Chapitre 5.

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Ricardo s'arrêta net en voyant Kate dans la cuisine. Son sang fit un tour rapide avant de lui donner l'impression qu'il quittait son corps.

—Alessandro: Tadaaaaa!

Il agita quelque peu ses bras avec humour avant de les baisser énergétiquement. L'incompréhension de Poncia était à son paroxysme.

Ricardo plongea son regard dans celui de Kate, le visage vide d'émotion. Il pouvait lire l'incrédulité sur son expression.

Lorsqu'Alessandro lui avait affirmé la veille qu'elle était bel et bien à Malte, il avait été paralysé mais il avait encore une fois décidé de remettre cette information aux oubliettes. Il combattait ses pensées au sujet de cette femme sans relâche. Mais il avait été très loin de s'imaginer la scène qui se jouait sous ses yeux à cet instant précis. Elle était là, dans la cuisine, chez lui, en train de le fixer. Ricardo frôlait une crise d'angoisse immense. Un énorme travail de maitrise de lui-même se faisait. Il crût manquer d'air.

Le silence ne dura que quelques secondes qui semblaient éternité. Poncia était dans le flou tandis qu'Alessandro souriait calmement. Dès qu'il avait vu ce regard que son frère lançait à la jeune femme, il avait compris que les prochains jours seraient légendaires.

—Alessandro: Bien je pense que je vais rejoindre Taddei. Din on s'appelle... Et oh Poncia... Viens par là j'ai besoin de toi...

Ils les laissèrent seuls. Ils se fixaient toujours jusqu'à ce qu'il rompe le silence...

—Ricardo: Katriella... Que faites-vous ici ?

—Kate: J'étais tenté de vous poser la même question mais je crois comprendre que vous habitez ici.

—Ricardo : Cela ne répond pas à ma question.

Il cligna des yeux au ralenti avant de les replonger dans les siens avec une lueur sombre de plus. Elle cilla devant son autorité et son air de marbre. Il semblait différent.

Sa voix était sèche. Il était maintenant raide et son regard semblait impénétrable. Tous ses sens étaient en alerte et avant même qu'il ne le réalise vraiment, la panique l'avait recouvert d'un voile froid et imperméable. Il sentait la colère commencer à pulser dans ses veines à l'idée qu'il se retrouve en face des idées aux quelles il tente d'échapper depuis des mois. Cazzo! Elle était en face de lui, les cheveux attachés dans un chignon désintéressé, ses jambes dévoilées par son short court, ses yeux marrons dans les siens et ses lèvres semblaient encore plus pulpeuses sans maquillage.

Un torrent d'émotion le saisit car il était forcé d'admettre qu'elle était encore plus belle à la lueur du jour. Et pour une raison qui lui échappait, le fait de la savoir ici, chez lui, engendra un vif désir dans sa chair qu'il tentait d'anéantir. Il avait tout fait pour ne plus tomber sur elle... Et maintenant elle était dans sa cuisine. Ricardo accusait intérieurement l'univers d'un complot sournois.

—Kate: Poncia est ma tante. Je suis venue passer du temps avec elle et ma cousine et je me suis dit que je pouvais l'accompagner à son travail...

Sa phrase resta en suspens comme si la suite avait perdu de l'importance.

Il poussa un juron en lui-même en la dévisageant. Il avait simplement envie de la soulever pour la mettre hors d'ici tant il la trouvait désirable.

Elle le détaillait à son tour sans vergogne et avec incrédulité. Il portait un pantalon noir et un t-shirt qui se serrait sur ses muscles. Il la regardait à ne pas y croire mais elle décelait un je ne sais quoi dans ses yeux. Sa coupe quelque peu rebelle, ses cheveux noirs de jais. Il était magnifiquement beau. "Aucune femme ne peut résister devant un tel spectacle" pensa-t-elle tout bas en abaissant son regard sur les tatouages sur ses mains, voyant qu'il n'en avait pas sur les bras. Un frisson grisant la parcourut rapidement.

Les seigneurs de Malte Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant