Les seigneurs de Malte Tome 1

Epilogue.

Lorsqu'elle finit de se repoudrer et de remettre un peu de rouge à lèvre, Kate sortit des toilettes pour dame pour aller rejoindre son mari qu'elle avait laissé quelques minutes plus tôt. Les pans de sa robe rouge sang balayaient légèrement le sol tandis que ses talons claquaient à un rythme régulier. Le regard droit et légèrement maquillé, les cheveux relevés et les bijoux scintillants, Kate avait tout d'une femme de la haute société. Elle n'était toujours pas habituée au monde qu'il y avait dans les dîners de gala mais elle s'y faisait. Elle aimait accompagner son homme à ce genre d'événements.

Elle arriva dans le couloir et prit sa droite pour rejoindre Ricardo qu'elle trouva en pleine discussion avec une femme qui tendait une serviette vers son costume pour le nettoyer alors qu'il protestait. Elle insistait, se mordant légèrement la lèvre en dévisageant l'homme qui refusait poliment son aide.

—Je vous dérange peut-être ? Demanda Kate, les bras croisés sur la poitrine.

La serveuse sursauta légèrement tandis que Ricardo se tourna vers sa femme. Il la contempla pendant une seconde puis s'arrêta sur son visage où il put lire une brûlante possessivité.

—Oh euh j'étais juste en train de... balbutia la serveuse, de toute évidence intimidée par la présence de Kate.

—Eloignez vos salles pâtes de mon mari, dit Kate en avançant vers eux. Non mais ça va pas ?

—Votre mari vous dites ? Osa demander la serveuse.

Kate leva sa main gauche pour qu'elle voit le diamant qui scintillait sur son annulaire, suivie de sa bague de mariage.

—Vous voulez dire que vous n'avez pas vu l'alliance autour de son annulaire gauche ? Dit Kate en faisant un signe de tête vers la main de l'homme.

Ricardo esquissa un sourire amusé,plein de fierté.

—Je suis désolée... réussit à prononcer la serveuse, rouge de honte.

Kate se rendit compte de son attitude et fut étonnée d'elle-même.

—Bien. Vous pouvez nous laisser ? Finit elle par dire d'une voix plus tendre.

—Oui bien sûr, dit la serveuse avant de s'éclipser rapidement.

—Ça alors! S'exclama Ricardo avec un large sourire.

—Ne rigole pas avec moi! Je vais aux toilettes et toi tu te fais ploter par une serveuse ?

—Disons que ça m'a plut de constater que je plais encore aux femmes.

—Répète un peu pour voir !

—Détend toi chérie, dit l'homme en riant. Depuis quand es-tu devenue si jalouse ? Elle a été maladroite et a versé un peu de champagne sur mon costume. Elle voulait m'aider à nettoyer et j'étais sur le point de refuser.

—Encore une qui te regarde de travers et cette fête va se transformer en une scène de crime.

—Tu es magnifique mon ange dit l'homme en la prenant par la taille.

—Laisse moi tranquille!

—Ma femme est folle de jalousie. Je suis l'homme le plus heureux du monde. Regarde comment tu es belle. Tu es tout ce qu'il me faut mon amour.

—Y a intérêt!

—Tu le sais bien, dit l'homme avant de l'embrasser doucement. Je t'aime, murmura-t-il près de sa bouche.

—Moi aussi je t'aime. Je veux rentrer à la maison.

—Vraiment ?

—Oui chéri, les enfants me manquent.