Chapitre 14

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Pdv Minho :

Je regardai autour de moi, mon cerveau peinant d'abord à comprendre la situation. Mon regard se posa sur les scientifiques, sur le laboratoire dans lequel je me trouvais, puis enfin sur le casque de simulation et le dispositif qui servait à prélever mon sang.

Même lorsque le déclic se fit dans mon esprit, j'eus quand même du mal à me calmer. Mon cœur n'arrivait pas à retrouver un rythme normal, encore trop éprouvé par les vraies émotions de cette fausse vision.

Ce n'était pourtant pas la première fois que je vivais des choses aussi horribles dans les simulations. C'était même habituel. À chaque fois, je voyais Evie mourir. Ou je voyais mes amis mourir. Ou encore, c'était parfois moi qui mourait. Je vivais toujours des choses plus horribles que ce que les mots pouvaient décrire. Et à chaque fois qu'une simulation se terminait, je me jurais de ne pas tomber dans le piège la prochaine fois. De comprendre lorsque ce n'était pas réel. Mais malheureusement, c'était comme être dans un cauchemar : la situation peut-être le plus absurde possible, il n'y a pas moyen pour que le cerveau comprenne que c'est un cauchemar et non la réalité. C'était pareil pour les simulations. D'autant plus que celle que je venais de vivre était étonnamment réaliste et terrifiante.

Je sentis mon cœur se calmer peu à peu. Les scientifiques m'avaient certainement injecté un calmant pour me faire retrouver mon rythme cardiaque normal, maintenant qu'ils m'avaient prélevé le sang dont ils avaient besoin.

Lorsque je fus assez remis, les gardes me ramenèrent dans ma cellule. Ils me laissèrent là et verrouillèrent la porte.

Les expériences, l'emprisonnement... voilà à quoi ressemblait mon quotidien depuis que j'étais là.

Je soupirai et me laissai tomber sur mon lit. Je n'avais plus de force. Plus aucune énergie. Cette torture mentale jour après jour m'épuisait, et les calmants ajoutés dans ma nourriture n'aidaient pas non plus. Pour ne plus être drogué, j'avais essayé de ne plus manger, mais ça m'avait tellement affaibli que j'avais été bien obligé de recommencer à me nourrir.

Je me perdis dans mes pensées. Depuis combien de temps étais-je enfermé ici ? Au début, j'y prêtais particulièrement attention. Je comptais chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde. Je savais que chaque moment ici allait être un enfer, et je ne comprenais pas pourquoi c'était si important de le savoir. Peut-être pour ne pas perdre totalement le contact avec la réalité. Toujours était-il que je continuais à compter.

Une heure... un jour... une semaine... un mois...

Puis au bout d'un moment, les simulations étaient devenues de plus en plus éprouvantes. Alors j'avais perdu pieds, et j'avais fini par arrêter.

À présent, je n'avais plus aucune idée du temps qui avait passé depuis mon enlèvement. Ça pouvait faire deux mois, cinq ans ou 10 ans que j'étais là, je n'en savais absolument rien.

Alors, pour garder la raison, j'avais trouvé un autre moyen : dès que je le pouvais, je me perdais dans mes souvenirs. Je les repassais en boucle dans ma tête, comme si c'était un film. Souvent c'était des souvenirs de quand on était au Labyrinthe. Plus rarement, c'était des flashs qui me revenaient, des flashs de quand moi et les autres étions tous ici, à WICKED.

Pour la énième fois, je fermai les yeux, laissant mon esprit voyager vers des temps meilleurs.

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"Bon, qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui les gars ?", demanda Thomas.

Ils étaient tous ensemble : Thomas, Alby, Newt, Evie, Minho, Fry, Gally et Teresa. Tous les six s'étaient une nouvelle fois retrouvés, à l'endroit secret où ils avaient l'habitude de se voir, dans l'enceinte même WICKED. Ils s'étaient retrouvés pour une réunion nocturne, et discutaient pour savoir ce qu'ils allaient pouvoir faire cette fois-ci.

Mon immortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant