Chapitre 6

63 1 1
                                    

Pdv Evie :

Déterminée malgré le danger, refusant de me laisser abattre, je m'exclamai à l'intention de mes amis :

"Ne perdons pas courage ! On a survécu aux griffeurs, on s'est évadés du Labyrinthe, on s'est évadés de WICKED, on a traversé la Terre Brûlée, on a échappé encore une fois au WICKED puis on les a défiés une nouvelle fois ! C'est pas pour mourir maintenant ! On va s'en sortir !"

Le regard qu'ils m'envoyèrent fut empli de détermination, mais aussi de peur. J'avais beau essayer de nous rassurer, moi aussi j'étais vraiment effrayée par cette situation. Et quand bien même il y avait forcément une solution... là, je ne voyais pas laquelle.

"Fry, charge-toi d'eux !", ordonna Thomas.

Le jeune homme était en effet le seul à avoir réussi à récupérer une arme dans le 4x4 avant notre fuite. Et par conséquent, certainement le seul à être capable de riposter. Qu'est-ce que j'aurais voulu qu'on puisse tous avoir des armes, à cet instant... ça nous aurait donné de meilleures chances de survie.

Fry se mit devant nous. Il entreprit de tirer sur les fondus qui approchaient, tandis que Thomas lui indiquait lesquels il devait abattre. De mon côté, je me sentais terriblement impuissante. Une sensation que je haïssais profondément. J'aurais bien essayé d'assommer les fondus à coup de pieds, mais ils étaient trop loins pour que je puisse les atteindre et il ne valait mieux pas non plus que je m'approche d'eux pour les provoquer en combat. Je ne pouvais qu'attendre et rester sur mes gardes.

Hélas, au bout de quelques secondes à peine, l'arme se retrouva déchargée. Il n'y avait plus aucune munition. Fry jura et, de rage, jeta le fusil.

Plus de voiture, plus d'arme, et encore moins d'issue... là c'était vraiment la merde. Que faire à présent ?

Avec un effroi grandissant, on regarda les fondus qui approchaient, plus prêt, toujours plus prêt...

Mais alors qu'on se croyait perdus, un bruit de moteur résonna dans le tunnel. Et, dans la seconde qui suivit, une voiture sortit de nulle part et faucha les fondus sur son chemin.

"Hein ?!", lâchai-je, surprise. Il y avait de quoi l'être quand même puisque personne n'était visiblement passé par ici depuis des années.

Le véhicule s'arrêta devant nous, et une tête familière en sortit.

"Brenda ?"

"Montez allez !", cria la jeune fille.

Alors là, on ne se fit pas prier. Sans perdre une seconde, on monta à bord du véhicule. On était pas encore sortis d'affaire... pourtant, pour la première fois depuis de trop longues minutes, on put respirer.

"C'est bon Jorge vas-y !", cria Thomas.

"Fonce !", s'exclama Brenda en se rasseyant sur son siège.

Sans attendre une seconde de plus, Jorge démarra à toute vitesse, renversant les fondus qui nous barraient le passage et semant ceux qui étaient à notre poursuite. Je fus rassurée en voyant que nous sortions du tunnel. Une fois dehors, on n'était certes pas en parfaite sécurité, mais c'était déjà beaucoup moins risqué.

Autour de moi, je pus sentir les autres se détendre eux aussi. Je portai une main à mon cœur, essayant d'en calmer les battements. Ce pauvre organe vital n'allait pas survivre bien longtemps à ce rythme...

"Là vous m'épatez !", déclara Jorge en nous regardant à travers le rétroviseur. "Vous avez presque tenu toute une journée !"

J'avoue, on était passés près... ça avait été chaud pour nos fesses.

Mon immortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant