Chapitre 20

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Pdv Thomas :

Les heures qui suivirent passèrent, bien trop lentement à mon goût. Lorsque la nuit tomba enfin, ce fut avec un sentiment de crainte, mais aussi d'espoir et de détermination que je me mis en route.

Nous étions passés par les tunnels que Gally nous avait montrés, et cela nous avait permis d'arriver sans encombre. À présent, habillés en soldats de WICKED, Newt et moi avancions dans la ville, guidés par Teresa. Gally, lui, allait nous rejoindre plus tard. Je ne savais pas ce qu'il avait prévu de faire en attendant, mais il nous avait assuré qu'il entrerait peu après nous et qu'il nous retrouverait dehors.

Une fois arrivés devant le bâtiment de WICKED, Teresa ralentit, visiblement angoissée. Elle n'allait quand même pas renoncer maintenant ? De toute façon, elle n'allait pas avoir le choix. Je ne comptais certainement pas la laisser s'arrêter après tout ça.

"T'arrête pas.", lui ordonnai-je en la poussant légèrement, sans lui laisser le temps d'hésiter encore plus.

En réalité, moi non plus je n'étais pas serein, même si je m'efforçais de le dissimuler. Plus on s'approchait des détecteurs, plus je sentais le stress monter, et pas seulement en moi. Teresa n'avait certainement pas beaucoup d'expérience pour ce qui était de retirer les capteurs, elle ne l'avait même sans doute jamais fait sur personne avant nous. Si elle avait fait la moindre erreur en nous les enlevant, c'était fini pour nous.

Heureusement, contrairement à ce que je craignais, on passa les portes sans rencontrer aucun problème. Soulagé, je pus respirer de nouveau, et on reprit notre route.

Dans le bâtiment, on croisa de nombreux soldats, qui nous adressèrent un rapide salut par politesse, avant de s'éloigner. L'un d'eux s'arrêta devant nous. On se figea, observant le nouvel arrivant sans oser dire un mot. À cause du casque qui cachait son visage, il nous était impossible de distinguer qui se trouvait dans ce costume. Et lui ne pouvait pas le savoir non plus. Était-ce un allié ou un ennemi ? Si c'était un ennemi, il fallait qu'on reste dans notre rôle, et qu'on ne prenne surtout pas le moindre risque qui pourrait trahir nos identités. Mais si c'était un allié, comment lui faire comprendre que nous étions du même camp ?

Moi cœur battait de plus en plus vite sous l'effet de la panique et, alors que je me demandais quoi faire, le garde fit un signe de tête, nous faisant ainsi comprendre son identité.

C'était Gally.

Je fus de nouveau soulagé. Cette situation, qui n'avait pourtant duré que quelques secondes, m'avait semblé durer une éternité. Et, oui, je l'avais oublié sous l'effet du stress, mais ce signe de tête était quelque chose dont nous avions convenu avant le départ. Heureusement que ça m'était revenu lorsque Gally l'avait fait.

Toujours guidés par Teresa, qui nous ouvrait les portes (on avait toujours besoin de son empreinte digitale), on passa par une cage d'escalier, et on finit par arriver devant un compteur électrique.

"Attendez, faut que je force ce truc.", déclara Gally en retirant son casque pour voir, avant de s'arrêter devant l'appareil.

Je faillis protester. Nous n'avions pas de temps à perdre. Chaque minute que l'on perdait était une minute de plus où l'on risquait de se faire prendre. Mais nous n'avions hélas pas le choix, car cela faisait partie du deal avec Lawrence : Gally devait placer un boîtier sur le compteur. Honnêtement, je préférais ne pas savoir de quoi étaient capables le chef des rebelles et son armée si nous ne tenions pas nos promesses. Après, à quoi ça allait servir, je n'en savais rien par contre. J'avais bien sûr posé la question, mais je n'avais pas eu de réponse car, selon Lawrence, ce n'était pas nos affaires.

Je m'inquiétai en voyant Newt se mettre à tousser violemment. S'il avait fait une crise de colère un peu plus tôt à cause de la Braise, le blond n'avait pourtant jusque-là jamais manifesté de toux ou autre symptôme de la maladie. Ça me terrifiait, car ça voulait dire que le virus commençait peu à peu à gagner du terrain.

Mon immortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant