Chapitre 3

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Pdv Thomas :

Je suivis le garçon dans le conduit d'aération.

"Tu fais quoi ?", lui demandai-je.

"Viens, c'est par ici, dépêche-toi."

"Eh, attends, je peux savoir ce qu'on fait ?"

"Grouille, on va tout rater.", répondit-il en disparaissant dans un tournant.

Il n'était visiblement pas décidé à me dire ce qu'il se passait. Mais dans quoi je m'étais embarqué, moi ?

Je le rejoignis et le vis penché au-dessus d'une grille d'aération.

"Tu me réponds ou quoi ?", m'impatientai-je.

"Chut, approche." Je m'exécutai. "Regarde."

Des médecins apparurent, poussant des lits d'hôpital recouverts par des draps. Mon sang se glaça lorsque je remarquai que les formes sous les draps ressemblaient à des corps.

"Qu'est-ce qu'ils trafiquent ?", demandai-je.

"Ils apportent des nouveaux toutes les nuits. Ils sont réglés comme une horloge."

"Qu'est-ce qu'ils font d'eux après ?"

"J'en sais trop rien, j'ai pas pu aller plus loin. Les conduits d'aération s'arrêtent à cette salle. Tout ce que je sais, c'est que quand ils franchissent cette porte, ils ressortent pas. Je pense que personne n'est jamais vraiment sorti d'ici. Allez viens, faudrait pas qu'ils remarquent qu'on s'est barrés."

"Pourquoi tu m'as montré ça ?"

"Parce que je me dis que les autres t'écouteront. Y'a des trucs pas nets qui se passent ici. Et je sais que tu penses comme moi."

Le garçon rebroussa chemin dans le conduit.

"Attends une minute, comment tu t'appelles ?"

"Aris.", répondit-il avant de disparaître.

Pdv Evie :

Le lendemain :

Nous étions une fois de plus tous au réfectoire. Thomas nous racontait ce qu'il avait vu la nuit précédente, tandis que Janson listait les noms de ceux qui (soi-disant) sortiraient d'ici.

"Alice... Barry... Won... Edgar... Samantha..."

"Je me demande ce qu'il y a derrière cette porte...", murmura Thomas.

Je soupçonnais depuis le début qu'il se passait des trucs pas nets dans cet endroit. J'en étais même presque sûre. Ce qu'avait vu Thomas ne faisait que renforcer cette certitude.

"On a déjà évoqué le sujet.", l'arrêta Newt. "T'as dis qu'ils étaient couverts donc on sait pas ce qu'il y a dessous. C'était du matériel si ça se trouve !"

"Du matériel dans des lits d'hôpitaux ?", relevai-je, sceptique.

"C'est des corps.", insista Thomas. "Je suis sûr de moi Newt. D'après Aris, ils envoient une nouvelle fournée toutes les nuits."

"Au fait, c'est qui ça Aris ?", demanda Minho.

Thomas nous montra quelqu'un derrière nous, que je reconnus comme le garçon à la capuche qu'on avait vu la veille. Celui qui était apparemment arrivé ici le premier. Il était encore une fois en train de fixer le vide.

"Ok... je vois le genre.", se moqua l'ancien coureur.

Bon, il fallait avouer qu'il n'avait pas l'air très net, mais il ne fallait pas juger comme ça.

Mon immortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant