Chapitre 14

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Pdv Evie :

Ainsi commença notre chemin vers le monde extérieur. Vers notre liberté.

Cette perspective me réjouissait. Mais en même temps, j'avais le cœur gros en pensant à Gally, et à tous les blocards qui avaient choisi de rester au Bloc. Car rester là-bas, c'était se condamner à mort. Gally parlait des dangers que nous courrions dans le Labyrinthe, mais au final le Bloc n'était-il pas devenu aussi dangereux, voire plus ? Pourquoi avait-il fallu que ce tocard fasse sa tête de mule et refuse de venir ? À présent, tout ce que je pouvais faire, c'était prier. Prier pour que lui et ses camarades parviennent à repousser les griffeurs et survivent.

Pendant que je pensais ainsi, nous parcourions les longs couloirs du Labyrinthe au pas de course. À la tête du groupe, Thomas nous encourageait:

"Allez-y ! Gardez le rythme on y est presque !"

Si Thomas et Minho n'avaient aucune difficulté à courir longtemps, pour nous autres c'était difficile, après tout nous n'étions pas des coureurs. Cependant, personne ne se plaignit malgré la fatigue.

~

Au bout d'une heure de course, nous finîmes à mon grand soulagement par nous arrêter à l'angle d'un virage donnant sur un couloir. Des cliquetis se firent alors entendre à l'intérieur. Thomas y jeta un coup d'œil, avant de se tourner vers nous.

"C'est un griffeur ?", demanda Chuck.

"Oui..."

"Chiotte...", murmura le jeune garçon, tremblant.

Je n'étais moi non plus pas rassurée. J'avais beau savoir que nous allions très certainement nous retrouver face à des griffeurs, le fait de savoir ce qui nous attendait n'amoindrissait pas ma peur pour autant. Au contraire.

"Tu gardes ça Chuck.", ordonna Minho en lui donnant la clé qu'il avait trouvé dans le griffeur. "Et tu restes bien derrière nous.

"Ça va aller, tu seras avec nous.", le rassura Teresa en nous désignant elle et moi.

Je renchéris :

"On va se protéger les un les autres, et on va y arriver ! Tant qu'on est ensemble, on peut traverser n'importe quelle épreuve ! Un loup solitaire meurt, mais une meute survit."

Chuck hocha la tête, visiblement un peu rassuré.

"Quand on sera devant, l'appareil que tient Chuck va déclencher l'ouverture des portes.", déclara Thomas. "Alors on est ensemble, on reste les un à côté des autres, et on passe cette épreuve. On va se battre pour sortir... même si on doit en mourir ! Prêts ?"

Nous acquiesçâmes avec détermination.

"D'accord... on y croit !"

De nos gorges sortit un hurlement guerrier, et nous nous précipitâmes vers le griffeur, que nous poussâmes à l'aide de nos perches.

"Poussez-le !", s'exclama Thomas.

Nous essayâmes de le pousser dans le vide, mais le griffeur se défendit. Il saisit plusieurs blocards dans ses pinces et les jeta dans le vide.

"On va à la porte, vite !", criai-je.

Nous nous dirigeâmes vers la porte. On l'avait presque atteinte lorsque Teresa fit tomber la clé en essayant de frapper le griffeur.

"La clé !"

Chuck se pencha et rattrapa l'objet de justesse, mais alors qu'il était penché dans le vide, un griffeur sortit de nulle part.

"J'suis là Chuck !", s'exclama Teresa en l'attrapant pour le remonter.

Je filai aider la jeune fille, et ensemble, on parvint à le relever. Les autres, pendant ce temps, continuaient à se battre contre le griffeur qui, à ma grande horreur, fut remplacé par plusieurs autres une fois poussé dans le vide.

Mon immortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant