez-moi.Je passe devant lui, je suis mal à l'aise, je suis sûre qu'il est en train de me reluquer. J'ai envie de vomir.
- Bonjour monsieur Portier, dit mon patron (tiens, il est poli avec les vieux connards pervers...)
- Bonjour monsieur Miller, comment allez-vous ?
- Très bien merci et vous-même ? Tenez, installez-vous, dit-il en montrant une chaise en face de son bureau et en me regardant d'un air mauvais. Il a l'air de savoir que quelque chose ne va pas.
Pour ma part, je ne reste pas plus longtemps, et je retourne à mon pupitre. Ouf sauvée, avec un peu de chance, je pourrais caler ma pause sur la fin de leur entrevue et je n'aurai pas à le recroiser.
Moins de 2 minutes se sont écoulées quand je vois mon patron ressortir de son bureau et venir me voir. Mince je n'ai pas proposé de café.
- Pardon monsieur Miller, vous souhaitiez sûrement des cafés. Je vous écoute ?
- Alors pour commencer, oui, 2 cafés, c'est votre ancien patron, je suppose que vous connaissez donc ses habitudes. Quand vous les amènerez, prenez aussi de quoi noter, vous resterez pendant notre réunion puis vous m'en ferez un rapport.
- Peut-être pourrions nous plutôt utiliser le dictaphone.
- Non, vous venez noter.
- S'il vous plaît monsieur, je ne suis pas, disons ... partie en excellents termes et je préfèrerais éviter.
- 2 cafés et un bloc-note, dans 5 minutes.
Il rejoint son bureau, et je m'exécute. J'aurais dû lui dire non, lui dire d'être compréhensif pour une fois. Mais c'est Alex et je ne veux rien lui demander. J'ai encore plus envie de vomir, et 5 minutes plus tard, je suis assise sur la chaise à côté de celle de monsieur Portier, et je commence à prendre des notes.
Leur entrevue s'éternise. Par moments, je capte des regardes salaces de monsieur Portier sur moi. J'essaye au maximum de ne pas lever la tête de mon bloc-note.
- Oui bien sûr, attendez, je reviens je vais vous chercher ça.
- Ne vous embêtez pas, je vais y aller monsieur Miller, je réponds immédiatement. Je suis en stress, s'il part chercher ce dossier il va me laisser seule avec monsieur Portier au moins 5 minutes.
- C'est bon, finissez de noter, dit-il en partant.
- Alors Noémie, comment allez-vous ?
- Très bien monsieur.
- Votre nouveau poste vous plaît ? Vous savez que si vous souhaitez revenir chez nous, la porte vous est grande ouverte.
- Merci, mais mon poste ici me convient.
- Et c'est pour moi que vous avez mis cette jolie petite robe ?
- ...
Impossible de répondre, il faut vraiment que mon patron revienne vite, je suis terrorisée, et il est en train de s'approcher de moi. Sa main frôle dangereusement mon bras. Il m'attrape et me met sur ses genoux. Non pas encore, je ne le supporterai pas, je suis complètement paralysée. Je sens son autre main me caresser la cuisse et je n'arrive pas à m'en défaire.
S'il vous plaît monsieur Portier, arrêtez, dis-je dans un murmureplaintif.
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Putain de Boss
ChickLitIl sait. Il sait que quelque chose ne va pas. Il ne sait pas quoi, mais il sait qu'il y a un grain de sable dans la machine, anguille sous roche, une couille dans le pâté, bref quelque part entre mardi matin et mardi soir quelque chose a merdé. Il s...