Chapitre 16

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Pdv Evie :

Un peu plus tôt :

Assise sur une chaise, enfermée dans ma cellule, j'écumais de rage. Après avoir été enfermée dans cette cellule isolée, j'avais hurlé, cogné contre la porte comme une dingue pour sortir, mais rien n'y avait fait. Ce n'est que quand les gardes avaient menacé de m'enchaîner que j'avais fini par me calmer.

J'étais en colère contre WICKED, qui m'avait capturée, mais aussi contre moi-même. Je n'avais pas été assez prudente, et maintenant j'en étais là... bravo Evie ! Bien joué ! Maintenant, non seulement mes amis allaient devoir avoir une prisonnière de plus à libérer, mais en plus, je n'étais pas plus avancée maintenant pour sauver Minho. Et c'était inutile que je demande la permission de le voir. Je savais bien qu'ils ne me laisseraient pas faire.

Des bruits de pas me parvinrent dans le couloir. Quelqu'un s'approcha de la porte de ma cellule et, à travers, je vis l'insupportable visage triomphant de Janson.

"Qu'est-ce que tu fous là ?", lui demandai-je avec hargne.

"Eh bien, j'ai appris que tu étais ici. Alors je voulais te souhaiter la bienvenue en personne."

Le ton ironique de sa voix me donna envie de lui arracher les yeux.

"Pourquoi ? Tu te donnais pas cette peine à l'époque.", répliquai-je amèrement.

"Oh, comme c'est blessant. Et c'est faux. Je ne t'ai peut-être pas donné l'affection que tu aurais voulue, mais je t'ai gardée. Sois-en déjà reconnaissante. Parce que, si j'avais su que j'allais t'élever pour que tu nous trahisses plus tard... il est clair que je ne l'aurais pas fait. J'aurais dû t'abandonner dans la Terre Brûlée."

Ses mots me poignardèrent le cœur et exacerbèrent ma rage.

"Je t'emmerde, Janson !", crachai-je, faute de trouver une meilleure répartie.

"Oh ça oui, tu m'as bien emmerdé, et ce, même avant ta trahison ! Depuis toujours en fait ! Ta naissance a mis fin à la vie de Della, me condamnant à passer le reste de la mienne sans la personne qui me manque le plus ! Finalement, aujourd'hui... on dirait bien que tu vas te retrouver dans la même situation que moi. Drôle de karma, tu ne trouves pas ?"

Je sentis mon sang se glacer à ces mots. Il ne sous-entendait quand même pas ce que je pensais comprendre, n'est-ce pas ?

"C'est faux ! Tout ce que tu dis est faux ! Parce que Minho n'est pas mort ! Ici, à WICKED, vous avez bien trop besoin de lui pour vous résoudre à le perdre ! C'est même l'un des vôtres qui me l'a dit à l'époque !"

"Mais ça ne saurait tarder, qu'on le veuille ou non. J'ai bien vu son état. À ce stade-là, il ne tiendra plus très longtemps, et quand nous aurons pris tout ce que nous voulons de lui... alors il mourra."

Cet enfoiré devait jubiler de voir l'effet que me faisaient ses paroles. En panique mais ne voulant pas le montrer, je tentai de maîtriser ma voix et m'exclamai :

"C'est à moi que tu en veux ! À moi et uniquement à moi ! Alors vas-y, punis-moi, torture-moi, et même tue-moi si c'est vraiment ce que tu veux ! Mais laisse Minho en dehors de ça !"

"Je pourrais, effectivement... mais ça serait bien moins satisfaisant pour moi. Si tu savais comme ça me fait jubiler de te punir en te faisant vivre la même chose... et si tu t'imagines que ce sera ta seule souffrance, alors tu te trompes. Ton calvaire ne fait que commencer."

"Je ne tomberai pas dans tes pièges."

"Trop tard. Tu es déjà prisonnière."

C'était visiblement tout ce qu'il avait à dire. Il tourna les talons pour s'en aller, mais je le menaçai une ultime fois :

Mon immortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant