Putain de Boss

Chapitre 38

PDV Alex

« Comment allez-vous Noémie » !!! Mais qu'est-ce que c'était ça ?! Mon esprit est embrouillé. J'ai besoin de lui parler, Rémi a raison. Elle me fait toujours quelque chose. Il y a tout ce qui remonte de l'époque du lycée, mais pas seulement. Quand je la regarde, je ne peux m'empêcher de la trouver jolie, non pas jolie, belle. Son esprit est vif, elle est intelligente, la Noémie d'aujourd'hui me plaît, elle ne correspond pas à mes critères habituels et c'était déjà le cas à l'époque.

J'ai un « rendez-vous » avec Marine à midi, pour un « repas en chambre ». Je vais annuler, je n'ai pas envie de la voir, pourtant je n'ai pas baisé depuis plus d'une semaine, un vrai record. Je ne me comprends plus.

****************

Nous sommes déjà mardi soir, j'ai pas mal évité mon assistante ces deux derniers jours et maintenant, je dois partir à Londres avec elle jusqu'à vendredi. J'éteins mon ordinateur et je rejoins Noémie à son bureau.

- Vous êtes prête à partir ?

- Encore 5 petites minutes monsieur Miller, je veux absolument terminer ça.

- Alors rejoignez-moi directement au parking dès que vous avez fini.

- D'accord, à tout de suite.

- Donnez mois votre valise, je vais la descendre et la charger dans mon coffre.

- Nous prenons votre voiture ?

- Oui Noémie. J'aime prononcer son nom, il est doux sur mes lèvres.

- D'accord.

Elle me rejoint rapidement, et nous prenons comme convenu ma voiture pour nous rendre à l'aéroport. Nous montons ensuite dans mon jet privé, qui ne tarde pas à décoller.

- Vous allez bien Noémie ? Vous semblez un peu stressée.

- Pour être honnête, je n'aime pas trop les avions.

- Le vol ne sera pas long, ne vous inquiétez pas. Je vais d'ailleurs en profiter pour vous briefer un peu sur les réusions que nous allons avoir et l'avancement de notre développement international.

- Merci, ça me changera les idées. Je vous écoute.

Je lui fais donc part de toutes les informations nécessaires. Elle pose régulièrement des questions, toutes aussi pertinentes les unes que les autres. Tout à coup, nous sommes confrontés à quelques secousses.

- Ahhhhhh, se met-elle à hurler en s'accrochant à mon cou.

- Ça va aller Noémie, dis-je en la serrant dans mes bras, ça ne dure jamais très longtemps.

Et effectivement, moins d'une minute plus tard, l'avion vole à nouveau paisiblement dans le ciel.

- Je suis désolée monsieur, dit-elle, en s'éloignant de moi.

- Aucun problème Noémie.

Je ne sais pas ce qu'elle me fait. Plus je suis à son contact et plus j'oublie les raisons de ma haine à son égard. La tenir dans mes bras a accentué ma confusion.

Notre atterrissage se passe bien et nous nous rendons ensuite à notre hôtel. Noémie a réservé deux chambres à l'hôtel Savoy, exactement comme je le lui avais demandé.

- Monsieur Miller, bonjour, me dit la réceptionniste, je vais procéder à votre enregistrement. Deux chambres c'est bien ça ?

- Tout à fait.

- Nous vous avons attribué deux chambres communicantes, afin de vous permettre de vous retrouver plus facilement si vous souhaitez travailler. Voici vos cartes, vos chambres se situent au 18ème étage. Bonne soirée, monsieur.

Je récupère les cartes et nous nous dirigeons vers l'ascenseur. Ce n'est pas la première fois qu'une femme n'a d'yeux que pour moi, au point d'en ignorer les personnes qui m'accompagnent, mais c'est la première fois que ça me dérange.

- Je suis désolé, dis-je à Noémie.

- Pourquoi ?

- Elle vous a ignorée, je suis désolé.

- Ce n'est pas votre faute.

Nous montons dans l'ascenseur. Dans cet espace clos, je sens son parfum, j'ai envie de lui sauter dessus, c'en est douloureux. Et lorsqu'elle me regarde, je ne résiste plus et plaque mes lèvres sur les siennes. Elle les entrouvre, donnant l'autorisation à ma langue de rencontrer la sienne. Puis l'ascenseur s'arrête, et nous nous séparons, essoufflés.

Aucun de nous ne prend la parole, nos yeux s'évitent. Je tends sa carte à Noémie et me dépêche de me rendre dans ma chambre. Qu'est-ce qui m'a encore pris. Je passe une bonne partie de la nuit à essayer de remettre de l'ordre dans mes idées, à faire le tri entre mes sentiments de haine et cette attirance qui sont maintenant en conflit. Tout ce que j'arrive à savoir, c'est qu'il me faut parler avec elle. Rémi a raison, j'ai besoin de sa version.