« T'es sûr que ça te dérange pas ?
— Arrête de me reposer la même question depuis dix minutes Andrew, oh ! Tu gaves.Je lui balançais un coussin mais puisqu'il était assis dans son fauteuil face à la console de son studio et qu'il me tournait le dos, cela frappa juste le dossier du siège.
— Tu viens de faire quoi là ? Il mit la prod sur pause pour se tourner vers moi
— Rien ? Je jouais l'innocenteIl regarda parterre et découvrit mon coussin. Il le ramassa en me regardant.
— T'es sérieuse ?
J'haussais les épaules en riant. Il se leva d'un coup et vint se placer devant moi. Debout face à moi qui était assise sur le canapé, il me dominait de toute sa hauteur. Sans que je m'y attende, il recouvrit mon visage du coussin. Je tombai en arrière, le crâne contre le dossier, et essayai de le repousser à l'aveugle à l'aide de mes bras et mes jambes.
Sa force me maintenait couchée, malgré mes tentatives pour me débattre et mes cris étouffés par le coussin. Je l'entendais se marrer fortement, ça me rendait folle de rage. Puis je perdis patience alors je levai mon genou droit et le frappai dans les couilles. Je m'étais contenu dans la force pour ne pas le tuer mais cela lui suffit à s'écrouler sur le canapé à côté de moi en position fœtus.
— Mais quelle connasse ! Grogna-t-il
J'explosai de rire à mon tour. C'était beaucoup plus drôle quand on échangeait les rôles. J'allais chercher des surgelés dans le congélateur et je ne trouvai qu'un seul steak haché qui semblait avoir été oublié. Je lui ramenais pour le soulager et il me remercia à peine.
Il resta quelques minutes silencieux, toujours dans la même position. En attendant que monsieur survive, j'allais m'asseoir à sa place sur son fauteuil et regardais ce qui se passait sur son l'ordinateur. J'appuyai sur la barre d'espace pour relancer la prod sur laquelle Mathieu travaillait.
— Wowowo ! Eh mais elle va me rendre folle elle, tu fais quoi là ?
Mathieu s'était matérialisé à côté de moi en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Il me tira par le bras pour me relever et pris ma place. Il coupa le son.
— Je vais pas le casser ton Mac, respire PLK.
— On va instaurer des règles si tu ne veux pas que je te tue dans ton sommeil, lâcha-t-il
— Ah ?
— Déjà, tu touches plus jamais à cet endroit de l'appart, sinon je t'arrache tes ongles et je te les fais bouffer, c'est bon ?Je levais les yeux au ciel tout en me moquant de son comportement excessif. Je sentais que les prochains jours allaient être drôles si on commençait déjà à se rentrer dedans dès la première heure.
Je finis par obtempérer, comprenant très vite qu'il n'allait pas lâcher l'affaire. J'allai chercher le petit tabouret qui traînait à côté de la table basse et m'installai à ses côtés.
— T'es en train de faire un son là ?
— Ouais j'ai une petite idée, il se gratta la joue
— Tu me montres un peu comment ça marche ?
— Ça t'intéresse ?! Demanda-t-il surprisJ'hochais vivement la tête en souriant. Et ce fut la première fois que je découvris un Mathieu gêné. Je le vis hésiter quelques secondes avant de relancer la prod qu'il écoutait depuis que j'étais arrivé.
— Là, je vais faire du yaourt sur le son pour caler mon rythme. C'est ce qu'on appelle la topline, c'est ma ligne conductrice. C'est rare que je fonctionne comme ça mais vas-y par principe je vais te montrer.
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KAIROS | PLK
FanficFaire le bon acte au bon moment participe au kairos. « J'ai vu de toi qu'un extrait, et direct ça m'a plu, direct ça m'a eu. »