quatorze.

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• soft 🍋 •

Ok, j'avais bu

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Ok, j'avais bu. J'avais même sûrement trop bu. Avachie dans le vieux fauteuil en cuir de Mathieu, je fumais ma cigarette, tournée vers la fenêtre. J'avais passé mes jambes par-dessus l'accoudoir, mon coude posé sur le dossier du siège, mes yeux restaient fixés sur Mathieu qui fumait son joint, adossé contre le mur à côté de la fenêtre.

« Alors, dernière nuit ici ? Marmonna-t-il en me dévisageant
Eh ouais, il semblerait que la coloc se finisse. Merci de m'avoir prêté ton canap.
Merci d'avoir fait le ménage, il rit

Je tendis mon pied pour le frapper mais il l'attrapa en me défiant du regard. Son sourire me retourna le bide et c'était clairement une preuve que j'étais bourrée car il me fallait habituellement bien plus qu'un regard pour avoir envie d'embrasser quelqu'un.

Lâche-moi, soufflai-je en recrachant la fumée de ma clope
Pas envie.

La tension augmenta crescendo. Une seconde sa main était sur ma jambe, celle suivante elle se retrouva dans mon cou.

Dans une position tout sauf confortable, Mathieu avait foncé sur moi, ses lèvres sur les miennes, ses mains partout, mes cheveux en joyeux bordel recouvrait mon visage.

Je n'étais absolument pas à l'aise mais le contact de la bouche de Mathieu sur la mienne annulait tout l'inconfort.

J'étais dans la merde. Lui aussi. Il y avait une douceur dans ses actions mélangée à une avidité qui me coupait le souffle et me faisait en redemander davantage.

Je sentis mon reste de cigarette glisser d'entre mes doigts pour s'écraser sur le sol.

Merde ma clope, grognai-je contre ses lèvres

On se releva tous les deux d'un seul corps, je récupérai le mégot de derrière le fauteuil alors que j'entendis Mathieu s'y asseoir lâchement. Je jetai mon bordel par la fenêtre ainsi que les quelques cendres qui étaient tombées.

Je me concentrais lâchement sur quelque chose d'autre pour ne pas m'occuper de Mathieu dont les yeux me transperçaient le corps.

Ça allait mal finir. Il fallait que je quitte cette pièce. Je me retournais et fonçais vers le couloir que je visualisais comme mon issue de secours.

Un bras me retint.

Eh eh eh, tu vas où comme ça ?
Dans ma douche.
Non.

Ça me fit rire.

Mathieu, soufflai-je, je suis bourrée, toi aussi, c'est une mauvaise idée.

Il secoua la tête de gauche à droite puis m'attira à lui. Je me retrouvais rapidement à califourchon sur lui, ses yeux dans les miens.

J'ai envie de toi, lâcha-t-il

KAIROS | PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant