chapitre 21

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Stiles se réveilla comme s'il avait avalé une éponge couverte de merde. Sa bouche et sa gorge étaient sèches et avaient un goût horrible. Clignant des yeux d'un air triste, il regarda autour de lui et vit que Derek s'était glissé dans le lit avec lui à un moment donné de la nuit. Stiles ne put s'empêcher de faire un bond dans son estomac quand il réalisa que c'était la première nuit qu'ils passaient ensemble. Cela n'avait peut-être pas été chaud et sexy comme il l'avait fantasmé, mais cela avait parfois été doux et romantique. Derek avait si bien pris soin de lui et méritait son repos.

L'alpha était magnifique même pendant son sommeil. Il avait l'air tellement plus jeune sans ses sourcils en mouvement et son visage détendu. Ses longs cils créaient des ombres sous ses yeux que Stiles pouvait regarder pendant des heures. Le chaume sur son visage était si parfait qu'il semblait que chaque chaume (moignon ?) avait été placé là par les dieux de la beauté. Ces lèvres qui l'avaient embrassé si tendrement toute la nuit étaient légèrement ouvertes et le tentaient. S'il n'avait pas une haleine de merde.

Il pourrait rester ici pour toujours, à regarder son compagnon. Il y avait une démangeaison, un besoin, sous sa peau de sentir la chair de Derek sur la sienne. Juste une touche. Il avait besoin de lui. C'était un nouveau sentiment, quelque chose qui grandissait depuis un moment, mais qui devenait de plus en plus intense. Quand il était près de Derek, il voulait le toucher, son attention, ses beaux yeux verts sur lui. Merde, il avait l'air d'un dingue.

Stiles se demanda s'il pouvait encore se lever. Mais il ne voulait pas déranger Derek alors peut-être qu'il attendrait de se réveiller. Ce n'était pas difficile de rester allongé là et de regarder son compagnon, continuant à s'interroger sur leur avenir. Ses blessures retarderaient-elles la revendication ? Voudrait-il toujours réclamer Stiles avec tous les ennuis ? Il savait que c'était idiot de penser ainsi, mais il aurait peut-être besoin de l'entendre de Derek juste au cas où. Pourquoi son cerveau faisait-il ça ?

"Peu importe ce que tu penses, arrête," l'interrompit la voix rocailleuse de son compagnon. Derek pouvait sentir l'inquiétude s'échapper de son compagnon dans des seaux. "Dis moi ce qui se passe."

Stiles mit sa main devant sa bouche pour ne pas dégoûter Derek. « J'ai juste peur que tu te rendes compte que je cause plus de problèmes que je ne vaux, » sa voix était un murmure bas.

« tu me causes pas de problème mon amour. Maintenant que c'est réglé, de quoi avez-tu besoin ? Derek considérait ses inquiétudes comme naturelles et savait que ses propres inquiétudes seraient probablement les mêmes à mesure qu'ils progressaient dans leur relation. Mais ils avaient tous les deux besoin de savoir qu'ils étaient là pour le long terme et qu'ils ne courraient pas au premier signe de problème. "Comment est ta douleur?"

Stiles haussa les épaules. « J'ai mal. La plupart du temps, je veux aller aux toilettes et me brosser les dents. Est-ce que le médecin ou l'infirmière a parlé de sortir du lit ? Il savait qu'il s'était bien débrouillé la nuit précédente et qu'il ne se souvenait pas des détails exacts. Tout ce qu'il savait avec certitude était qu'il avait été sûr que les baisers de Derek pouvaient guérir n'importe quoi et son compagnon n'avait aucun problème à lui faire autant de baisers qu'il le voulait.

« Lors de la dernière visite, le médecin a dit que tant que tu n'aviez pas de fièvre et que ta douleur était sous contrôle, tu pouviez te déplacer lentement », lui dit Derek. Il savait juste de leur proximité que Stiles n'avait pas de fièvre, mais il posa doucement sa main sur son front puis sur sa joue juste pour s'en assurer. Il était froid au toucher sans aucune trace de moiteur. "Tu te sens bien avec moi."

« Ouais, je me sens bien avec toi, » ricana Stiles en haussant les sourcils.

Derek gloussa et se mit à aider son compagnon à sortir du lit. L'amenant dans la salle de bain, il l'a installé et lui a laissé quelques minutes d'intimité pendant qu'il appelait l'infirmière puis le guidait vers le lit.

A midi, Stiles écoutait les instructions de sortie du médecin pendant que Derek l'aidait à se mettre en fauteuil roulant. Le médecin leur a dit de se tenir près l'un de l'autre. Des études avaient montré que les humains avaient tendance à guérir plus rapidement lorsqu'ils étaient près de leur compagnon métamorphe. Quelque chose à propos de l'équilibre de leurs chimies corporelles se mélangeant pour créer l'environnement parfait pour la guérison. Le docteur a dit que la guérison de Stiles était déjà presque miraculeuse. Stiles ne put s'empêcher de rayonner avec une autre preuve qu'il était le compagnon de Derek. Il ne pouvait pas combattre la peur au fond de son esprit qui disait qu'à un moment donné, Derek allait dire 'oups, désolé, tu n'es pas mon compagnon'. Il était à peu près sûr que Derek le savait parce qu'il lui avait juste donné un doux baiser sur la joue et avait serré la couverture que son père lui avait apporté de la maison plus étroitement autour de lui.

Le trajet jusqu'à la station de conditionnement était un jeu d'enfant dans la Camaro de Derek. La chose conduisait comme si elle était sur des nuages, rien du tout comme sa jeep (même s'il ne l'admettrait jamais). Son père n'avait hésité qu'une seconde quand Derek et Peter avaient amené Stiles à rester à la maison de conditionnement. Stiles s'est peut-être débattu et a frappé Creepy Oncle Peter (honnêtement, il ne se souvenait pas d'avoir appelé l'homme silencieux ainsi et est devenu rouge vif quand on lui a raconté l'histoire avec des détails humiliants) dans sa joie à l'idée d'emménager avec son compagnon. Autant Theo avait essayé de séparer Stiles et Derek avec sa tentative de Revendication forcée, il n'avait réussi qu'à les rapprocher.

A la meute, ils ont été accueillis par toute la meute. Scott était là, ouvrant la porte de la Camaro et aidant Stiles à sortir tandis que Derek venait le prendre dans ses bras. Boyd a attrapé le sac de l'hôpital et a rapidement informé Derek de la recherche de Theo. Il n'y avait toujours aucun signe de lui nulle part. Derek déposa Stiles sur le canapé de la salle familiale principale, Erica s'asseyant à côté de lui avec précaution et lui racontant comment son père s'était arrêté pour lui déposer des vêtements et des choses dont il pourrait avoir besoin.

"Il n'avait pas l'air incroyablement heureux que tu emménagiez ici avec nous, mais tu savais que je lui ai fait comprendre qu'il y a rien qui peut t'arriver ici avec nous. Il a même apporté ta tasse de café, comme c'est mignon ?" Erica rebondit puis grimaça, caressant les cheveux de Stiles quand il grimaça à la douleur que son mouvement provoquait. "Désolé Batman. Je suis tellement excité de t'avoir enfin ici!"

Il sourit faiblement. Il se sentait tellement mieux, mais il avait maintenant l'impression que le court trajet de l'hôpital à la maison lui avait pris plus qu'il ne le pensait. "Tout va bien Catwoman. J'ai juste un peu mal. Je suis ravi d'être ici aussi", a-t-il déclaré. Il soupira de joie quand la main de Derek se posa sur sa nuque et commença à évacuer sa douleur. "Merci," dit-il en regardant son compagnon debout derrière le canapé.

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