Ma pince à épiler tomba dans un bruit sourd dans le lavabo alors que j'entendis la poignée de la porte de la salle de bain s'abaisser. Je retins mon souffle, effrayée de faire un quelconque bruit supplémentaire.
« C'est moi petit volcan.
Je fronçais les sourcils en entendant la voix de Mathieu. Je croyais qu'il était avec Luna en train de travailler sur des sons au vu du bruit que j'entendais depuis une trentaine de minutes. La musique continuait de se faire entendre dans tout l'appartement, cela devait expliquer pourquoi je n'avais pas entendu la porte d'entrée se refermer derrière sa copine.
Je tournai le verrou et ouvris la porte avant de retourner face au miroir pour ranger les affaires que j'avais sorti.
— Je te croyais avec ta meuf ?
— Rien à foutre d'elle, j'ai fait en sorte qu'elle se barre vite. Ça me rendait dingue de te savoir ici.
— Pourquoi ? Me moquais-je Parce que tu pouvais pas coucher avec elle tranquille ?
— Non, parce que c'est avec toi que j'ai envie de coucher là.Je me retournais et tendis ma main devant moi pour instaurer une distance entre nous deux afin que je puisse bien assimiler les mots qui venaient de sortir de sa bouche. Ce mec était un grand malade.
— Ça marche ça, généralement, avec les autres meufs ?
Je croisais les bras sur ma poitrine qui était maintenant recouverte d'un autre teeshirt de pyjama. Je m'appuyais contre le lavabo en le détaillant du regard.
S'il n'y avait pas eu Luna, je lui aurais certainement sauté dessus.
Finalement, heureusement qu'elle existait cette femme, sinon j'aurais abandonné ma règle qui m'interdisait de fréquenter corporellement des mecs de cité.
— Totalement, avoua-t-il
Son honnêteté me fit rire et j'en n'attendais pas moins de lui. Il ne faisait pas semblant, sauf avec sa copine apparemment.
— T'as une meuf et t'arrives quand même à être un mec à meufs, tu dois vraiment avoir le temps pour faire le débile comme ça.
Cette fois-ci, c'est moi qui le fis rire et il était vrai qu'on avait la qualité d'être entièrement honnête l'un envers l'autre. J'appréciais ça.
— T'sais Luna ça fait genre trois ans que je suis avec, il haussa les épaules
— Sérieux ?! J'étais estomaquée Donc toutes tes musiques d'amour c'est pour elle ?
— Musiques d'amour, se moqua-t-il, calme toi aussi.Sans même se concerter on s'installa confortablement dans la salle de bain, on descendit tous les deux au sol, moi assise dos au placard sous le lavabo, lui dos à la baignoire.
— Mec assume, t'as quand même écrit un son comme bunkoeur, me moquais-je
— Il a quoi Bunkoeur ?
— Je l'ai trouvé éc... je refermai ma bouche quelques secondes, enfin c'est pas la meilleure de l'album.Il me donna un coup de pied en riant.
— T'allais dire que tu la trouve éclatée ? Il riait
— Non pas du tout, mentis-je, j'allais dire exceptionnellement pas ouf.
— Tu te rattrapes bien, il me fit un clin d'œilJe réfléchis à mes mots tout en le fixant. Je me laissais distraire par la mélodie qu'on entendait dans la pièce d'à côté. Loin de moi l'envie de détruire son travail acharné parce que Mathieu était un sérieux travailleur, mais, comme tout artiste, il avait des musiques qui me plaisaient un peu moins. Je n'étais pas fan des musiques d'amour dans lesquelles il mettait en avant son côté mauvais garçon. C'était trop cliché.
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KAIROS | PLK
FanfictionFaire le bon acte au bon moment participe au kairos. « J'ai vu de toi qu'un extrait, et direct ça m'a plu, direct ça m'a eu. »