vingt-trois

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De doux baisers le long de ma colonne vertébrale réveillèrent mon corps tout entier alors que mon cerveau était encore dans un nuage de coton. Il était sûrement tôt. La présence de Mathieu juste au dessus de moi déclencha immédiatement mon sourire et je me retournai délicatement sur le dos pour lui faire face.

Ses yeux voyagèrent automatiquement sur mon corps me rappelant que j'étais nue. Nous avions continué de parler jusqu'à tard le soir, on avait commandé à manger comme d'habitude et on s'était endormi après avoir célébré nos retrouvailles au lit. On avait lancé un film, mais j'étais incapable de me souvenir de quoi il s'agissait. J'étais trop concentrée sur Mathieu. On était attiré comme des aimants, je n'avais pas d'autres mots. Parfois je me disais que si les gens savaient, ils nous prendraient pour des animaux. On avait ce besoin d'être en contact constamment lorsqu'on se retrouvait tous les deux.

« Putain, expira-t-il, je me lasserais jamais de ce corps.

Et comme pour me faire comprendre l'effet que j'avais sur lui, il s'allongea doucement sur moi en retenant légèrement son poids afin de me faire sentir la bosse qui occupait son jogging. Il ondula légèrement des hanches me faisant soudainement retenir ma respiration. Voilà comment, en l'espace de cinq minutes, Mathieu venait d'éveiller tous mes sens.

Je voulu lever une de mes mains pour le toucher mais il les enferma dans les siennes, les plaquant contre le matelas du canapé convertible. J'affichai mon mécontentement en faisant une moue boudeuse mais cela le fit simplement sourire. Ainsi, je me laissai faire alors qu'il réunissait mes mains au dessus de ma tête pour les bloquer avec l'une des siennes, libérant l'autre.

Impatiente, je le fixais dans les yeux, le suppliant d'agir sur moi. Ses lèvres s'abattirent sur les miennes alors que sa main libre commençait des tracés autour de mon téton gauche et continuait son trajet sur tous les centimètres de mon épiderme accessible.

Il se déplaça légèrement pour me faire écarter les jambes et je lui donnai accès sans réfléchir. Ses doigts s'immiscèrent ainsi à l'intérieur de moi tout en jouant avec mon clitoris, tandis que sa bouche s'occupait de ma poitrine. Petit à petit je perdis le contrôle de mon corps, ondulant contre la main de Mathieu et gémissant sans retenu.

J'appelais son prénom, le suppliait, sans vraiment savoir ce que j'avais envie de lui dire. Mon cerveau m'avait quitté alors que le plaisir était si intense et bon. Il accentua ses mouvements et continua jusqu'à me faire exploser de plaisir.

Tout fier, il se recula et je pus enfin libérer mes mains.

Va falloir qu'on y aille, dit-il
Quoi, où ? Maintenant ?

J'avais déjà commencé à tirer sur l'élastique de son jogging que je baissai presque immédiatement avec son caleçon. Je le poussai pour qu'il soit sur le dos et ses yeux médusés me firent comprendre qu'il avait oublié les questions que je lui avais posées.

Ça n'a pas l'air si important alors je vais m'occuper de ça d'abord, marmonnai-je

Il ferma les yeux fortement et tendit ses mains pour me maintenir à distance.

Malheureusement pour moi, on va devoir remettre ça à plus tard, ronchonna-t-il, je te dirais quand on sera dans la voiture sinon tu vas me casser la tête.

Je fronçai les sourcils d'incompréhension et aussi de frustration.

C'est par rapport à mon frère ? Tentai-je, même si j'avais peur de me faire de faux espoirs
Dans la voiture je t'ai dit, ricana-t-il. Je vais aller me rafraîchir si tu vois ce que je veux dire.

KAIROS | PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant