Les seigneurs de Malte Tome 1

Chapitre 4.

Kate venait d'ouvrir les yeux d'un sommeil profond. Le voyage l'avait épuisé. Elle se leva pour se préparer avant de descendre rejoindre sa mère et sa cousine dans la cuisine. Son cœur débordait de joie à l'idée d'être à la maison pour voir sa famille. Cela faisait un bon moment qu'elle n'était pas venue.

—Bonjour... fit-elle en souriant, descendant les escaliers.

—Katriella ma fille ! Buongiorno! Je suis si heureuse que tu sois là!

Elles se prirent dans les bras affectueusement. Sa mère avait les joues rosies par l'émotion.

—Où est passé Liliana ?

—Avec ta tante, elles ne vont pas tarder... D'ailleurs en parlant de ta tante, elle est pressée de te voir et de passer du temps avec toi. Elle aimerait que tu ailles passer une semaine à Malte.

—Avec plaisir.

Kate avait hâte de pouvoir sentir le soleil sur sa peau, le corps rempli de la sensation de bien-être que lui procurait sa terre d'origine. Elle adorait l'Italie.

Pendant un instant, elle pensa à son étrange rencontre avec cet homme... Elle était en Italie, chez elle mais aussi chez lui. Elle secoua la tête... Il était ridicule de s'imaginer  qu'elle allait le croiser dans la rue encore une fois. C'était déjà bien assez rare de croiser un tel homme une seule fois.

Le séjour de Kate se passait dans le calme le plus majestueux. Tout était parfait. Elle descendit du bateau avec Liliana. Le vent chaud de Malte souffla sur son visage et elle esquissa un sourire. Sa tante, une femme très chaleureuse qui travaillait en tant que gouvernante à Malte. Elles se prirent dans les bras puis discutèrent dans la bonne humeur jusqu'à chez elle.

Après s'être installés chez sa tante, elle entreprit d'aller se balader avec sa cousine. Elles marchèrent dans les rues pendant longtemps. Le shopping fut au rendez-vous, les rires et la bonne humeur aussi.

 

Pour une raison qu'elle ignorait, à un moment Kate se sentit comme observé. C'était une sensation étrange, elle avait comme une espèce de pressentiment que ce voyage serait plein de surprises. Elle tentait de combattre cette sensation comme elle le put mais le sentiment était présent. Elle ne parvenait pas à se l'expliquer.

***

Le temps était chaud et apaisant...Ricardo venait de conclure une affaire avec Tommy. Ils étaient donc en chemin pour rejoindre les autres qui venaient d'en finir avec une bande de traitres un peu plus loin dans la ville. Ils iraient ensuite chez Helia our parler d'un nouveau projet.

Helia, Taddei et Tommy étaient aussi des Maltese. Mafieux et cousins, ces cinq hommes étaient les seigneurs de Malte. Aucun recoin de l'île n'échappait à leur contrôle. Ricardo et Alessandro étant les patrons, ils étaient donc le visage même de l'organisation. Les trois autres étaient des exécuteurs avérés et des collaborateurs de première heure avec des territoires élargis jusqu'à Palerme, Naples et même au delà des frontières italiennes. Ils étaient passionnés par le crime organisé et avaient aussi des affaires partout dans le monde. Ils savaient ce que c'est que de croquer la vie à pleine dents. Hôtels, restaurants, exploitations, investissements, clubs libertins, usines ,etc.... Aucune source de richesses ne pouvait échapper à leur attention. Ils étaient partout, ils pouvaient tout savoir sur tout le monde. Ils avaient une liste de contact plus longue que le bras. Ils étaient jeunes, ils étaient puissants et il coulait dans leurs veines de l'adrénaline plutôt que du sang.

Ils s'arrêtèrent rapidement devant un immeuble où  Tommy devait récupérer des papiers à l'intérieur de l'un de ses clubs. Ricardo attendait tranquillement dans la voiture. Il sortit son téléphone pour envoyer un message à Taddei histoire savoir où ils en étaient. Inutile d'écrire à Alessandro, à l'heure actuelle il était certainement en train d'arracher des globes oculaires ou de mettre le feu. Ricardo était quasiment sûr qu'Alessandro était le plus sadique des cinq. Il leva les yeux de son téléphone, regardant sa montre en se demandant que ce faisait Tommy. Il avait horreur d'attendre sans rien faire. Il sortit de la voiture pour rejoindre Tommy à l'intérieur du club où il était entré quelques minutes plus tôt. Il patientait avant de traverser la rue, il cligna des yeux en retirant ses lunettes noires, en étant sur de rêver. Un bus s'arrêta devant lui et après son passage il ne la vit plus.