Chapitre 26.

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Le temps était beau. Le ciel bleu orné de quelques nuages blancs couronnant majestueusement les lieux. Le Palazzo Parisio avait été prestigieusement et soigneusement décoré pour l'événement, ajoutant du charme à sa beauté d'antan précieusement entretenue et conservée. Des compositions de roses rouges, blanches et bleues bornaient les côtés et l'allée tandis qu'au bout se trouvait un arc décoré de roses lui aussi. La beauté des jardins était à couper le souffle. L'architecture des bâtisses se mariaient parfaitement avec les couleurs de la nature, de quoi emmener la romance du jour à son paroxysme. L'endroit ressemblait à un doux rêve qui donnait envie de renoncer à la réalité. L'air était frais et plaisant à respirer.

Bientôt, le prêtre prit place à en face de l'arc et à gauche, Ricardo était debout, discutant avec Alessandro, Helia, Tommy et Taddei, tous de somptueux smokings vêtus. Ricardo avait opté pour un costume sur mesure trois pièces de couleur bleu cobalt avec un gilet gris. Il était nerveux, regardant le peu de places assises en face de lui. C'était une cérémonie très discrète avec un petit effectif d'invité. Bien évidement, il y avait assez d'espace pour toute une ville, il avait fait les choses en grand. Il avait lui-même choisi l'endroit. Il voulait que tout soit digne d'un conte de fée. Il s'épongea de la sueur imaginaire sur le front. Mais enfin pourquoi mettait-elle autant de temps à arriver ? Il inspira un grand coup tandis que ses frères le tapotait par moments sur les épaules pour tenter de le calmer. Il se trouvait ridicule. Lui, un mafieux, un gangster, homme d'affaires et tout le tralala, il était anxieux à l'idée de s'imaginer qu'au dernier moment ce petit bout de femme avait peut-être décidé que ce n'était pas ce qu'elle voulait. Un sourire machiavélique naquit sur ses lèvres. Ils étaient allé trop loin pour reculer, elle allait l'épouser coute que coute même s'il devrait lui-même aller la chercher et la trainer par la peau du cou!

Alessandro lui fit un signe de tête et il regarda en direction de l'allée où il vit Liliana s'avancer, faisant signe à l'orchestre de commencer à jouer de la douce symphonie qui marquerait un tournant décisif et jamais imaginé de son existence. Liliana se mit à avancer dans l'allée, dispersant des pétales de roses sur le sol. Derrière elle, Rebekah, la mère de Katriella, se laissa voir. Il suffit de quelques secondes pour qu'une énorme boule de neige apparaisse, Poncia à ses côtés. Ricardo retint son souffle.

Katriella apparut enfin, escortée par sa mère et sa tante, toutes les trois avançant lentement vers l'autel, au rythme de la musique. Il fut paralysé par cette vue et soudainement, l'espace entre eux lui sembla interminable. Sous prétexte que cela portait malheur, il n'avait jamais eu l'occasion de la voir essayer sa robe. D'ailleurs, ils n'avaient pas dormis ensemble depuis plus d'une semaine. Les cheveux de sa future épouse étaient relevés en un chignon soigné sur le quel était attaché un voile si large et si blanc qu'il aurait pu couvrir les péchés. Elle avait une robe blanche de coupe sirène, ornée de détails divins, de dentelles et de perles blanches et bleuâtres. La robe droite sur son corps, révélant ses courbes gracieuses et son ventre rond, avant de s'élargir vers ses jambes. Les rubis quelle portait aux oreilles et autour de son cou s'harmonisaient avec ses yeux, son teint bronzé et les lieux. Les manches de sa robe retombaient peu après la courbe de ses épaules permettant un décolleté plongeant. La coupe du tissu épousait parfaitement les courbes de son corps et mettait son ventre en valeur. Elle était sublime comme une déesse habillée d'une chute d'eau. Durant quelques secondes, Ricardo oublia de respirer.

Elle arriva vers lui et lui sourit, prenant la main qu'il lui tendait, toute tremblante. Elle peinait à réaliser qu'elle était sur le point d'épouser l'homme qu'elle aimait. Rêveuse comme elle est, elle avait déjà imaginé son mariage mille et une fois mais aucun des scénarios qu'elle s'était faite n'arrivait à la cheville de celui qui se déroulait à cet instant précis. L'homme se tourna vers elle et lui demanda si elle allait bien en murmurant alors qu'un sourire arpentait ses lèvres. Elle hocha doucement la tête, lui rendant son sourire. Elle vit l'homme expulser doucement l'air par sa bouche. Il était donc nerveux. Cette pensée la fit sourire davantage.

Les seigneurs de Malte Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant