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En cette fin du mois de juillet, le temps est assez capricieux, les nuits sont très froides et les journées ensoleillées, et donc ce sont avec les pieds et les mains gelés, une haine m’obstruant la gorge que je me suis réveillée ce matin. Etant donné que je n’avais pas de draps vu que je les avais laissés dans mon ancien chez moi sachant que j’en aurais pas besoin ici, j’ai dû tripler les pulls, tee-shirts, et chaussettes, avec en plus bonnet sur la tête mais hélas cela s’est avéré insuffisant. Tout d’un coup je pense aux sans-abris, à côté ils doivent lutter pour vivre ainsi. Garrrrrsss, c’est trash. Une nuit, juste une nuit et je peux mourir, mais eux….. Pendant les pluies cela doit être pire ; le risque d’attraper une infection s’élève crescendo. Là je réalise réellement la chance d’avoir toujours eu un toit sur ma tête, un endroit où me mettre au chaud. Et je me fais la promesse d’ouvrir un centre pour les sdf si j’en ai les moyens ou au pire des cas, avec l’argent de mon sugar daddy sans sugar. Mais maintenant, c’est comme si ma chance est en train de me laisser. Non en fait elle m’a laissé mais je fais un déni.


En vrai, moi-même je suis un genre.


Je sors mon petit téléphone de mon sac et j’affiche l’heure : 6h30. Je comprends pourquoi il fait toujours autant froid. Je sors mes doubles de clés et m’avance vers la porte voir si l’imbécile là à quand même eu un peu de cœur et l’a ouverte et waouh miracle…….. Elle est toujours fermée. Je ne sais pas comment j’arrive encore à être scandalisée après tout ça mais je le suis.  Genre, il m’a vraiment laissée dormir dehors ? Genre, c’est pour de vrai ce qu’il a fait ? Il était sérieux ? En fait oui ! Qu’est ce qui m’arrive même souvent ? Ah !  Le type là est méchant, tellement. Est-ce qu’il est descendu voir si j’étais sérieuse et m’a quand même laissée ? Nonnnnnn, y a pas à être méchant comme ça. J’ai envie d’appeler maman Maggy pour lui raconter ce que son bon à rien de fils me fait mais hélas je n’ai pas d’unités et si je sors faire le transfert j’ai peur qu’il mette mes affaires sur le trottoir. Merde ! voilà que ma gorge commence à s’enserrer, nonnnn pas maintenant ! Et puis zut !  J’essuie rageusement la larme désobéissante qui a dévalé mon œil gauche et glissait sur ma joue. Grand reniflement. J’essuie ensuite avec véhémence celles qui se formaient dans mes yeux.  Non je ne dois pas pleurer, je n’ai pas eu une vie facile, j’ai l’habitude des coups durs mais putainnn......pas au point où ne pas avoir un logement.

Fais chier !


Le ruisseau recommence à se former dans mes yeux et là je laisse cette eau salée dévaler lentement. À un moment quand ça ne va pas, il faut dire que ça ne va pas, assumer que ça ne va pas, s’effondrer si on veut, puis se relever, toujours se relever.


Mais avant que je n’ai profité de mon désespoir totalement, ma lumière en moi se met à briller plus fort. Ça n’a même pas duré. Pourquoi je pleurais même ? Alors que les solutions sont là ! Je n’ai qu’à appeler maman Maggy même s’il en profite mais minceeee. Elle n’est pas là et ne pourra pas se déplacer….juste pour ça, et lui n’acceptera pas d’écouter sa mère. Le fumier. Il ne me reste que trois solutions.


Une, je prête le crédit chez Orange et j’appelle un serrurier mais hélas, je n’en connais aucun et je ne peux appeler personne pour me renseigner vu que je n’ai presque pas de contacts.

Deux, je monte jusqu’au balcon avec une échelle mais voilà, la porte attenante se ferme uniquement de l’intérieur.

Trois, je monte jusqu’à son mini balcon et je tambourine sa fenêtre jusqu’à ce qu’il l’ouvre. Mais le hic, s’il m’a laissée sur la véranda, il peut bien me laisser là-haut et en plus, il se cache, m’ouvrir signifierait qu’il me montrera son visage et ça, c’est probabilité zéro.


Aim at youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant