Chapitre 22.

601 39 0
                                    

🎧
Train wreck
James Arthur
***

Tout était noir. La noirceur semblait si profonde qu'elle semblait s'être répandue sur toutes les surfaces qui existent. Puis, de loin, elle entendit des sons qui semblaient se rapprocher. Elle peinait à les distinguer, comme si ses oreilles avaient perdu leur fonction depuis bien longtemps. Elle ne voyait rien, ses paupières étaient lourdes mais elle se débattit pour ouvrir les yeux. Il lui fallait savoir d'où venaient ces sons étranges. Pourquoi donc se sentait-elle à peine vivante ?

Ouvrir les yeux se fit au prix d'un grand effort. Ce fut dur de s'adapter à la lumière de ce qui semblait être la réalité. Elle battit des cils et ouvrit les yeux un peu plus grandement. Elle constata qu'elle était allongée sur le dos, dans un lit, dans une chambre qui lui était inconnue. En regardant près d'elle après une rotation difficile de son cou, elle vit un homme assis l'un des sièges qui se trouvaient là. Sa tête appuyée contre le dossier, il avait les yeux fermés. Son visage était marqué par la fatigue. Elle reconnut Alessandro.

—Alessandro ? Réussit-elle à prononcer, la gorge toute sèche.

Elle toussota. Il semblait que chaque partie de son corps avait du mal à se réveiller.

—Katriella ? Tu vas bien ? Dit-il en passant une main sur son visage pour se réveiller.

Elle l'observa sans savoir quoi lui répondre. Elle se sentait d'une manière si étrange.

Il prit son portable sur lequel il écrivit un texte rapide avant de le remettre dans sa poche et de se lever.

La porte s'ouvrît et Helia entra dans la pièce. Il lui fit un sourire rassurant qu'elle ne lui rendit pas.
Quelque chose clochait. Pourquoi étaient-ils là ?

—Pourquoi êtes-vous vêtus tout en noir ? Est-ce que ce sont mes funérailles?

Alessandro rit tristement. Pour la première fois depuis qu'elle le connaissait, son visage était marqué d'inquiétude. Était-il dans cet état à cause d'elle ?
La seconde suivante, la porte s'ouvrit sur un homme vêtu d'une blouse blanche, un stéthoscope à la place d'une écharpe. Un médecin. Lorsque deux femmes en tenue d'infirmières entrèrent dans la pièce, Kate constata tout les câbles qui étaient branchés sur elle. Elle était à l'hôpital. Son cerveau semblait désormais lentement quitter de l'état de compote à l'état solide et opérationnel. Une migraine se déclencha lorsque des flashs apparurent dans son esprit. Elle se pressa les paupières et se tint les tempes un instant avant d'ouvrir encore les yeux. C'était bien réel.

—Mademoiselle Wilsen ? Est-ce que vous m'entendez correctement ? Lui demanda le médecin alors que les infirmières s'activaient pour vérifier les différentes machines.

—Oui

—Comment vous sentez vous ? Pouvez-vous bouger vos bras et vos orteils ?

Elle exécuta des mouvement et le médecin nota. Son corps était engourdi et quelque peu douloureux mais elle pouvait bouger.

—Bien. Regardez moi.

Il baissa ses paupières et fit passer une espèce de torche devant ses yeux. Puis il nota encore. Les images revenaient de façon de plus en plus violente. Les armes, la mort, le sang...

—Je suis ravi de constater que tout est en ordre, vous avez maintenant besoin de manger et de vous reposer.

Une image rapide passa dans son esprit et elle constata une nième chose étrange. Si Alessandro et Helia étaient ici, où donc...

—Où est Ricardo ? Demanda Kate à haute voix.

Le médecin lança un regard plat vers Alessandro et Helia qui se regardaient sans répondre.

Les seigneurs de Malte Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant