Chapitre 9

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Pdv Evie :

Cette révélation figea mon sang dans mes veines. Le cœur battant à tout rompre, je me précipitai vers les portes. Winston avait raison, elles étaient encore ouvertes.

Et désormais, il n'y avait plus rien qui nous protégeait des griffeurs. On était foutus.

Pour la première fois, je perdais espoir. J'avais l'impression qu'il n'y avait aucune issue.

Non, je ne devais pas penser ainsi ! Je devais continuer à faire ce que je savais faire de mieux : rassurer les autres, et essayer de trouver une solution. Il devait forcément y en avoir une...

Mes amis, qui avaient quitté l'infirmierie juste après moi, me rejoignirent rapidement. D'autres garçons arrivèrent, torche à la main.

Chuck, qui était parmi eux, se tourna vers moi lorsque j'allai à sa rencontre. Il avait vraiment l'air terrifié. Je le pris dans mes bras pour le réconforter, et il se serra contre moi.

"J'ai peur, Vi...", avoua-t-il d'une voix tremblante. "C'est la première fois qu'on se retrouve sans protection..."

"Je sais...", murmurai-je. "J'ai peur, moi aussi. Mais on va essayer de ne pas paniquer, ok ? Je vais aller trouver Thomas, Newt et Minho pour qu'on réfléchisse ensemble à une solution. Il nous faut un plan de défense."

"Promets-moi qu'on va s'en tirer..."

Je regardai dans les yeux l'enfant qui, en seulement en mois, était devenu comme un petit frère pour moi. Il comptait à mes yeux, et c'était pourquoi je ne pouvais pas lui mentir.

"Je ne peux pas te faire cette promesse, Chuck. Tout simplement parce que je n'en sais rien, et que je ne veux pas te faire une promesse que je ne suis pas sûre de pouvoir tenir. En revanche, je te promets qu'on est va faire tout ce qui est en notre pouvoir pour survivre. Pour ça on va devoir s'entraider comme on l'a toujours fait, on va devoir rester unis. D'accord ?"

Chuck hocha la tête et eut un pâle sourire.

Autour de nous, la plupart des blocards commencèrent à paniquer. Newt cria "Calmez-vous !", mais personne ne sembla l'écouter. Un bruit sourd retentit alors, et les trois autres portes s'ouvrirent à leur tour avec lenteur.

Là, on était vraiment dans la merde...

Essayant de chasser la vague de panique qui m'envahissait, je cherchai du regard la silhouette de Minho. Je soupirai de soulagement lorsque je réussis à le trouver. Je lui fis signe, ainsi qu'à Thomas et à Newt, de venir.

"Les gars !", m'écriai-je en les voyant arriver. "Vous voilà ! Écoutez, j'ai besoin de votre aide ! Il faut qu'on trouve vite un plan pour échapper aux griffeurs, sinon on cours à la catastrophe !"

"Tu as raison, Vi.", approuva Minho en hochant la tête. "Il faut qu'on se protège à tout prix. Par quoi tu penses qu'on devrait commencer ?"

"Il faut..." Je m'interrompis, réalisant que je n'en avais aucune idée. Que fallait-il faire dans une situation aussi critique ? Je réfléchis un instant, et repris :

"Pour commencer, on doit s'armer pour se défendre. Et pour se défendre, il va aussi falloir que l'on reste unis. On doit se serrer les coudes."

"Oui, il faut rester soudés.", renchérit Newt. "Et si on veut arriver à maintenir l'ordre et l'unité, il ne faut surtout pas montrer aux autres qu'on a peur. Il faut rester optimistes et se dire qu'on va y arriver. Surtout toi, Evie."

"Pourquoi moi en particulier ?"

"Parce que tu es la plus grande optimiste du groupe. Tu ne baisses jamais les bras, et tu trouves toujours une solution à tout. Si les autres te voient désespérer, ils perdront espoir aussi. Une sorte de réaction en chaîne. Alors il faut que toi ainsi que nous tous gardions la tête haute, ok ?"

Mon immortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant